Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Revue Psy Cause : débat à Marseille sur la revue papier et les publications sur le site (réunion du 17 décembre 2013)

01-logoCette réunion de la revue Psy Cause et de l’association Psy Cause International, s’est déroulée ce 17 décembre 2013 de 18 heures à 20 heures dans la bibliothèque du Centre Hospitalier Édouard Toulouse à Marseille. Mme Marie José Pahin, par ailleurs membre de l’AFRET (Association de Formation et de Recherche d’Édouard Toulouse) est à l’origine de cet hébergement de Psy Cause par l’établissement hôte.

 

L’un des points de l’ordre du jour, qui a donné lieu à un débat prolongé entre les participants, est intitulé : « Les modalités des publications d’articles scientifiques sur le site psycause.info et dans la revue papier ». La position annoncée du Dr Thierry Lavergne est que tous les articles doivent être publiés dans un premier temps sur le site (dans la page « e Psy Cause »), et que certains, dans un second temps, seront, sur avis du Comité de Lecture, publiés dans la revue papier, plus prestigieuse et élitiste. Le Dr Jean Paul Bossuat rappelle que nous avons à ce jour 27 articles proposés à la revue pour une capacité de publication maximum annuelle de 30 articles environ, y compris les Actes des congrès et colloques. Il trouve regrettable qu’un auteur puisse devoir attendre plus d’une année pour que son texte soit publié, une fois accepté.

 

Les choses ainsi posées, les participants affirment que la revue papier serait décrédibilisée par une parution parallèle sur internet non sélective d’articles envoyés par des auteurs qui recherchent dans notre revue une reconnaissance internationale de leur travail. Il convient, remarque par exemple la trésorière Mme Chantal Roose, « d’éviter une ouverture qui débouche sur une fermeture ». Les participants estiment que le Comité de Lecture doit prendre ses responsabilités. De toute façon la publication internet existe dans un second temps lorsque le numéro est publié sur le site, avec  une période de carence d’au moins une année durant laquelle seuls les abonnés ont accès via un code secret. Par contre, peut exister sur le site, une brève présentation résumée de tous les textes soumis au Comité de Lecture ou déjà sélectionnés en attente d’être publiés dans les numéros à venir. Cela valorise la revue papier et c’est d’ailleurs ce que l’on voit actuellement sur les sites des grandes revues d’information, dans lesquels de courts articles renvoient à des textes de fond réservés aux abonnés. Les résumés témoignent de la richesse et de la variété des thèmes proposés et sont pour le lecteur, un argument justifiant l’abonnement.

 

02-RevuesCe choix pose la question des ressources car la revue papier a un coût important par rapport à une revue numérique. Ce coût a au moins l’avantage d’être une garantie d’une sélection rigoureuse des articles dans l’intérêt des auteurs. Les participants à la réunion sont majoritairement pour exclusivement une revue d’un haut niveau de qualité scientifique et matérielle. Cette position est également celle du Dr Peguy Ndonko, co-rédacteur en chef et coordonateur de Psy Cause Cameroun, position exprimée par courriel. Ce dernier exprimera après la réunion son plein accord avec le principe des résumés et le refus de publier en entier sur le site des articles soumis à la publication dans la revue papier. Au total, la résolution finale issue de cette réunion correspond à l’intime conviction des deux rédacteurs en chef : Mme Marie José Pahin et le Dr Péguy Ndonko. Le directeur de la revue avait choisi de ne pas prendre de position tranchée et de favoriser le débat démocratique. Il défendra à présent la formule retenue ce 17 décembre 2013. (Formule qui n’exclue pas, comme c’est déjà le cas, l’écriture de textes spécifiquement pour le site).

 

Le complément à cette résolution est une réflexion sur les ressources. La trésorière estime opportun de rechercher des outils pour rentabiliser le site et obtenir du lecteur une contribution aux prestations. Par contre une majorité se dégage contre la demande aux auteurs d’une participation aux frais de publication. L’abonnement doit rester un acte volontaire et ne doit pas être un argument en vue d’une parution rapide. Mme Marie José Pahin refuse une « marchandisation des articles ». Le seul critère scientifique doit primer. La qualité de la revue incitera aux abonnements et le complément continuera à provenir de nos manifestations scientifiques.

 

À titre d’exemple, nous pouvons citer l’engagement militant et bénévole des Drs Catherine Lesourd et Patricia Princet qui, toutes les deux, vont en mars prochain au Japon rencontrer des professionnels, sélectionner des opportunités, pour construire un voyage/congrès original qui sera pour les congressistes une expérience unique. Elles s’impliquent ainsi pour l’avenir de Psy Cause, pour sa dynamique future et pour que la revue Psy Cause continue à paraître. Les droits d’inscription qui reviennent à Psy Cause correspondent à une prise en compte logique du plus apporté par les deux organisatrices à un projet original qui, sans elles, n’aurait pas existé. Il en est de même pour tous les événements organisés dans le cadre de Psy Cause. Bien évidemment, tous les projets réalisés dans le cadre de Psy Cause International et de ses sections, sont encadrés selon les règles légales par le président et la trésorière qui prennent leurs responsabilités. Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour construire des actions dans le but de financer la revue, y compris les déclinaisons nationales de Psy Cause, autonomes dans leur gestion et reliées par une convention.

 

Toute l’équipe de Psy Cause œuvrera pour utiliser au mieux les ressources dégagées. Pour faire face au challenge d’une demande de publication appelée à croître, nous pourrions accroître le rythme des parutions, le nombre de pages par numéro et même, dans un souci de plus de qualité, passer à la quadrichromie…

 

03-Com-Daoust-4.10.13Un troisième point mérite d’être soulevé. Les membres les plus engagés sont de plus en plus éloignés les uns des autres et nos réunions gagneront à utiliser les avancées dans le domaine de la communication. Nous devons nous interroger sur comment associer pleinement à nos débats et prises de décision, des membres résidant sur les cinq continents. Ce débat à Marseille a été exemplaire au niveau de notre fonctionnement démocratique. Mais un système de visioconférence serait sans doute plus adapté à notre réalité. C’est ce qu’a laissé entendre, dans un courriel, l’un de nos rédacteurs canadiens à Ottawa, le Pr Jean Philippe É Daoust. Nous allons donc dès maintenant travailler techniquement cette question.

 

Jean Paul Bossuat

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous