Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Psy Cause Cameroun : Maladie-Santé-Terrain (MST) N°6. Mortalité néonatale, post-néonatale et infantojuvénile au Cameroun. Point de vue anthropologique

Cette sixième publication numérique du bulletin MST de Psy Cause Cameroun, proposée à notre site, s’inscrit dans la suite du MST N°2 d’octobre 2016, déjà consacré à cette même activité de l’association camerounaise fondée, il y a six ans maintenant, par l’anthropologue Peguy Ndonko. Anthropologue médical titulaire d’un doctorat soutenu à Aix en Provence, il a fondé une institution à Yaoundé consacrée à la recherche anthropologique de terrain, à l’aide aux étudiants préparant des mémoires universitaires et, troisième volet, à l’application thérapeutique d’un savoir traditionnel en contexte africain qui, selon lui, gagne à ne pas être le monopole des tradithérapeutes. L’étude qu’il présente ci après, se veut une illustration de son positionnement. Lequel est un exemple du bouillonnement des idées dans une Afrique Subsaharienne francophone qui construit chaque jour une clinique et des voies thérapeutiques nouvelles. Peguy Ndonko avait saisi, en 2012, que l’une des valeurs fondatrices de Psy Cause est l’absence d’a priori dogmatique afin maintenir une porte ouverte à l’innovation. Le champ de la convention établie entre Psy Cause International et Psy Cause Cameroun est conforme à nos objectifs généraux : faire savoir des expériences de terrain et des recherches, participer à la formation en facilitant les échanges, et contribuer ainsi à accroitre le maillage des acteurs de la santé. Après ce chapeau souhaité par l’auteur, nous lui laissons la parole.

 

Jean Paul Bossuat

 

Jamais peut-être les questions de la mortalité néonatale, de la mortalité post-néonatale et de la mortalité infanto-juvénile ne se sont posées avec une telle acuité dans les milieux de la santé qu’en ces dernières décennies. Avec le développement des nouvelles technologies médicales, les techniques de procréation médicalement assistée, la prolifération des médicaments, la multiplication des formations sanitaires et la formation accélérée des professionnels de santé, l’on s’attendrait à ce que les mères et les nouveau-nés bénéficient des soins de qualité afin d’assurer une vie de qualité aux générations futures. Mais on constate plutôt la fréquence des mort-nés dans les formations sanitaires publiques et privées. Il ne se passe plus un jour sans que les mères d’enfants ne pleurent la perte de leur bébé dans les maternités et les hôpitaux. D’après une étude menée au Cameroun (EDS-MICS2011 et 2014), sur 1000 enfants nés vivants, 62 sont décédés avant d’atteindre leur 1eranniversaire. Sur 1000 enfants survivants, 63 sont décédés avant d’atteindre l’âge de 5 ans. La femme enceinte nécessite de vivre dans un environnement sanitaire et hygiénique favorable pour son développement et celui de son bébé. La majorité des études réalisées sur la mortalité portent sur les enfants de 0 à 5 ans (EDS-MICS, 2004, 2011, 2014) et presque pas sur la mortalité néo-natale, post-néonatale ou infanto-juvénile. On trouve néanmoins des fragments d’étude déversés dans la littérature biomédicale. La recherche anthropologique présentée ici se propose d’aborder spécifiquement la question des mort-nés et tente de remonter les origines de ce mal pour faire comprendre aux femmes, aux familles, aux couples et à la société les facteurs qui favorisent la mortalité néonatale, post-néonatale et infanto-juvénile. L’anthropologie est bien placée pour étudier les comportements de santé des populations, comprendre leurs problèmes et les manières dont elles apportent solutions.

 

L’étude a été conduite dans le contexte camerounais, mais elle concerne les hommes et les femmes de toutes les sociétés du monde ; elle concerne l’Homme en tant que sujet malade, infécond, fécond, infertile. Les personnes interrogées sont les femmes qui ont déjà fait au moins une fois un mort-né, les maris de ces femmes et les professionnels de santé des maternités (sages-femmes, accoucheuses…) des formations sanitaires publiques et privées dans les régions du Cameroun (Nord, Extrême-nord, Est, Sud, Ouest, Centre, Sud-ouest) depuis 2016. Les mères des morts-nés et leurs maris ont été interrogés dans les maternités lors des counselling et certains dans les ménages par la technique de boule de neige. Au terme de cette recherche, les questions qui revenaient et que se posaient les femmes à elles-mêmes, aux médecins, aux gynécologues et dont les réponses ne donnaient pas entière compréhension aux problèmes des mort-nés chez les femmes étaient le suivantes : qu’est-ce qui tue les enfants dans le ventre des femmes ? Pourquoi le corps médical ne parvient-il pas à répondre efficacement à ce fléau. Comment comprendre ce mal, ce piège qui attrape les enfants dans le ventre ? Que représente un mort-né dans un foyer ? Quelles attitudes thérapeutiques doivent être adoptées pour éviter les mort-nés successifs ? Comment éviter d’avoir plusieurs décès au terme d’une grossesse ? Que valent alors les consultations prénatales ? Les professionnels de santé ont-ils leur part de responsabilité dans la survenue des mort-nés ? Quel est le point de vue d’un anthropologue de la santé ? Voilà donc quelques questions qui taraudent les esprits et qui nécessitent de comprendre.

 

La mortalité néo-natale dans la littérature

 

Dans une étude réalisée chez les Diola du Sénégal et de Guinée-Bissau, Odile Journet (1990) parle des accidents de la procréation en évoquant la mortalité infanto-juvénile, l’avortement spontané, la stérilité, l’infécondité qui sont malheureusement des situations banales dans bon nombre de société. Dans les sociétés Diola en question, ces difficultés à s’assurer le maintien d’une descendance, ne sont pas forcément imputées aux femmes. Mais c’est toujours à elles qu’est attribuée la lourde tâche d’en contrecarrer les effets. Dans cette société, les femmes perdent aussi les enfants comme l’auteur relève dans son entretien :

 

« Quand j’ai perdu mon huitième enfant, je voulais mourir ? je restais là à la maison, les bras croisés, quand les autres allaient aux champs ou allaient danser. Je dormais dehors. Mieux valait être tuée par quelque chose ou bien j’errais la nuit dans le village jusqu’à ce que quelqu’un me ramène ».

 

L’informatrice d’Odile Journet attire notre attention sur le nombre de fois qu’elle a déjà perdu l’enfant et décrit les troubles psychopathologiques qu’elle ressent. Elle a eu des idées suicidaires et des comportements délirants qui l’obligent à fuir, à quitter le village. La patiente se sent persécuter à la limite, mais ignore bien l’origine de sa persécution.

 

D’après Catherine Molines, Olivier Bernard, Hélène Pagezy et Daniel Bley (1999), les problèmes de sous-fécondité et d’infécondité, bien qu’ayant été perçus depuis le début du siècle, n’ont fait l’objet de synthèse spécifiques qu’à partir des années 60. Il faudra attendre les travaux de Romaric (1967) sur le Congo belge, et surtout ceux de Rethel Laurentin (1974-1979) chez les Nzakara de la république Centrafricaine et chez les Bobo-oulé de Haute Volta (actuel Burkina Faso), et les synthèses qui suivirent, pour réaliser l’étendue de l’infécondité dans certaines régions d’Afrique. Chez les Nzakara, l’infécondité s’accompagne de taux insoupçonnés d’avortements et de mort-nés (puisque moins d’une grossesse sur deux abouti à la naissance d’un enfant vivant, elle est liée à des maladies, au premier rang desquelles figurent les maladies vénériennes. Quant aux travaux menés auprès des Bobo-oulé, on soupçonnait depuis 1953, un foyer de maladies vénériennes. A cet effet, on a multiplié les services médicaux des grandes endémies aux fins de pratiquer les enquêtes épidémiologiques comprenant la réalisation des milliers d’examens sérologiques. Ceux-ci ont mis en évidence la présence de multiples bactéries chez les personnes des deux sexes. Les autres infections seront développées dans les études à venir.

