Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Psy Cause Cameroun et deux soutenances de mémoire de master II

Psy Cause Cameroun n’a eu de cesse d’accompagner des étudiants dans le travail de recherche et de rédaction de mémoires, tant au niveau de la continuité de leur investissement que des échanges avec des chercheurs de notre laboratoire. Les deux articles ci-dessous sont des témoignages d’heureux aboutissements de cette action de Psy Cause Cameroun.

 

A- Soutenance du mémoire de Master 2 : « Contribution de la gouvernance urbaine à la gestion des espaces vides dans la communauté d’arrondissement de Yaoundé II »

 

« Psycause Cameroun forme, encadre et revoie les travaux d’étudiants aux Universités ».

 

Ce 12 mars 2014, le Laboratoire Psy Cause Cameroun atteint l’un de ces objectifs dans le domaine de la recherche. L’étudiant Henri Fandio a soutenu son mémoire de Master II ce jour. Le titre de son travail est : Contribution de la gouvernance urbaine à la gestion des espaces vides dans la communauté d’arrondissement de Yaoundé II.

 

01-Henri-FandioEn effet,  après plus de 60 ans d’aménagement des villes, le tissu urbain au Cameroun présente plusieurs incohérences. C’est pourquoi l’on recense dans nos villes, un espace urbain clairsemé, étendu et occupé de façon anarchique. Pourtant, l’urbanisation est l’alternance  rationnelle entre l’occupation de l’espace bâti (plein) et l’espace dégagé (vide) qui permet une respiration de la ville. Une telle rigueur dans l’organisation de l’occupation du sol devrait rencontrer l’adhésion des utilisateurs de cet espace.  C’est à cet effet que la GU (Gouvernance Urbaine) adoptée dès les années 90 comme mode de gestion des villes semblait la solution la plus appropriée à l’atteinte des  objectifs d’urbanisation.

 

Avant toute chose, il nous semble nécessaire de définir quelques concepts clés qui permettent de comprendre notre étude. Il s’agit de la ville, de l’espace urbain, des espaces vides  et de la GU. La ville est le lieu par excellence de production des richesses. Elle favorise la réalisation des économies d’agglomération (externalités liées à la proximité des entreprises) et des économies d’urbanisation (profits liés à l’utilisation solidaire d’équipements publics). L’espace urbain  quant à lui, est la surface terrestre sur laquelle s’étend la ville. Il est fortement dépendant de la fonction à lui assignée par les documents d’urbanisme. Dans cet espace urbain nous nous sommes intéressés aux espaces vides.  Le terme espace vide choisi désigne des étendues vides de toutes  occupations. La GU, enfin, se définit comme  la gestion des ressources économiques et sociales d’une ville par toutes les personnes  qui en bénéficient.

 

Ces précisions faites, le travail s’intéresse davantage à la raison d’être des espaces vides dans un contexte de GU. La GU marque une rupture, dès les années 90, dans l’approche de gestion des villes. On assiste à un changement de référentiel ! On passe du référentiel technique et économique au référentiel social. Par contre, le développement urbain étalé  que l’on observe, pose plusieurs problèmes. Il accentue la crise économique et sociale. Non seulement, la duplication des infrastructures réduit les opportunités de partager des services existants. Mais aussi, les opérations de rénovation entraînent des coûts sociaux énormes. L’implication des populations dans la production des politiques publiques semble ne pas mettre fin à la crise sociale. Dans un contexte où la gouvernance prédispose pourtant à une gestion rationnelle de l’espace urbain et au respect des normes d’utilisation de cet espace. Autant d’incohérences qui suscitent  des interrogations : Comment la gouvernance urbaine contribue t’elle à la gestion des espaces vides ? Cette question en appelle deux autres : Dans quelle mesure l’espace vide traduit-il le type de gouvernance ? Comment le dispositif de la GU peut-il gérer les espaces vides ?

 

02-Le-JuryCes questions ont conduit à élaborer des hypothèses. Ce travail  repose sur l’hypothèse selon laquelle  les  espaces vides sont un enjeu structurant de la dynamique de la gouvernance urbaine. De façon plus spécifique, nous soutenons en premier lieu que les espaces vides traduisent la qualité de la gouvernance. Autrement dit, selon le type de GU, on peut avoir  d’une part des espaces vides conflictuels ou potentiellement conflictuels et d’autre part, des espaces vides fonctionnels. On parlera respectivement de  mauvaise gouvernance urbaine, et de bonne gouvernance urbaine. En second lieu, nous pensons que la GU est un dispositif performant de gestion des EV (Espaces Vides). En d’autres termes, lorsque l’EV est conflictuel, on devrait  trouver des solutions en impliquant toutes les personnes concernées. Par contre, s’il ne l’est pas, le rôle de la gouvernance est de maintenir un espace vide harmonieux avec la contribution de tous les acteurs.

 

Nous avons élaboré un guide d’entretien pour descendre rencontrer les responsables, ce qui nous a permis de développer l’observation participante. C’est par cette technique que nous avons été  témoin des opérations de lutte contre le désordre urbain. Celle-ci mettait en scène  d’une part la police municipale et d’autre part les commerçants, qui tentaient de transformer les trottoirs en espace marchand. En ce qui concerne les techniques documentaires, le stage nous a permis d’être en contact avec les textes juridiques (plan de Yaoundé, la carte de la CAYII…). Ce fut également l’occasion de mesurer l’ampleur des conflits fonciers et des modes de résolutions proposés par les OSC. En somme ces documents nous ont permis de nous imprégner non seulement de l’intérêt que les pouvoirs publics à différents échelons accordent aux EV ; mais aussi du travail mené par la société civile pour permettre à toutes les couches sociales de jouir de la ville.

 

Les données ainsi collectées, ont été analysées à partir de l’approche constructiviste. Elle  permet tout d’abord de décrire la stratégie avec laquelle les jeux de pouvoirs développés par les acteurs locaux permettent la conquête des enjeux que représente l’espace vide urbain. C’est ce qui nous a permis d’observer et de décrire le comportement des acteurs locaux en rapport avec l’espace vide. Il s’agit en réalité de montrer comment se construisent, se déconstruisent et se reconstruisent les EV urbains.

 

Les données collectées et analysées nous ont permis de structurer notre travail en deux parties. La première partie montre que la CAY II (Communauté d’Arrondissement de Yaoundé II)  est un cadre structurant des espaces vides. En effet la commune est en plein centre ville ; Et le mécanisme de la rente  foncière fait du moindre espace vide un enjeu de pouvoir. Voilà pourquoi la CAY II ne peut que grandir de l’intérieur en densifiant le vide. Cette partie est organisée autour de deux chapitres. Le premier chapitre nous conduit à la découverte de l’institution communale et des différents services où nous avions séjourné durant notre stage. Dans le deuxième chapitre, nous examinons d’abord les techniques de collecte de données, et ensuite nous les analysons à partir des différentes approches mobilisées. La deuxième partie, quant à elle, montre que la GU est l’outil approprié de la gestion des EV. Le degré d’illégalité observé dans la CAY II, ne saurait être résorbé par la force ; mais par  le consensus. À cet effet,  nous relèverons dans  le troisième chapitre la fonctionnalité et la gestion actuelle des espaces vides. Face à l’ampleur du désordre, nous terminerons cette partie par une question : que faire ? Si au début nous nous sommes interrogés sur  la contribution de la GU à la gestion des EV,  le quatrième chapitre répond à cette préoccupation. En effet, pour qu’il y ait des EV fonctionnels, il faut une bonne GU ; c’est-à-dire réguler en prenant en compte les opinions des autres acteurs locaux.

 

Mr le président du jury, honorables membres du jury, suite à ces analyses, nous avons aboutit à un certains nombre de résultats.  5 résultats ont été atteints :

  • Le disfonctionnement du principe de subsidiarité en matière de gestion de l’espace;
  • La CAY II, peine à mobiliser la participation des autres acteurs locaux autour des politiques publiques locales ;
  • Les EVA (Espaces Vides Aménagés), sont un îlot de convivialité, dans une CAY dominé par les espaces vides conflictuels ;
  • Les ménages les plus pauvres sont confinés dans des zones non aménagées ;
  • La CAY II, est plongée dans un climat de conflits permanents, dû aux injustices diverses qui ne facilitent pas la  densification urbaine.

À la suite de ce constat, nous suggérons 3 recommandations :

  • Une meilleure exploitation par les élus des principes de GU qui favorisent une occupation rationnelle  de l’espace vide urbain. Il s’agit du  principe de subsidiarité et d’intégration verticale d’une part. D’autre part, du principe de transversalité et d’intégration horizontale ;
  • L’application de ces principes aboutirait à une nouvelle méthode d’urbanisme: l’urbanisme participatif. Il faut désormais faire avec la ville et non plus seulement faire la ville ;
  • Enfin les élus doivent prendre conscience des nouvelles exigences dues à  l’exercice de leur fonction dans des CL, fortement influencées par la concurrence des politiques globales.

03-Le-candidat-est-autoriseAu terme de cette étude, deux bilans peuvent néanmoins être présentés : un bilan pratique et un autre théorique. Nous tenons à dire que la CAY II est consciente de l’importance d’intégrer tous les acteurs à réfléchir de façon collective à la résolution des problèmes  existants, et à prévenir  d’autres. En guise de bilan pratique, on dira que l’urbanisation a besoin des espaces vides. Mais le fait que ceux-ci soient des enjeux de pouvoir de certains acteurs, ils requièrent une gestion rationnelle. Pour ce qui est du  bilan  théorique, la GU offre des outils performants de la gestion des espaces vides. Ce sont des principes qui peuvent 04-La-grande-famille-FANGZOUrenforcer ce qui est déjà fait. Les remarques et les critiques permettront au candidat de s’améliorer en cycle de Doctorat. Un exemplaire de ce mémoire est disponible au siège de Psy Cause Cameroun.

 

05--Groupe-2Compte rendu réalisé par Henri Fandio et Peguy Ndonko

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B- Soutenance d’un mémoire de master II en biologie des organismes animaux. Option physiologie animale

 

En cette matinée du 28 avril 2014, l’étudiante KAMDJO GUELA Gaëlle a soutenu son mémoire de Master II intitulé :  « Effets préventifs de l’extrait aqueux des écorces de Bombax Buonopozense sur l’insulinorésistance induit par la dexaméthasone chez les rats mâles. »

 

06-Candidate-KAMDJO-GaelleLe diabète est une affection  métabolique qui sévit au sein des populations des pays du monde entier. Il  touchait près de 366 millions de personnes dans le monde et près de 280 millions de personnes couraient le risque de développer la maladie. Si rien n’est fait, ses chiffres passeront respectivement à 522 millions et 398 millions d’ici 2030. en 2011, l’Afrique comptait près de 14,7 millions de diabétique. Les enquêtes réalisées par l’équipe du professeur Mbanya en 2007 ont montré qu’au Cameroun le taux de prévalence oscille entre 7,4 et 7,7% de la population. Cette maladie est caractérisée par la présence d’une hyperglycémie chronique découlant d’un défaut de sécrétion et ou de l’action de l’insuline encore appelé insulino-résistance.

 

L’insulino-résistance peut se définir comme étant la diminution de la sensibilité à l’insuline au niveau des cellules insulinosansible. L’insulino-résistancre peut être causée par l’action de certains produits chimiques tels que la dexaméthasone qui est un glucocorticoide utilisé en clinique pour soigner les paralysies faciales, les allergies et l’inflammation. Ces traitements à la dexamethasone sont souvent accompagnés de risques d’insulinorésistance à l’origine du diabète sucre.

Cette affection métabolique  présente des impacts socio-économiques énormes. Elle est la première cause de cécité avant 65 ans, d’insuffisance rénale, d’amputations hors accidents et la seconde cause de maladies cardiovasculaire. Les coûts de prise en charge sont de 2,5 à 6,5 fois plus importants comparativement aux affections du même type. par ailleurs Il existe une panoplie de thérapies telles que les régimes hygiéno-diététiques, l’insulinothérapie, et les antidiabétiques oraux qui permettent soit la prévention soit de la prise en charge de cette maladie.

Néanmoins, face aux difficultés d’approvisionnement, aux coût élevés de ces traitements,  aux difficultés d’accéder aux centres de santé dans les pays en voie de développement et des effets secondaires non négligeables causés par ces molécules, les populations manifestent d’avantage aujourd’hui un intérêt particulier  pour la phytothérapie qui constitue de ce fait une alternative pour des soins de santé efficace, facilement accessible et à moindre coût.

 

Ainsi, Bombax buonopozense qui est une plante tropicale de la famille des bombacaceae qu’on retrouve au Ghana, au Niger et au Cameroun dans la ville de Mbalmayo, a souvent été sollicitée pour lutter contre la douleur, les bouffées de chaleur, l’ulcère gastrique et le diabète.

 

Aussi, face à la paupérisation sans cesse croissante, l’installation de l’insulinorésistance induit par la dexamethasone  qui est a l’origine du diabète sucré et vu les effets néfaste qu’entraine le diabète, Bombax buonopozense au vu de ses multiples effets pharmacologiques, peut-elle être utilisée pour prévenir l’installation de l’insulino-résistance ?

 

C’est dans ce cadre que s’est inscrit la présente étude qui avait pour objectif principal   d’étudier l’effet préventif de l’extrait aqueux des écorces de Bombax buonopozense sur l’insulinorésistance induite par la dexamethasone chez les rats males.

 

Plus spécifiquement, il s’est agi d’évaluer l’effet de cet extrait sur la glycémie, sur certains paramètres physico-métaboliques tels que la prise alimentaire, la prise hydrique et la croissance pondérale, sur la tolérance à l’insuline et au glucose et sur quelques paramètres biochimiques notamment les transaminases sériques ALAT et ASAT, les triglycérides sériques, le cholestérol sérique total, le HDL cholestérol, de créatinine et les protéines sériques totales.

 

Pour mener à bien notre étude, un certain nombre de matériels et méthodes ont été utilisés. En ce qui concerne le matériel végétal, les écorces fraiches de Bombax buonopozense ont été récoltées dans la ville de Mbalmayo plus précisément au quartier Akomnyada par nous-mêmes au mois de juin 2013.  Puis identifié à l’herbier Ces écorces ont par la suite été séchées à l’ombre et pulvérisées à la moulinette. 700 g de poudre de cette écorce ont été macérés dans 5 L d’eau pendant 24 h, le mélange a été par la suite essoré, filtré au papier Whattman N°3 et évaporé à l’étuve à 50 °C afin d’en recueillir une masse de 29,75 g de poudre rougeâtre qui constituait notre extrait aqueux. Soit un rendement de 4,25 %. Une phytochimie qualitative de notre extrait a ensuite été réalisés.

 

07-Le-juryPour notre expérimentation nous avons utilisé des rats mâles albinos de souche Wistar âgés d’environ 03 mois et pesant entre 200-300 g.

Pour le test de notre extrait sur la glycémie, les animaux (20) préalablement soumis à un jeun de 13 h ont été répartis par lots de cinq comme suit : un lot d’animaux recevant par gavage de l’eau distillée à la dose de 10 mL/kg ; un lot d’animaux recevant par gavage la metformine à la dose de 200 mg/kg ; un lot d’animaux recevant par gavage l’extrait à la dose de 200 mg/kg ; un lot d’animaux recevant par gavage l’extrait à la dose de 300 mg/kg ; toute ces solutions ont été administré par gavage.

La glycémie initiale a été déterminée sur une goutte de sang prélevée au bout de la queue du rat et à l’aide d’une bandelette ACCUCHEK, puis 1, 2, 3 et 5 h après administration de l’extrait.

Pour notre étude, nous avons utilisé 25 rats normoglycémiques qui ont été répartis en 05 groupes de 05 rats chacun et ont reçu les traitements ci-après :

–  le groupe 1 (témoin normal) recevait  une fois par jour de l’eau distillée par gavage (10 mL/kg) durant les 21 jours de traitement ;

– le groupe 2 (témoin négatif) recevait une fois par jour de l’eau distillée par gavage (10 mL/kg) et immédiatement après, la dexaméthasone à la dose unique quotidienne de 0,3 mg/kg  par voie intrapéritonéale ;

–  le groupe 3 (témoin positif) recevais une fois par jour la metformine à la dose unique quotidienne de 200 mg/kg par gavage et immédiatement après, la dexaméthasone à la dose unique quotidienne de 0,3 mg/kg par voie intrapéritonéale ;

–  le groupe 4  recevait une fois par jour l’extrait à la dose unique quotidienne de 200 mg/kg par gavage et immédiatement après, la dexaméthasone à la dose unique quotidienne de 0,3 mg/kg par voie intrapéritonéale ;

– le groupe 5 recevait une fois par jour l’extrait à la dose unique quotidienne de 300 mg/kg et immédiatement après, la dexaméthasone à la dose unique quotidienne de 0,3 mg/kg par voie intrapéritonéale.

Ces solutions ont été administrées une fois par jours pendant 21 jours par voie intrapéritonéale pour la dexamethasone et par gavage pour le reste.

Les prises alimentaire et hydrique ont été évaluées tous les jours, la croissance pondérale a été évaluée tous les deux jours.

A la fin du traitement, les animaux des différents lots mis à jeun de 15 h ont été pesés et leurs glycémies ont été prises 0, 10, 20, 30 et 60 min après injection intra péritonéale d’insuline (insulatard ®) à la dose unique de 02 UI/kg de poids corporel dissoute préalablement dans du NaCl 9 ‰.

Deux jours après le test de tolérance à l’insuline, les animaux des différents lots mis à jeun de 15 h ont reçu par gavage une surcharge orale de glucose à la dose de 3 g/kg de poids corporel préalablement dissoute dans de l’eau distillée. La glycémie était déterminée avant administration de glucose (0h), puis 1 h, 2h, 3h et 4h après.

Le jour suivant le test de tolérance au glucose, les animaux des différents groupes mis à jeun de 15 h ont été anesthésiés à l’éther et sacrifiés par décapitation. Le sang artério -veineux de chaque animal a été recueilli dans des tubes secs puis, centrifugé à 3000 trs/min pendant 15 min. Le surnageant recueilli a constitué notre sérum qui a été aliquoté et conservé à – 20 °C pour le dosage de quelques paramètres biochimiques.

 

Les résultats ont été exprimés en moyenne ± ESM. L’analyse statistique des résultats a été faite à l’aide du logiciel SPSS version 16.0. L’analyse de la variance (ANOVA) suivie du post tes de tukey sont des tests statistiques qui ont été utilisé pour analyse statistique de nos résultats. La différence a été considérée comme statistiquement significative à  P < 0,05.

Ces différent matériels et méthodes nous ont conduits à un certain nombre de résultats que nous avons discuté.

La phytochimie de notre extrait nous a révèle flavonoïdes, saponines, stéroïdes, les tanins, phénols, les triterpènes, les alcaloïdes et les anthraquinones. Par contre, les lipides et les terpenoïdes étaient absents.

 

Concernant l’évaluation de l’effet hypoglycémiant de notre extrait, nous avons constaté que les animaux traités à l’extrait à la dose de 300 mg/kg ont présenté une baisse significative de la glycémie 5 h après administration de l’extrait comparé au témoin normal. Ce qui n’a pas été le cas avec la dose de 200 mg/kg. Ces résultats suggèrent que notre extrait aurait un effet hypoglycémiant dose dépendant. Cet effet hypoglycémiant résulterait de la présence des flavonoïdes dans notre extrait tel que le témoigne la phytochimie. Des études mené par Lamba et al en 2000 rapportent activités hypoglycémiant des flavonoïdes Les résultats similaires ont été observé par Dzeufiet et al en 2006 avec l’extrait aqueux des écorces des racines de Ceiba pentadra.

 

Concernant l’évaluation de l’effet de notre extrait sur la tolérance à insuline, nous avons constaté que les animaux traités à l’extrait aux deux doses de même que ceux traités à la metformine ont présenté une baisse significative de la glycémie 60 min après injection intra péritonéale de l’insuline comparée à la valeur initiale. Cette baisse était beaucoup plus importante que celle observée chez les témoins négatifs au même temps. Ces résultats suggèrent que notre extrait préviendrait de façon significative l’insulinorésistance induite par le dexamethasone.  Cet effet préventif pourrait résulter de l’activation de la PI3-K. en effet, Kahn en 1993 a montré que la PI3-K est une protéine essentielle dans la translocation des GLUT4 du cytosol vers la membrane pour la captation du glucose. De la réduction de l’expression du gène de la résistine au niveau du tissu adipeux. En effet, Steppan et col en 2001 ont montré que la dexamethasone entraine au niveau du tissu adipeux une augmentation de l’expression du gène de la résistine. De l’augmentation de l’expression du gène de l’adiponectine au niveau du tissu adipeux. En effet, Halleux et col en 2001 ont montré que la dexamethasone entraine l’inhibition de l’expression du gène de l’adiponectine au niveau des adipocytes. La présence des composés bioactifs dans l’extrait justifiait également cet effet.

 

Concernant  l’évaluation de l’effet de notre extrait sur la tolérance au glucose, nous avons constaté que les animaux traités à l’extrait aux deux doses de même que ceux traités à la metformine ont présenté une augmentation significative de la glycémie 1 h après surcharge orale de glucose comparé à la valeur initiale. Cette augmentation était beaucoup plus réduite que celle observée chez les témoins négatifs au même temps. Ces résultats suggèrent que notre extrait préviendrait de façon significative l’intolérance au glucose induite par le dexamethasone. Cet effet préventif pourrait résulter de la réduction par l’extrait de l’absorption intestinale de glucose ou alors serait lié à son effet insulinosensibilisant.

L’insuline favorisant la protéogenèse et inhibant la protéolyse au niveau des muscles strié squelettique, L’effet insulinosensibilisant expliquerait en partie l’augmentation du poids corporel observé chez les animaux traités à l’extrait à la dose de 300 mg/kg au jour 21 comparé au témoin négatif.

 

Concernant le profil lipidique, les animaux témoins négatifs ont présenté des taux significativement élevés de triglycérides et de cholestérol total comparé au témoin normal. Les animaux traités à l’extrait aux deux doses de même que ceux traités à la metformine ont quant à eux présenté des taux triglycérides et de cholestérol total significativement bas comparé au témoin négatif. Mais des taux significativement élevés de HDL cholestérol. Ces résultats suggèrent que notre extrait préviendrait de façon significative l’hypertriglycéridémie et l’hypercholestérolémie induite par la dexamethasone Cet effet préventif résulterait de l’inhibition par l’extrait de la lipoprotéine lipase, hormone conduisant à l’accumulation de triglycérides dans le sérum. Des résultats similaires avait été obtenus par (Nya et al., 2008) avec Terminalia glaucescens et par (Murali et al.,2002) avec Enicotatemme littoral.

Les paramètres physico-métaboliques évalués ont été confrontés aux paramètres biochimiques obtenus suite à des dosages sériques.

 

Concernant les transaminases sériques ALAT et ASAT, les animaux témoins négatifs ont présenté des taux d’ALAT et d’ASAT significativement élevés comparé au témoin normal. Les animaux traités à l’extrait aux deux doses de même que ceux traités à la metformine ont quant à eux présenté des taux d’ALAT et d’ASAT significativement bas comparé au témoin négatif. Ces résultats suggèrent que notre extrait aurait des propriétés hepatoprotectrices. Ces propriétés hepatoprotectrices résulteraient d’un effet antioxydant de notre extrait qui stimulerait la production des antioxydants. En effet les flavonoïdes les saponines, les tannins molécules antioxydants ont été mises en évidence dans notre extrait.

 

08-La-candidate-est-autoriseeConcernant le taux de protéines total, les témoins négatifs ont présenté un taux de protéines total significativement bas comparé au témoin normal. Les animaux traités à l’extrait aux deux doses de même que ceux traités à la metformine ont quant à eux présenté des taux de protéines total significativement élevés comparé au témoin négatif. Ces résultats

s’expliqueraient par l’effet hepatoprotecteur de notre extrait. En effet, le foie constitue le lieu principal de synthèse des protéines plasmatiques.

Au vu du potentiel effet bénéfique de notre extrait sur le foie des rats, il convient à présent d’analyser le rein. Ceci nous renvoie 09-La-grande-famille-KAMDJOaux résultats du dosage de la créatinine sérique.

Les témoins négatifs ont présenté un taux significativement élevé de créatinine comparé au témoin normal. Les animaux traités à l’extrait aux deux doses de même que ceux traités à la metformine ont quant à eux présenté des taux de créatinine significativement bas comparé au témoin négatif. Ces résultats suggèrent que notre extrait aux deux doses préviendrait de façon significative la nephrotoxicité induite par la dexamethasone. Cet effet préventif résulterait de son effet antioxydant.

 

10-La-promotion--de-Master-IIParvenu au terme de notre travail, nous pouvons conclure que l’extrait aqueux des écorces de Bombax buonopozense aurait un effet hypoglycémiant, préviendrait de façon significative l’insulinoresistance et l’intolérance au glucose induite par la dexamethasone. De plus, l’extrait aqueux des écorces de Bombax buonopozense préviendrait de façon significative la perte de poids corporel, l’hepatotoxicité, la nephrotoxicité, l’hypertriglycéridémie et l’hypercholestérolémie induite par la dexamethasone avec plus d’efficacité à la dose de 300 mg/kg.

 

11-dernierePour nos travaux futurs, nous proposons :

– d’étudier les effets toxicologiques de la plante;

– d’étudier les effets de notre extrait sur les paramètres du stress oxydatif ;

– de rechercher les procédés de conservation de l’extrait aqueux en vue de la mise sur pied d’un médicament traditionnel amélioré

– de vulgariser l’utilisation de la plante auprès du grand public.

 

Compte rendu réalisé par Gaëlle Kamdjo et Peguy Ndonko

Email : gaellekamdjo@yahoo.fr

                                        Psy Cause Cameroun

 

 

 

 

 

 

 

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous

1 Commentaires

  1. Bjr je travail sur l’insulinoresistance j’aimerai avoir un memoire complet a ce sujet pourais -je compter sur vous ? Merci