Restructuration à Avignon, le 20 septembre 2012 : l’association Psy Cause devenue « Psy Cause – International » se conjugue avec des sections et associations Psy Cause nationales (communiqué)
Cette réunion mensuelle associe habituellement le Comité de Rédaction Francophone de la revue Psy Cause et le Conseil d’Administration de l’association Psy Cause gestionnaire de cette dernière. Une Assemblée Générale est de plus convoquée pour réviser les statuts devenus obsolètes devant la dynamique internationale en œuvre depuis les deux dernières années. Le démarrage prometteur de Psy Cause – Cameroun, le retour de Psy Cause – Tahiti représentée à la réunion par son Président le Dr Yves Petit, la créativité rédactionnelle d’un groupe constitué en Côte d’Ivoire qui s’est arrimé à notre association, notre entrée au Cambodge et aux Seychelles, pour ne citer que les évènements les plus récents, démontrent une attente qui nous impose une restructuration.
L’association Psy Cause ne peut plus sur sa seule base française gérer une revue professionnelle francophone internationale. La maison d’édition « Mario Mella » a conservé à notre association la propriété de la revue, sous la réserve de la propriété intellectuelle de la mise en forme par l’éditeur. Cette formule garantit notre identité et notre indépendance. Elle a aussi un prix : nous devons assurer le financement, exercice devenu difficile en ces temps de crise. Il s’est créé au fil du temps une adhésion de praticiens de nombreux pays à notre revue et à sa ligne éditoriale en langue française, qui assemble une communauté de valeurs. Les Africains nous ont dit que Psy Cause est aussi « leur » revue. Parallèlement les actions de formation, les échanges d’un pays à l’autre entrent dans cette dynamique. Nous opérons donc une remise en perspectives.
L’association « Psy Cause – International » a un rôle fédérateur. L’existence d’associations Psy Cause nationales partenaires rend pertinente, au sein de Psy Cause International, une distinction entre l’international et les activités nationales. Nous distinguons donc deux « sections » : une section « Psy Cause – France » qui concerne les actions sur le territoire de France métropolitaine et regroupe les membres français ; une section « Psy Cause – Côte d’Ivoire » qui reconnaît l’existence, au sein de Psy Cause International, de membres ivoiriens, les Professeurs Koné et Yéo-Tenana, qui ont arrimé tout un groupe de psys ivoiriens à la revue.
Le Dr Yves Petit, médecin chef du service de psychiatrie de Tahiti (Polynésie Française) rappelle le parcours de son association créée en 2006 à l’occasion du congrès Psy Cause à Papeete « Humeurs Océaniennes ». Il précise que la Polynésie Française a le statut de « Pays d’Outre Mer (POM) » et est indépendante en dehors des fonctions régaliennes de l’état français (armée, sécurité, affaires étrangères). La psychiatrie y est polynésienne et non française. Il y a donc lieu de considérer que Psy Cause – Tahiti est une association nationale. Après cinq années sans contact avec notre association, Yves Petit fait le déplacement à Avignon pour créer une nouvelle dynamique en lien avec Psy Cause – International et la revue Psy Cause.
Nous posons le principe de la copropriété de la revue Psy Cause avec les associations Psy Cause partenaires. Celle ci passe par un siège au Conseil d’Administration de Psy Cause – International, pour chaque association Psy Cause nationale. Chaque association Psy Cause partenaire sera membre de Psy Cause International et désignera son représentant dans ce conseil qui sera compétent pour la régulation entre associations. Le vote au sein de cette instance pourra se faire par internet et sera valide par courriel.
De ce premier principe, découle un second : toutes les associations contribuent au budget de la revue. L’abonnement est la base incontestable du financement de toute revue. Nous établissons donc une modalité claire et qui s’impose de façon égale à tous : chaque association s’assure de l’abonnement de ses membres et transmet à Psy Cause International le montant correspondant. Cette règle n’interdit pas qu’une association puisse proposer à des membres, des abonnements à tarif réduit (inférieur au tarif normal de 50 € pour 4 numéros) via leur subventionnement par d’autres ressources telles que des recettes d’actions de formation, obtenues auprès de sponsors, etc… Cela a existé depuis des années dans l’association Psy Cause.
Ce principe contraignant n’exclut pas la prise en compte d’une difficulté temporaire d’une association par le Conseil d’Administration. De plus, il est de l’intérêt de tous de disposer d’une revue qui publie le maximum d’auteurs sur 4 numéros par an et peut-être mieux encore si les moyens sont là. Enfin, les deux premiers principes posés à cette réunion du 20 septembre ne sont que les prémices d’un travail en commun avec les associations, car le financement de la revue est une facette certes incontournable mais n’est qu’une facette de la création d’une communauté francophone décentralisée Psy Cause qui partage des actions et des valeurs, en particulier celle de considérer le patient comme une personne à appréhender dans sa globalité et toujours au centre du soin.
Brigitte Manivel considère que nous devons faire preuve de souplesse dans notre organisation pour plus de créativité. Elle a le projet de créer une structure décentralisée appelée « Psy Cause – Océan Indien » dont le siège sera à Victoria, capitale des Seychelles. Cette structure regrouperait les Seychelles, Mayotte, l’île de la Réunion et l’île Maurice, et donc des territoires à législations différentes qui ne peuvent ensemble constituer une association nationale. Elle propose de créer une « section » supplémentaire de l’association Psy Cause International avec la possibilité d’antenne bancaire sur place. Le principe est approuvé, de la coexistence de deux modes de décentralisation : les sections de Psy Cause International et les associations partenaires agréées et liées par une convention qui intègre les principes de base.
Au total trois principes ont été posés : la copropriété de la revue Psy Cause via un siège au Conseil d’Administration, la mutualisation du financement de la revue et une décentralisation reposant sur les sections et les associations nationales. L’objectif à long terme est la constitution d’un ensemble Psy Cause à la fois structuré et participatif, dont l’espace d’expression est la revue francophone Psy Cause.
Jean Paul Bossuat