 

Les femmes racontent leur expérience de mort-né : étude des cas

 

Cas 1

 

« Un matin, je suis allée accompagner ma fille à l’école, de retour, j’ai senti une douleur au bas ventre et je me suis allongée un moment. Peu après, ça n’allait toujours pas. J’ai pris quelques affaires de maternité pour me rendre à l’hôpital. Lors de la consultation, le médecin me dit que mon col est effacé à 90% et le BDC (Battement du cœur) était difficilement perceptible. On m’a recommandé de faire une échographie d’urgence qui signale l’arrêt de la grossesse et demande une évacuation urgente. Je suis entrée en salle, les médecins et infirmières m’ont pris en charge, de 9h à 13h, le fœtus  mort n’était pas sorti de mon ventre. On m’a référé de toute urgence à l‘hôpital central de Yaoundé. De 14h à 2h du matin, j’étais en salle, la douleur était atroce, j’ai pleuré pendant des heures et le fœtus est sorti. Les organes étaient déjà bien formés à 8 mois. Voilà comment je perds mon enfant pour la première fois. J’ai été prise en charge à travers les soins antibiotiques. » Bernadette, Yaoundé, 27 ans.

 

Bernadette continue son histoire : « Un an six mois après, j’ai conçu mon deuxième enfant qui est mort dans mon ventre à 8 mois 2 semaines. Ma grossesse était normale jusqu’à la dernière minute où tout a basculé. Une semaine avant, je suis allée à l’hôpital, l’infirmière qui était de garde me fait le toucher et me dit qu’il n’était pas temps, elle m’injecte le spasfon pour calmer la douleur. Je rentre à la maison. Le lendemain, l’enfant avait bougé plus que d’habitude, un enfant de sexe féminin. Vers 16 h, la douleur était atroce, je me rends à l’hôpital général de Yaoundé, j’accouche normalement la nuit vers 20h, mais l’enfant n’était pas vivant, je me suis posée la question : « Pourquoi l’enfant est sorti sans pleurer ? » L’infirmière a posé l’enfant sur mon ventre et elle ne bougeait pas. Après on commence à me jongler, on va mettre l’enfant dans la couveuse, on a mis ton enfant dans la couveuse, alors que l’enfant était mort. On m’a jonglé, jonglé jusqu’au lendemain, on envoie les sages-femmes âgées vers moi pour me consoler et j’ai demandé à comprendre pourquoi l’enfant est mort ; on me dit qu’il y a un docteur qui va venir me parler à 14h. A 14h, un monsieur entre et se présente : « Bonsoir madame, je suis Dr Ndonko Péguy, anthropologue de la santé, je viens vous entretenir sur les causes de la mort de votre bébé ». Il a pris mon carnet, regardé les pages et a commencé à me parler, parler, parler, ce qu’il me disait était tout ce que je ressentais comme s’il me connaissait depuis, il m’a parlé de l’eau sale, un liquide jaunâtre qui coule du vagin, que c’est ça que l’enfanta et ça l’a tué, moi-même j’ai commencé à comprendre que c’est vrai parce que je vois souvent ce liquide dans moi. J’ai appelé mon mari qui est aussi venu écouter ; il nous a donné les conseils et nous a proposé son traitement. Nous avons pris ce traitement pendant trois mois et j’ai encore conçue. Pendant ma grossesse alors, je partais à l’hôpital et je partais le voir. Lui il te dit, va voir tel gynécologue ; il te donne le contact, va voir telle infirmière et il te le contact, c’est ainsi que j’ai accouché mon garçon qui a déjà 10 mois et très bien portant. C’est alors que je crois aux remèdes de la médecine naturelle alors qu’avant je ne pouvais même pas gouter. »

 

Il ressort de ce témoignage que cette femme a eu un enfant avant et connait les séquences de mort-nés à partir de sa 2egrossesse et que la 4egrossesse a été un succès dans le choix opté par un double itinéraire thérapeutique. Les responsables et professionnels de la santé ont compris qu’il fallait travailler en étroite collaboration avec les anthropologues de la santé, les psychologues afin d’apporter des éclaircissements et des conseils à certains patients. Bien que cette collaboration ne soit pas très effective au Cameroun comme dans d’autres pays africains, il est important de relever cette originalité opératoire qui contribue à répondre aux questions de vie, de santé et d’évitement de la mort des nourrissons, des nouveau-nés et des jeunes enfants.

