Psy Cause Cameroun : Maladie-Santé-Terrain (MST) N°1. Concubinage et sexualité au Cameroun
MST est la rubrique réservée aux activités de recherches du Laboratoire Psy Cause Cameroun. Cette rubrique est consacrée à la collecte des données de terrain sur des sujets variés et permet aux jeunes chercheurs sous la supervision du Coordinateur de s’exprimer sur des thèmes variés provenant de leur expérience de terrain. Le texte peut être une étude de texte, l’analyse sur une maladie ou sur un thème. Les travaux traiteront des questions de santé mentale vues dans une approche psychiatrique et psychologique, d’un point de vue anthropologique, des maladies mentales afin de voir comment les populations des cultures diverses abordent la question des soins, de guérison, de traitement et de thérapie. C’est dans cette perspective que Serge Latouche avait déjà déclaré « La vitalité des cultures se prouve par leur diffusion ». Cette rubrique va permettre aux internautes de consulter régulièrement le site de psycause et de commenter en donnant leur opinion ou point de vue.
Les étudiants de Master en stage au Laboratoire Psy Cause Cameroun sont allés sur le terrain pour la première fois et ont enquêté sur le concubinage et l’amour. Ce sont là deux thèmes qui sont à la fois classiques et d’actualité. Ces thèmes permettent aux uns et aux autres de donner leur opinion sur un sujet, mais surtout propulsent les étudiants sur les techniques de collecte de données qualitatives en sciences sociales et même médicales. Les étudiants travaillent sous la coordination du responsable du laboratoire. Nous accueillons, au sein de notre structure, les étudiants qui veulent faire carrière dans la recherche et ceux qui n’ont pas eu la possibilité de continuer leurs études en raison des contraintes du système LMD qui ferme la porte à beaucoup d’étudiants. Ils se trouvent abandonnés à eux-mêmes, ne sachant plus à quel ange se vouer. Psy Cause Cameroun les transforme en chercheurs professionnels à travers les projets réalisés dans le laboratoire.
Le concubinage participe de ce qu’on peut appeler les modes informels de mise en couple. C’est un phénomène social dans presque toutes les cultures du monde. Si le concubinage prend de l’ampleur dans la société, c’est en raison de facteurs multiples et connus. D’abord la pauvreté, le niveau de vie, le prix de la dot, il faudrait économiser des années de salaire pour payer le prix de la dot dans certaines familles et cultures. Certes, la dot a une valeur symbolique en cela qu’elle unie les deux familles, elle est devenue source d’enjeux divers dans la société. Mais dans d’autres familles qui ne veulent pas voir leur fille en concubinage, les parents apportent souvent une aide précieuse aux enfants qui veulent vivre ensemble. Le mariage donne à la femme des droits qui peuvent obliger certaines à tuer le mari pour s’accaparer des biens. Dans nos enquêtes, les hommes affirment avoir abandonné à une femme des biens meubles afin de préserver sa vie. L’acte de mariage est considéré pour d’autres femmes comme une arme de défense et de protection des bien après la mort du mari, on a alors vu des femmes précipiter la mort de leur mari pour les biens et les familles se sont soulevées, créant des conflits directs et latents et interpellant parfois des pratiques de sorcellerie. D’une manière ou d’une autre, les points de vue divergents et les enquêtes d’opinion permettent d’en savoir un peu plus. (Dr Ndonko Peguy, Anthropologue)
L’amour intéresse chaque être humain quelle que soit sa condition. Presque tout le monde se penche sur les divers aspects de ce problème. L’amour est le fondement des relations humaines. Son absence rend la vie en commun très difficile, voire impossible. L’amour donne à la vie son véritable sens. Aimer, c’est choisir, souffrir, dépendre. Cependant, faire l’amour et vivre l’amour permet de distinguer ce que l’on dit. À ne pas confondre avec amour de la pratique sexuelle et il me semble que c’est le cas des enquêtes menées par nos chercheurs. La pratique de la sexualité devient alors un champ aux enjeux multiples. Les travailleuses du sexe ou les professionnelles du sexe font de leur corps un métier, elles organisent leur vie autour de la sexualité et n’entendent pas travailler avec leur sexe sans salaire. Mais il ya des cultures et des individus qui pratique la sexualité parce que c’est un élément qui intègre leur culture comme manger et boire pour faire fonctionner le corps. Un corps (toutes les parties du corps son sollicitées) en activité sexuelle stimule toutes les hormones, réveille les neurones exposés aux infarctus du myocarde… On pourrait parler de l’invasion de la sexualité due à plusieurs facteurs, psychologiques, économiques, sociaux, spirituels… Dans les cultures camerounaises, plusieurs recettes par les plantes médicinales que les populations utilisent pour leur virilité et pour lutter contre la frigidité sont connues et nous les avons recueillies auprès de nos informateurs à des prix exorbitant, car il n’est pas difficile de montrer les recettes médicinales, même pour vendre, et les prix ne sont pas à la portée de tous.
(Dr Ndonko Peguy, Anthropologue de la santé, Sexologue)
Enquête I : le concubinage
Enquête réalisée le 10 aout 2016
Entretien n°1 : femme, 27ans environ, Yaoundé, quartier Nsimeyong
VA : Que pensez-vous du concubinage ?
Rp : pour moi le concubinage, c’est une perte de temps parce que les hommes ont des avis changeants, aujourd’hui ils peuvent vous aimer, demain ce n’est plus le cas. Et dans ces situations, c’est la femme qui perd toujours. Parce que elle peut avoir quatre enfants avec un homme et demain il ne veut plus d’elle. Qu’est ce qu’elle fera ? Or l’homme lui peut toujours se reconstruire.
Entretien n°2 : femme, 25 ans, Yaoundé, quartier Nsimeyong
Va : que pensez-vous du concubinage ?
Rp : pour moi le concubinage est nécessaire : avant d’épouser quelqu’un il faut d’abord connaitre ses habitudes. Et savoir si tu peux vivre avec lui jusqu’à la fin de ta vie. Tu peux rencontrer un homme aujourd’hui et tu l’épouses demain : et dans le foyer tu te rends compte que vous êtes incompatibles et n’arrives même pas à le supporter. Pour moi, il faut vivre dans la même maison pour s’étudier.
Entretien n°3 : homme (35 ans environ)
Va : Que pensez-vous du concubinage ?
Rp : c’est une phase préparatoire du mariage. Il ya certaines familles qui sont contre ce phénomène, or il faut réunir un certain nombre de conditions pour que les deux partenaires puissent mieux se connaitre avant de s’engager réellement au mariage. En plus dans le concubinage on ne doit pas aller au delà de deux enfants, on doit toujours se réserver dans l’union. Il ya des formes de concubinages : le concubinage temporel, le concubinage continu.
Entretien n°4 : homme (35 ans environ)
Va : que pensez-vous du concubinage
Rp : sur le plan religieux, ce n’est pas bien. Dans le cadre de l’ordre civil, ça peut ne pas être bien, mais vous savez que c’est difficile et pour qu’un jeune s’engage à aller doter une femme : aujourd’hui ce n’est pas facile avec le coût de la dot qui est un peu élevé et le coût de vie qui est cher. Les partenaires préfèrent parfois vivre ensemble pendant un temps, ils disent qu’ils veulent mieux se connaitre, mieux s’étudier d’une part. Pour ma part, je pense que c’est un choix de vie.
Enquête réalisée le 11 aout 2016
Entretien n°1 : femme (40 ans environ), Yaoundé
Va : que pensez-vous du concubinage ?
Rp : pour moi ça dépend du contexte et des engagements du couple : si l’homme a promis de t’épouser, tu peux pour mieux vous connaitre aller vivre avec lui. Pour cela, il faut d’abord avoir des buts, des objectifs et s’assurer que vous vous aimez vraiment. Il y a des concubinages plus forts que le mariage et ça dépend des bases de la relation. Il y a aussi des concubinages légers, par exemple deux personnes qui, après une semaine de rencontre, se décident de vivre ensemble, pour moi là il y a un problème parce qu’ils ne se connaissent pas ; si un malheur arrive, les parents de la fille qui ne connaissent même pas le garçon vont s’adresser a qui ? Pour qu’il ait concubinage, il faut des préalables.
Entretien n°2 : femme (30 ans environ)
Va : que pensez-vous du concubinage ?
Rp : pour moi le concubinage n’a pas de garantie. Si la relation se gâte, personne n’est dédommagé. Cependant, ça dépend des ententes des conjoints. L’homme peut manquer de moyens et proposer à sa copine de venir vivre avec lui jusqu’au jour où sa situation financière va se décanter et il pourra l’épouser. J’ai des copines qui ont vécu ainsi et maintenant elles se sont mariées au garçon. Moi je n’encourage pas cela mais c’est la vie qui conduit à cela, pour cela il faut d’abord que l’homme soit sérieux, qu’il aille rencontrer la famille de la fille, qu’il « toque à la porte ». Pour moi le mariage reste et demeure une meilleure chose.
Entretien n°3 : homme (27 ans environ)
Va : que pensez-vous du concubinage ?
H3 : pour moi le concubinage n’est pas une bonne chose sur le plan sécuritaire et financier. Parce qu’il n’offre aucune garantie aux conjoints. Sur le plan sécuritaire, si un couple décide d’investir ensemble et met le nom d’une seule personne sur les factures, si cette personne décède la famille du défunt sera dans le droit de prendre les biens de leurs personne. Sur le plan financier, le couple peut se séparer et les biens reviendront à celui qui a les factures et l’autre est obligé de recommencer à zéro. Pour un travailleur, le concubinage limite beaucoup d’avantages : quand un homme n’est pas marié, il y a certains allocations qu’il ne peut bénéficier et des postes qu’il ne peut pas occuper.
Entretien n°4 : femme (25 ans environ)
Va : que pensez-vous du concubinage ?
Rp : c’est une mauvaise chose parce que ça n’encourage pas les gens à se marier, ça ne donne aucun droit à la femme qui y vit, les enfants de ce couple ne sont pas légalement connus : pour avoir accès à leur héritage, il faut des procédures particulières et parfois compliquées. Pour moi la femme est la personne la plus faible dans le concubinage, elle est parfois lésée. Le concubinage ne prend pas en compte nos valeurs africaines parce que, avant, nos mamans avant d’aller en mariage étaient quand même traditionnellement mariées. Dans la société, quand une femme n’est pas mariée, elle n’est pas respectée par celle-ci. La femme dans le concubinage est considérée comme celle là qui a échouée. Sur le plan religieux, ce n’est pas bien, ça exclu également les individus et puis le fait de trop se voir enlève le mystère, ça ne pousse plus les hommes à épouser les femmes puisse qu’ils ont déjà tout eu.
Enquête II : les femmes font elles l’amour par amour ?
Enquête réalisée le 10 aout 2016
Entretien n°1 : homme 25 ans environ
Dy : selon vous, les femmes font elles l’amour par amour ?
Rp : pas toutes, certaines sont sérieuses, elles ont la crainte de Dieu. D’autres le font pour se faire un nom, vivre dans le luxe.
Entretien n°2 : femme (25ans environ)
Va : pensez-vous que les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : Ça dépend, parce que faire l’amour est devenu un phénomène à la mode et chaque personne cherche à y tirer un profit quelconque. Les femmes peuvent faire l’amour pour faire plaisir à leur partenaire, pour baisser une tension. Avec l’évolution du monde, les femmes doivent se mettre à la page et pour cela, elles peuvent faire l’amour pour avoir de l’argent, des appareils modernes ou androïdes comme on le dit.
Entretien n°4 : femme 25 ans
Va : les femmes font elles l’amour par amour ?
Rp : oui, moi par exemple quand j’ai connu mon ami, j’escaladais de chez nous pour aller le voir, parfois il ne me payait même pas le taxi. Souvent aussi, nous les femmes, quand on veut quelque chose, on donne à nos gars tout ce qu’ils aiment. Quand je veux me coiffer ou quand j’ai besoin soit d’un nouveau vêtement, la semaine là je vais traiter mon gars comme un bébé et parfois plus. Moi j’ai des copines qui par convoitise couchent avec des hommes pour de l’argent et s’acheter des choses qu’elles voient chez leurs pères.
Entretien n°5 : homme (35 ans environ)
Va : les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : l’amour demande même d’abord un engagement sexuel, en plus il ne devrait pas avoir de tabou dans l’amour. Il est bien vrai qu’on cherche toujours quelque chose de particulier dans l’amour.
Entretien n°6 : homme (35 ans environ)
Va : les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : il y a toujours des intérêts là dedans. Certaines le font par amour, chez d’autres c’est un peu le théâtre, elles le font pour atteindre un but, d’autre le font pour remplir un devoir conjugal ou pour calmer une tension.
Enquête réalisée le 11 aout 2016
Entretien n°1 : femme (40 ans environ)
Va : pensez-vous que les femmes font l’amour par amour ?
Rp : beaucoup le font par intérêt, une fille peut être avec un gars sans moyen, elle conçoit de ce dernier et se rend compte qu’il ne peut s’occuper d’elle et du bébé ; si elle a un autre prétendant qui est plus aisé, elle donnera l’enfant à ce dernier en lui faisant croire qu’il est le père biologique, elle sera obligée de coucher avec lui pour sauvegarder ses intérêts et ceux de son futur bébé. Les femmes couchent maintenant avec les hommes pour les piéger. Quand celui là a des moyens, elles le séduisent pour avoir de l’argent et parfois pour sécuriser sa place, elles trouvent comme garantie de lui faire un enfant. Elles parlent de grossesse accidentelle or, avec tous les moyens de protection qui existent aujourd’hui, on ne peut plus parler d’accident.
Entretien n°2 : (femme 30 ans environ)
Va : pensez-vous que les femmes font l’amour par amour
Rp : sur 100 femmes, 80 acceptent des hommes par intérêt. Une femme peut aimer un homme, s’il n’a pas les moyens, elle va lui demander « si elle mange l’amour ». Quand quelqu’un est bien financièrement, il a toutes les femmes du monde. C’est pour cela que les familles préfèrent que leur fils épouse les filles du village, soi disant que celles de la ville ont les « longs yeux » mais quand cette même fille du village arrive en ville, elle s’émancipe après quelques années, elle devient aussi comme ces filles de la ville.
Entretien n°3 : homme (27 ans environ)
Va : les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : bon, je vais parler selon mon expérience personnelle. Celles que j’ai connu, certaines le faisaient parce qu’elles aimaient ça, pas forcement parce qu’elles m’aimaient moi, c’était juste pour satisfaire leur désir et parfois leur curiosité à mon sujet : savoir si je suis un homme viril ou l’apparence est trompeuse. D’autres l’ont fait pour me faire plaisir bien qu’elles m’aimaient.
Entretien n°4, femme (25 ans environs)
Va : les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : oui, parmi les femmes, il y a certaines qui aiment encore : pour elles, la meilleur preuve d’amour, c’est donner son corps. Les normes religieuses stipulent qu’il faut aimer son mari et lui donner son corps et dans notre société nous avons encore beaucoup de chrétiens. D’autre part je peux dire non parce que la société est mouvante et les difficultés d’aujourd’hui ne sont pas les difficultés d’hier. Les filles aujourd’hui le font pour s’en sortir, prendre soin d’elles. La société exclut les faibles : si tu n’as pas d’argent tu meurs. Donc les filles font de leur mieux pour s’en sortir.
Entretien n° 5, Homme, 35 ans, Yaoundé
Va : les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : quand un homme ne fait pas l’amour, il n’est pas équilibré, même la femme. Elle fait l’amour pour se mettre à l’aise. Il ya des femmes qui n’ont pas d’homme et quand elle trouve une occasion, elle ne laisse plus, elle fait vraiment l’amour. Comme vous connaissez le traitement psychologique des femmes, je vais les envoyer chez vous. Il y a parfois, tu fais l’amour avec une femme et beaucoup de mauvaises choses dans ta tête. Parfois, tu fais l’amour avec une femme dehors pour éviter de déranger celle qui est à la maison, par exemple, lorsqu’une femme accouche chez nous, elle part dans la belle-famille, tu ne peux plus la voir, ton corps gratte, gratte, tu es obligé de faire quelque chose pour aider ton corps.
Entretien n°6. Femme, 35 ans, Yaoundé
Va : les femmes font-elles l’amour par amour ?
Rp : je sors avec un homme de plus de 60 ans, il est vrai, j’avais toujours souhaité rencontrer un homme sexuellement actif, mais celui-ci m’a dépassé. Il est capable de me faire l’amour 24/24 et 7/7jours. Les premiers jours de notre connaissance et pendant nos tous premiers rapports sexuels, j’ai eu comme l’impression qu’il se dopait. Un jour, j’ai décidé de le surprendre, je me suis rendu chez lui quand il ne s’attendait pas et je l’ai contraint à me faire l’amour. Ce jour il m’a fait l’amour plus de 15 fois de 16h du soir à 11heures le lendemain. Il éjaculait à tous les coups et il faisait environ 10 minutes sans se fatiguer, on changeait seulement de position. Je supportais ça et ça me faisait plaisir, je me sentais dans ma jouissance que nul ne peut évaluer. Mais ce qui me fait peur c’est que je n’arrive pas à comprendre une telle virilité, une telle puissance sexuelle, c’est une exception, je crains aussi que ce soit une pratique mystique. Je n’ai pas hésité de lui demander ce qui le rend si viril, il m’a dit qu’un jour il me répondra. J’aime lui faire l’amour par amour et pour mon propre plaisir, je n’aime pas le voir avec une autre femme.
Pour ce dernier cas, nous avons sollicité l’opinion de Dr Ndonko Peguy qui est anthropologue de la santé et sexologue en même temps.
Dr Ndonko dit : « Il ne s’agit pas d’une pratique mystique forcément, il y des hommes qui sont d’une virilité exceptionnelle. La femme n’a pas été attentive à son alimentation pendant les rapports sexuels, il y a des médicaments naturels qui donnent la virilité à l’homme. Il faut au préalable que le corps de cet homme soit débarrassé des infections, qu’il ne souffre pas une douleur au niveau de la prostate et qu’il mange sain. Nous connaissons d’ailleurs ces plantes naturelles qui donnent la tonicité aux organes génitaux. Et quand mes étudiants m’ont informé de cette piste, j’ai tout fait pour m’entretenir avec le monsieur au quartier Damas, sa recette n’est même pas compliquée. On découvre beaucoup de choses dans la recherche »
Enquête réalisée par Vanessa Mbon Nang (Chercheure-stagiaire en sociologie à l’Université de Yaoundé I) et Mbarga Nnang Sennen (chercheur à psycause Cameroun) sous la coordination de Dr Ndonko Peguy, anthropologue de la santé, sexologue et psychothérapeute.
Tel : 242 81 15 96 /677 53 92 13/697 27 28 93
Email ; pegndonko@yahoo.fr
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