Séminaire N° 7 de Psy Cause Cameroun (février 2014) : Infection Sexuellement Transmissible (IST) et uropathie au Cameroun
Ce séminaire a été initié par le Laboratoire Psy Cause Cameroun pour attirer l’attention des jeunes sur les dangers des infections et des maladies sexuellement transmissibles. Une enquête de terrain menée auprès des jeunes filles et garçons des lycées et collèges et même des universités donne à comprendre que les jeunes constituent la couche sociale la plus vulnérable en ce qui concerne ces maladies. La pauvreté, la famine, les difficultés existentielles poussent les filles à s’exposer aux relations sexuelles avec toute personne susceptible de l’aider financièrement ; en retour, elles mettent leur sexe en jeu comme contre don. La majorité de ces filles reconnaissaient même avoir déjà fait une IVG (Interruption volontaire de grossesse). Les jeunes garçons eux aussi sont victimes de ces maladies, mais en parle moins que les filles, sauf dans des cas grave comme l’uropathie dont les symptômes ressemblent à ceux des autres IST.
L’uropathie ou « pisser le sang »
L’uropathie par exemple est toute maladie touchant l’appareil urinaire (bassinets, uretères, vessie et urètre). Au Cameroun, cette maladie ne figure pas parmi les maladies rares, pourtant des milliers d’hommes en souffrent et ne savent plus à quel ange se vouer. Communément, les populations ne savent pas le nom de baptême de cette maladie, elles l’expliquent par les symptômes et on peut les entendre dire : « Je pisse le sang » ; « Je pisse le sang depuis des années » ; « quand je pisse, c’est le sang qui sort ». Le Dr Ndonko Peguy dit que cette maladie existe, mais que les hommes n’en parlent presque pas où en parlent lorsque la situation est déjà grave. Les recherches que nous menons depuis des années à ce sujet ont permis de trouver une solution d’éradication, même pour les cas les plus critiques. M. X, 32ans témoigne de son traitement dans notre laboratoire : « C’est un ami qui m’a dit un jour d’aller à Psy Cause Cameroun et voir le Dr qui est responsable de ce labo, j’y suis allé et il m’a donné un traitement pour deux mois, depuis je ne pisse plus le sang. Les hôpitaux n’avaient pas pu me soigner, Douala et Yaoundé, je m’apprêtais pour une évacuation en Europe, mais il m’a soigné… »
Maintenant que la plante est connue, il reste aux chercheurs du laboratoire de trouver le nom scientifique de la plante, d’entrer en laboratoire pour extraire la substance thérapeutique et faire une ethnographie de la plante.
Le coordonnateur de Psy Cause Caeroun a profité de cette maladie pour s’adresser à tout le monde au sujet des IST, MST et les traitements. Les IST sont les infections sexuellement transmissibles. Elles se transmettent principalement lors des relations sexuelles (contact entre la vulve, le vagin, le pénis, l’anus, les lèvres, la bouche et la main). Certaines IST sont répandues dans la population. La plupart d’entre elles se soignent facilement mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications.
La blennorragie gonococcique ou « chaude-pisse »
C’est une Infection Sexuellement Transmissible (IST), due à la bactérie Neisseria gonorrhoeoe. Neisseria gonorrhoeoe est une coque à Gram négatif. La blennorragie, ou « chaude-pisse », est la plus ancienne des maladies vénériennes connues et se transmet lors de rapports génitaux ou anaux, plus rarement lors de rapports oro-génitaux, et peut se transmettre à l’enfant lors de l’accouchement. Pour ce qui est des symptômes, l’incubation est courte, de 4 à 6 jours en moyenne, mais peut être plus longue en cas d’antibiothérapie préalable. Chez l’homme, l’infection se manifeste, dans plus de 90% des cas, par une urétrite aiguë (inflammation de l’urètre). Elle se caractérise par un écoulement purulent, jaunâtre, accompagné de brûlures à la miction. Elle peut se compliquer d’une atteinte de la prostate (prostatite), de l’épididyme, ou du testicule (orchite) en l’absence de traitement adapté. Chez la femme, les symptômes sont souvent absents ou frustres, se limitant à un écoulement discret. Les complications locales sont possibles, mais c’est surtout l’extension vers le haut appareil génital (endométrite, salpingite, pelvipéritonite) qui fait la gravité de cette infection. Elles peuvent entraîner une stérilité secondaire. Les formes extra-génitales sont communes aux deux sexes mais sont plus fréquentes chez les homosexuels masculins : atteintes ano-rectales, atteintes pharyngées, mais aussi conjonctivites chez les nouveau-né. La diffusion septicémique, plus fréquente chez la femme, peut se manifester par des douleurs articulaires et des localisations cutanées.