 

Cas 2

 

J’ai lu le journal que le Docteur Ndonko  a écrit quelque part, je l’ai appelé pour lui poser mon problème, que j’avais beaucoup de pertes blanches et depuis 3 ans, je cherche l’enfant, ça ne vient pas. Mince, il nous a donné un traitement d’un mois avec mon mari. Avant la fin du traitement, j’étais déjà enceinte. J’ai beaucoup apprécié l’ovule naturel qu’il fabrique, ça aspire l’eau dans le vagin, ça sèche le vagin et ça rétrécit le vagin. Le type là passe ici de temps en temps, trop simple, tu ne peux même pas savoir que c’est un docteur. Mais je le voyais souvent causer avec mon mari, je me disais que c’est son ami comme ça, pourtant c’est un grand». Justine, 31 ans, Biyem-assi, Yaoundé.

 

Les infections ont développé, au fil du temps, des comportements de résistance aux antibiotiques, de destruction du système immunitaire, d’insertion génétique, de mutations tant et si bien que d’intégration cellulaire. Ces transformations sont survenues à la suite des changements brusques des régimes alimentaires passant d’un alimentation biologique à une alimentation liées aux OMG.

 

Cas 3

 

Ma femme a accouché normalement au CHU de Yaoundé, à la naissance, on a dit que l’enfant manque d’oxygène, qu’il était fatigué et certaines parties de son corps avaient des blessures. On a emmené l’enfant en Réa pendant 4 jours et il est décédé après. Une maman m’a dit que c’est l’Edip et que la mère de l’enfant doit bien se soigner et le mari aussi. On nous a indiqué le bureau d’un Docteur qui soigne cette maladie et nous avons pris le traitement. On est à l’aise maintenant, on a eu une fille». Roger, 43 ans, Nkolbison.

 

Cas 4

 

Après la perte de mon 4eenfant, je suis tombée sur votre article que j’ai lu attentivement et je pense que vous allez m’aider. Je vous explique mon cas :

– Mort du fœtus à 8 mois dans le ventre,

– Mort du fœtus à 4,5 mois dans le ventre,

– Mort du bébé quelques heures après l’accouchement d’urgence par césarienne à 8,5 mois.

– Mort du fœtus à 4 mois dans le ventre.

Un liquide jaune sort de mon vagin et ça démange beaucoup pendant les règles, j’ai la fièvre pendant mes règles comme le paludisme, et quand j’ai les rapports sexuels, c’est comme si j’avais les plaies dans le vagin, je n’ai plus le plaisir sexuel, oui, oui, je n’ai plus envie parce que ça gratte et ça chauffe, c’est désagréable, même en hiver, je dors la fenêtre ouverte, je dors avec la sueur, je me réveille avec la sueur ; j’ai aussi le ver des femmes qui me pique, j’ai le corps lourd, mon Dieu, je n’en peux plus, je vous assure».

 

Cas 5

 

« Ma fille de 34 ans a perdu le bébé dans le ventre à 2 mois, on a évacué, la 2eet la 3efois ,elle est allée jusqu’à 8 mois et demie, le premier est mort dans le ventre, le second est mort un jour après la naissance, la 4efois, on a fait une césarienne pour essayer de sauver l’enfant, mais on a trouvé que le cœur de l’enfant ne battait plus, la 5efois, elle s’est fait opérer d’un fibrome, elle a conçu pour la 6efois, on vient encore de lui faire  une césarienne. Dans nos recherches on dit que le mari n’avait pas doté la mère de l’enfant que je suis, pourtant la dote avait dépassé les limites du permis. Ensuite, les marabouts disent que mon mari a un conflit avec quelqu’un, c’est pour cela que les enfants de sa fille meurent dans le ventre. A force de parler du problème de ma fille à mes connaissances, on m’a parlé du Dr. Ndonko Péguy à Yaoundé, j’ai d’abord fouillé sur le net, j’ai lu ces explications, après mon mari et moi, nous avons décidé d’appeler. C’est ainsi que nous lui avons expliqué le problème des mort-nés et il nous a expliqué  pendant très longtemps au téléphone les causes. Le lendemain, ma fille a voyagé pour aller à sa rencontre. Elle a été mise sous traitement, le changement était rapide, tu voyais comment l’enfant redevenait vivante ; 6 mois après, elle a conçue, maintenant j’ai un petit-fils. Je crois en Dieu, mais j’ai compris encore beaucoup de choses de la vie. »

 

Ce témoignage est celui d’une maman dont la fille fait des mort-nés de façon répétitive. C’est dire que la question des mort-nés ne concerne pas seulement les géniteurs, mais aussi les parents et même la société toute entière. La maladie est représentée ici comme un fait social total.

 

Lorsque l’on est confronté à un problème de santé et que la médecine moderne n’y apporte pas de solution concrète, les patients se déploient vers de multiples itinéraires thérapeutiques. Les praticiens de la médecine traditionnelle posent des problématiques liées à la culture du patient (la main mise du sorcier, du malin).Toutes ces considérations sont inutiles face à un problème biologique. La divination peut encore intervenir pour déceler l’origine du mal et donner sens au mal. Le sens du mal et la puissance du traitement sont les deux moyens pour répondre à cette problématique. Que l’on soit musulman, chrétien, protestant, catholique, ou des églises de réveil, le mal est biologique : le corps contient de l’eau sale et les organes de reproduction (utérus, trompes, corps jaune…) sont en dysfonctionnement pendant que la bile, les reins subissent en transformant, en filtrant ce mauvais liquide que le pancréas et la bile rejettent ou déversent abondamment dans l’organisme.

 

Nous avons expliqué ailleurs qu’il existe trois types d’infections à chlamydiae et que la transmission peut même être congénitale dans certain cas. L’infection à chlamydiae peut être associée à d’autres bactéries non négligeables qu’on peut découvrir par des examens de mycoplasmes urogénitaux.

 

Cas 6

 

« Quand je me couche, je me dis que je dors mon dernier sommeil, j’ai envie d’aller retrouver mes enfants dans le monde des morts. Quand j’ai perdu mon 5e on avait même fait le cerclage pour éviter que l’enfant ne sorte à temps, j’avais toujours les menaces d’avortement. Un jour je pars au bureau et ça commence, les douleurs au bas ventre j’entends « VAP! » comme si quelque chose est tombée de l’arbre, j’ai mis la main et j’ai vu le sang. On m’a emmené de toute urgence à l’hôpital; il n’était plus, déjà mort, déjà parti, déjà voyagé. C’est alors que je pleurais à chaude larme, l’urgentiste de l’hôpital d’Ebolowa me donne le contact d’un Docteur à Yaoundé, je pars 2 mois après et j’appelle, je tombe sur le Dr. Ndonko Péguy ; il me console, me conseille et me propose un traitement de 3 mois. C’est grâce à lui que j’ai eu mon premier enfant vivant. »

 

Dans le cas d’espèce, la dame a eu notre contact par le canal d’un urgentiste à Ebolowa, je me souviens bien de cet urgentiste que j’avais enquêté dans le cadre de mes recherches sur la maladie à virus Ebola. Il faut noter ici que les hommes ne sont pas trop impliqués dans la question des mort-nés, mais ils sont les potentiels porteurs silencieux de cette bactérie. L’infection à chlamydiae trachomatis est à l’origine  de l’infertilité des couples et même de la stérilité.

 

Cas7

 

« Quand j’ai perdu deux fois mes jumeaux dans le ventre et à la naissance, je ne dormais plus, j’avais l’insomnie. J’ai commencé à faire mes recherches sur Google, je suis tombée sur un site de Psy Cause, j’ai pris le contact et j’ai écrit en France. On me répond qu’il y a des bureaux de Psy Cause au Cameroun et on me met en contact avec eux. Je suis partie avec mon mari et ma belle-mère, le docteur là a bien expliqué pourquoi on a perdu les enfants. Tout ce qu’il me disait était vrai, comme les symptômes et quand l’enfant se battait pour mourir. Heureusement, il nous a soignés, j’ai senti le changement. Quand je suis rentrée en Afrique du Sud, j’ai déjà quand même un bébé et je suis heureuse. Il faut communiquer, les gens souffrent sans savoir où aller. »

 

Quand les parents pleurent leur bébé

 

Dans la majorité des cultures africaines, la mort d’un nouveau-né qui a poussé au moins son premier cri impose le deuil ; même si beaucoup de nos contemporains ne prennent pas ce paramètre en compte. Nous avons assisté à des scènes de pleurs à la suite des décès des bébés dans quelques hôpitaux du Cameroun, nous avons observés les gestes, les attitudes des mères des nouveau-nés, écoutés les paroles proférées dans les pleurs des mères des bébés et des papas des bébés.

Donnez-moi mon enfant, donnez-moi mon enfant, Seigneur Jésus, qu’ai-je fais de mal Eternel ; pourquoi cela m’arrive tout le temps ? La première fois, j’ai compris que ça pouvait arriver, 2e, 3e, 4e, 5e, fois, ah mon Seigneur ! »

 

Mebenga Tamba (2009) dans son ouvrage dit que la première attitude des vivants devant la mort est de « pleurer ». Les cris des lamentations que la famille pousse après l’annonce du décès d’un membre constituent une illustration parfaite de cette attitude. Pleurer, crier, se rouler par terre, se déchirer les habits ou encore s’arracher les cheveux, tous ces actes dévoilent sans nul doute le caractère humain et naturel de tout être humain devant la mort.

 

 Conflits conjugaux et familiaux générés  par la perte des bébés

 

Les papas des mort-nés ne cessent d’évoquer les conflits conjugaux et familiaux générés par la mort de leur bébé. Il s’agit là des représentations très fréquentes en Afrique. Quand un phénomène dépasse l’entendement des hommes, on pense immédiatement à l’extraordinaire, au paranormal et la sorcellerie. C’est d’ailleurs ce qui ressort du témoignage de Martin, 33 ans, Yaoundé : « Quand mon épouse à perdue l’enfant pour la 3efois, je n’avais plus les pieds sur terre, on a dit que j’étais à l’origine de ces morts en expliquant que je venais d’acheter une voiture alors que je n’ai pas d’emploi. J’ai revendu ma voiture immédiatement et je vais maintenant à pied ».

 

Mort-nés en lien avec la dot

 

Après une succession de mort-nés, les couples qui vivent en union libre et dont les parents et eux-mêmes ne trouvent pas facilement d’explication à la cause des morts de leurs enfants se rappellent que l’absence de la dot serait à l’origine des mort-nés au sein du couple. Les hommes prennent la mesure en ce moment d’épouser leurs femmes pour sauver la vie des enfants. Ils organisent des cérémonies de dot dont le montant dépasse parfois ce qu’on demande pour les soins, mais pour aboutir au même résultat. L’échec de la dot n’est pas un médicament, encore moins un antibiotique. Même si la maladie est sociale et que la manière de la soigner reste sociale, la comprendre est une spécificité.

 

Les symptômes de la maladie qui tue l’enfant dans le ventre

 

L’un des grands symptômes de cette maladie « Ndiba » ou « Edip » c’est qu’elle ne présente presque pas de symptômes, sauf le symptôme le plus fréquent : la mort du nouveau-né. Chez la majorité des patients, on note des démangeaisons des parties ou de tout le corps, des parties génitales, des écoulements blanchâtres dans la verge, les pertes blanches et gluantes chez les femmes, les douleurs abdominales, les règles irrégulières et douloureuses, les douleurs rénales, la sensation de chaleur, la sudation excessive au moindre effort, la sudation pendant le sommeil, les pieds produisent une mauvaise odeur dans la chaussure fermé, trace blanche et nauséabonde sous les orteils et entre les orteils, sécrétions vaginales jaunâtres, céphalées, constipation…  Les symptômes sont spécifiques. Chez la femme, on note les pertes vaginales, métrorragies et saignements post coïtaux. Le plus souvent, on note une absence d’anomalie à l’examen chimique.

 

Maladie congénitale ?

 

Les personnes ayant des anticorps résistants supportent la transmission et manifeste rarement des symptômes. La mort des nouveau-nés est le seul symptôme fréquent chez ces personnes. Ainsi, les patients peuvent transmettre la maladie à leurs enfants vivants à travers le sein ou l’allaitement, mais aussi par la sudation. Un enfant né dans un contexte infectieux peut tomber malade et mourir à l’âge de 18 ou 21ans. Le plus souvent, on dit qu’il est décédé des suites d’un accès palustre ou céphalées  aigües ou chroniques seuls les signes cliniques permettent de déterminer l’origine du mal. Il est conseillé de prendre des traitements curatifs pour toutes personnes en activités sexuelles ou les enfants après leur 5eanniversaire. A partir de 6 ans, le corps des enfants commence a subir des influences bactériennes, les anticorps deviennent de moins en moins défensifs. L’enfant devient inoffensif parce qu’il ne comprend pas ce qui lui arrive, ni même les parents encore moins les professionnels de la santé.

 

Pourquoi les examens médicaux sont toujours négatifs ?

 

D’après Bruno Halioua (Dermatologue-vénérologue) et Françoise Lunel (Virologue(2002)); les infections à chlamydiae trachomatis représentent la première cause de MST d’origine bactérienne. L’infection se localise au niveau des muqueuses épithéliales de l’endocol et de l’urètre, et peut persister de façon totalement asymptomatique (qui ne présente pas de symptômes) pendant des années. Cette infection peut, à bas bruit, atteindre les voies génitales hautes et notamment provoquer chez la femme de lésions tissulaires irréversibles au niveau des trompes, responsables de stérilité tubaire et de grossesse extra-utérine. La gravité de la maladie est surtout liée au fait que la majorité de ces infections est asymptomatique. Chlamydiae trachomatis se développe au niveau endocervical constituant le réservoir de l’infection. Enfin, les laboratoires d’analyses médicales dans les pays d’Afrique ne sont pas toutes spécialisés.

 

Comment le fœtus est-il atteint ?

 

Au niveau du passage de la filière génitale infectée, une infection du fœtus ou du nouveau-né se produit. Le nouveau-né peut être atteint d’une conjonctivite néo-natale et  de pneumonie interstitielle au cours des premiers mois de la vie. L’infection atteint l’endomètre, l’endocol, l’urètre, le liquide péritonéal et les franges pavillonnaires des trompes. Cette maladie n’est pas une spécificité des populations de pays en développement, elle atteint aussi bien les femmes que les hommes  des pays développés et tue les enfants.

 

Les recours thérapeutiques pour éviter la mort des nouveau-nés

 

De tous les facteurs évoqués dans cette recherche pour expliquer l’origine de la mort des nouveau-nés, nous restons sur la ferme conviction que les infections sont la première cause de mort dite néonatale ; pas seulement chez les femmes du Cameroun, mais de partout dans monde.

 

En effet, les infections ont développées au fil du temps, des comportements de résistance aux antibiotiques, de destruction du système immunitaire ; d’insertion dans les gènes et les chromosomes humains, de mutations et d’intégration cellulaire tant et si bien qu’il est devenu quasi impossible de les combattre à jamais. Ces transformations sont survenues à la suite des changements brusque des régimes alimentaires ; passant d’une alimentation biologique à une alimentation génétiquement modifiée. Pour répondre aux besoins des femmes et les éviter les mort-nés, nous nous sommes rapprochés des femmes accoucheuses traditionnels des différentes régions du Cameroun pour identifier, analyser les substances thérapeutiques contenues dans les plantes qu’elles utilisent pour aider les femmes. Nous avons acquis la capacité de soigner, et nous administrons ces traitements aux femmes afin qu’elles accouchent et que leurs bébés soient vivants. Ce traitement consiste en une consommation des potions médicinales liquides que nous avons améliorées, tellement la prise était difficile pour certaines personnes. Ce traitement consiste aussi en un bain de siège chez la femme et un rite qui consiste à enterrer la feuille de bananier qui a cuit le met thérapeutique que le couple a mangé. Les traitements dépendent des cas, une consultation préalable ouvre des pistes à une bonne prise en charge. Quelques qui ont confirmés que ces potions chez nous (laboratoire) en témoignent :

 

Bonjour Doc, désolé pour ce silence, c’était pour dire merci et félicitations dans vos recherches, le traitement est efficace sur mon fils, il n’a plus d’éruption cutanées. J’avais des démangeaisons nocturnes à la poitrine, au visage et aux bras qui ont disparu dès le 2ejour de traitement. Allez de l’avant”. Claude, 36 ans, Douala.

 

Quand j’ai lu l’article du Dr Ndonko Péguy sur le net, je me suis résolu d’aller au Cameroun suivre mon traitement parce que moi, en tant que camerounaise, j’entendais parler de l’eau sale, de l’Edip et du Ndiba depuis ma tendre enfance ; j’ai fait 3 semaines sous traitement au Cameroun. J’ai continué ici en Belgique et au bout de 3 mois, je suis tombée enceinte. Je me suis senti à l’aise dès le 1erjour du traitement, mon corps était devenu léger, j’ai fait un bon et profond bain d’eau bouillante, un liquide jaunâtre a commencé à sortir de mon vagin. Que Dieu te garde, les gens souffrent“. Clémence et Roger. 38 et 47 ans.

 

Moi, j’ai un peu compris que cette histoire ci ne pouvait se soigner à l’hôpital. Quand je perdais mon 7e enfant, à côté des femmes blanches dans les services néonatologie en France, j’ai pensé à retourner aux sources. C’est une amie, Pulchérie à qui j’en parle un jour qui me donne le contact du Dr Ndonko et j’ai pas hésité de faire le déplacement, mais je suis déjà âgée, je n’ai pas pu faire deux enfants et je suis ménopausée à 46 ans.” Ines, 44 ans, Toulouse.

 

Comment soigner définitivement cette maladie ?

 

Les chercheurs du laboratoire de recherches en sciences sociales et médicales pour  le développement dénommé « Psy Cause Cameroun » s’investissent depuis plus d’une dizaine d’années à la recherche des traitements, des thérapies pour juguler ces maux. L’équipe du docteur Ndonko Péguy, alors directeur dudit laboratoire, se déploie à travers la Forêt équatoriale, pour chercher, identifier, analyser les plantes antibiotiques qui peuvent décimer la bactérie et depuis quelques années, les résultats de leurs recherches sont probants. Les multiples témoignages en disent long sur leur traitement.L’eau utilisée pour le conditionnement des médicaments de la maladie “Edip” ne doit pas contenir le chlore. Du coup, il est déconseillé d’utiliser l’eau du robinet, mais de préférence l’eau de source naturelle (eau de forage, eau de source). L’échec de certains traitements vient de la qualité de l’eau utilisée.

 

Pour plus d’ample explication et une consultation, contactez : Dr. Ndonko Peguy, Anthropologue de la santé et consultant des hôpitaux en néo-natalogie au Cameroun. Son rôle est de faire le counselling aux familles qui perdent des nouveaux-nés successivement. Il est le Directeur du Laboratoire Psy Cause Cameroun, représentation locale de Psy Cause International.

 

Tél. :242811596 Yaoundé Cameroun.

Whatsapp : (237) 6 77 53 92 13

TEL : (237) 6 97 27 28 93

Email : pegndonko@yahoo.fr

Facebook : psycausecameroun

 

NB : cette recherche est un extrait d’une étude  approfondie sur la mortalité  néonatale au Cameroun.

 

 

 

Écrire les chiffres et les lettres apparus ci-dessous, dans le rectangle en dessous