– Signes possibles : brûlures et/ou écoulement jaune par la verge, le vagin ou l’anus, fièvre, douleur au bas ventre
– Apparition des signes 2 à 7 jours après la contamination
– Complication graves si non traitée : risques de stérilité surtout chez la femme ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.
La chlamydiose
– Signes possibles : le plus souvent aucun signe sinon les brûlures, écoulement par la verge, l’anus ou le vagin, fièvre, douleur au bas-ventre, voire angine.
– Apparition des signes : 1 à 2 semaines après la contamination.
– Si non traitée : risques de stérilité, de grossesse extra-utérine ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée. Le Dr Ndonko peguy a écrit un livre dans lequel il indique au moins 52 symptômes de cette maladie.
Les hépatites virales
Les hépatites virales sont des infections aiguës ou chroniques, symptomatiques ou non, dues au virus de l’hépatite A (VHA), de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC). Des données sérologiques et épidémiologiques ont établi que certaines hépatites virales pourraient être la conséquence d’une transmission sexuelle.
Le virus de l’hépatite A (VHA) : c’est un virus nu de 27 nm, à symétrie cubique et à ARN, de la famille des picornaviridae. Actuellement, on ne connaît qu’un seul type antigénique à l’origine d’anticorps protecteurs.
Le virus de l’hépatite B (VHB) : c’est un virus à ADN, de 42 nm, appartenant à la famille des Hepadnaviridae. Malgré son enveloppe, le VHB résiste à l’éther, à la dessiccation et à la chaleur, plusieurs mois à 30° C, plusieurs heures à 60°C ; il résiste aussi des années à 20°C. Des variantes du virus dit sauvage ont été identifiés, en particulier les variantes dites « précoces » caractérisées par l’existence d’infections actives avec réplication virale, avec absence d’antigène HBe. L’hépatite B est considérée comme une IST et une MST.
Trois groupes à risque important ont été identifiés :
– Les homosexuels : des études ont mis en évidence une plus grande prévalence (fréquente de l’infection dans une population donnée) de l’infection chez les homosexuels ;
– Les partenaires réguliers de porteurs d’antigènes HBs (protéines de l’enveloppe du virus).
– Les patients hétérosexuels atteints de MST. Une étude réalisée chez les patients n’ayant aucun facteur de risque (transfusions, tatouages, injections, piqûres), consultant dans un service MST, a mis en évidence une prévalence des marqueurs du VHB significativement plus élevée que dans une population témoin. L’activité hétérosexuelle est à elle seule un facteur de risque de l’infection à VHB. Les principaux facteurs de risque identifiés étaient des antécédents de MST et la multiplicité des rapports sexuels.
Signes possibles : fièvre, fatigue et hépatite (« jaunisse »).
Apparition des signes : 2 à 8 semaines après la contamination.
Si non traitée : risques de cirrhose et de cancer du foie ; atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.
Le virus de l’hépatite C (VHC) : c’est un virus à ARN monocaténaire et enveloppé, apparenté aux Flaviridae, également résistant dans le milieu extérieur et aux agents physico-chimiques. L’extrême variabilité de ce virus à ARN est responsable de l’existence de plusieurs génotypes différents. Les plus fréquents sont les génotypes 1, 2, 3, 4. La connaissance du génotype est importante en raison des conséquences sur la réponse aux thérapeutiques actuelles de l’hépatite C. Les patients infectés par un génotype 1 (le plus fréquent) répondent moins bien au traitement.
L’herpès génital
Signes possibles : petits boutons douloureux en forme de bulles sur les organes génitaux, l’anus ou la bouche, démangeaisons.
Apparition des signes : une semaine ou plus après la contamination.
Complications graves si non traité. Atteinte grave du nouveau-né si la mère est infectée.
Les mycoplasmes et la trichomonase
Signes possibles : écoulement par la verge, l’anus ou le vagin, brûlures, démangeaisons
Apparitions des signes : à partir de 1 semaine après la contamination.
Les papillomavirus
C’est un virus à ADN, de la famille des papovavirus, responsable de diverses lésions des muqueuses. L’infection par un papillomavirus, très fréquente, peut notamment provoquer l’apparition de verrues cutanées et muqueuses, et, sur la vulve, le pénis et le col de l’utérus, de condylomes acuminés, ou crête-de-coq. Ceux-ci sont transmissibles par voie sexuelle. Certains types de papillomavirus humains sont impliqués dans la survenue du cancer du col de l’utérin et de l’anus.
Signes possibles : lésions ou petites verrues (condylomes) sur les organes génitaux ou l’anus.
Apparition des signes : 1 à 8 semaines après la contamination.
Complications graves si non traités : risques de cancer du col de l’utérus ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée.
La syphilis
Signes possibles : chancre (petite plais inodore), éruptions sans démangeaisons sur la peau et les muqueuses.
Apparition des signes : 2 à 4 semaines ou plus après la contamination
Complications graves si non traitée : atteinte du cerveau, des nerfs, du cœur, des artères et des yeux ; atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.
Signes possibles : fièvre, éruption, fatigue, diarrhée.
Apparition des signes : à partir de 15 jours après la contamination.
Complications graves : évolution possible vers le sida ; atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.
VIH et traitement post-exposition (TPE) : en cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé avec un partenaire au statut sérologique inconnu séropositif) ou de rupture de préservatif, le traitement post-exposition permet de réduire le risque de contamination par le VIH. Rendez-vous le plus vite possible (au mieux dans les quatre heures), et plus tard dans les 48 heures, aux urgences de l’hôpital le plus proche, si possible avec votre partenaire. Un médecin évaluera l’intérêt de vous prescrire un traitement. Le traitement associe deux ou trois antirétroviraux et dure quatre semaines. Il peut provoquer des effets secondaires importants. Le TPE réduit le risque de contamination mais ne l’élimine pas complètement.
Les IST et le VIH/SIDA : les IST fragilisent les muqueuses et augmentent considérablement le risque de contamination par le virus du sida. Inversement, si on est atteint par le virus du sida, les IST peuvent être graves et compliquer le traitement.
La prévention
Le meilleur moyen de vous protéger du VIH et des autres IST est d’utiliser un préservatif pour la fellation et un préservatif avec un gel à base d’eau pour la pénétration. Si le risque de transmission du VIH par la fellation est faible, il est en revanche très important pour certaines IST dont la syphilis. Le préservatif est le seul moyen de contraception qui protège du VIH et des IST.
Le préservatif masculin (mode d’emploi) : avant toute pénétration (ou fellation), dérouler le préservatif sur la verge en érection. Si le préservatif n’est pas muni d’un réservoir, en pincer l’extrémité afin de créer une petite poche qui recevra le sperme. Il est impératif de se retirer immédiatement après l’éjaculation, tout en maintenant le préservatif à la base. Une fois retiré, le préservatif doit être jeté à la poubelle.
Le préservatif féminin : à usage unique, il s’adapte aux parois du vagin. Il peut y être placé longtemps avant le rapport ou juste avant la pénétration. Après le rapport, pour éviter une contamination, le retirer en respectant les instructions du mode d’emploi. Une fois retiré, le préservatif doit être jeté à la poubelle. Mettre un préservatif est un geste simple, mais, quand c’est la première fois, on peut être un peu nerveux (se), alors n’hésitez pas à vous entraîner. Des simulations pour l’usage du préservatif ont été réalisées face au public.
Dr. Peguy Ndonko,
Anthropologue de la santé
Email : pegndonko@yahoo.fr
Docta, merci de m’avoir soigner mon hématurie, je pissais le sang à tous les coups!les mauvaises langues parlent beaucoup,, mais continue ton travail, tu es un envoyé de Dieu pour nous! J’ai lu que vous êtes cher, mais s’il on est satisfait, il ya pa de problème!
Bonjour, je viens de consulter ce site qui m’a été indiqué par une jeune dame vêtue d’un T-Shirt de Psycause Cameroun, mais le jeune Docta Peguy je le connaissais avant, il était venue chez moi soigner la teigne sur les têtes et les visages de mes 5 enfants alors que j’étais déjà fatigué d’acheter les pommades.
J’ai eu une IST (Infection sexuellement transmissible) et les résultats de test disait que c’est négatif, je me sentais embêté, traumatisé par un mal dont le laboratoire ne voit pas à travers les examens. J’en ai parlé à un ami, il m’a conduit à psycause, on a vu le docteur, il m’a donné un produit pour stimuler les infections et je suis allé faire les examens une semaine après, on a vu que j’avais un chlamydiae dont le taux était de 1 /842. Il m’a dit que c’était grave et qu’il fallait aussi contrôler le sperme, j’ai fait un spermogramme qui montrait une oligozoospermie sévère. Je me sens virile mais je n’ai pas encore contrôlé ! Les filles sont trop malade et elles ne se soignent pas, elles contaminent seulement les gens. Je vais venir avec ma copine pour son traitement, si elle ne veut pas, on se sépare. L’accueil est chaleureux, votre secrétaire accueille bien les gens ! Donald de Yaoundé