Premier congrès tunisien de psychiatrie (23 au 25 octobre 2014)

Le premier congrès tunisien de psychiatrie s’est ouvert le 23 octobre dans les agréables infrastructures de l’hôtel Carthage Thalasso, de Gammarth à Tunis, et s’est terminé le 25 octobre, la veille des élections libres et pluralistes du dimanche 26 octobre.

Le Président du congrès est le Pr Béchir BEN HADJ ALI et le vice-président est le Dr Samir AYADI. La Présidente du Comité Scientifique est la Pr Rym GHACHEM-ATTIA, et le vice-Président est le Dr Taîeb GHODHBANE. Le congrès a réuni l’ensemble des sociétés savantes Tunisiennes, ce qui est un message d’unité extrêmement porteur, en ce moment de renouveau en Tunisie.

Ont participé à l’organisation :

– la Société Tunisienne de Psychiatrie,

– la Société Tunisienne de Psychiatrie Hospitalo-Universitaire,

– l’association Tunisienne de Psychiatrie d’Exercice Privé,

– l’association de Recherche et d’Etudes en Santé Mentale de Sfax.

Avec la collaboration du Forum Bipolaire, de la Société Tunisienne des Thérapies Cognitivo-Comportementales et de l’Association Tunisienne de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent.

Psy-Cause a été extrêmement bien accueilli par le Président du congrès, le Pr Bechir BEN HADJ ALI.

Lors de la conférence d’ouverture, Mohamed SALAH BEN AMMAR, ministre de la santé, a salué l’esprit de partage et de coordination et a exposé les projets de création de services de psychiatrie dans le pays. Il a encouragé les coopérations entre privé, public et associatif, et a fait le parallèle entre une Tunisie post révolutionnaire équitable et la dimension humaniste de la psychiatrie.

Les exposés et les échanges avec les participants ont été, tout au long du congrès, extrêmement intéressants. À chaque séance, chaque atelier, les débats étaient riches et pouvaient passer quasiment sans transition du discours du maître à celui de l’élève, de l’universitaire et de l’hystérique, dans une parole libre dont chacun se saisissait.

La soirée de gala a réuni tous les congressistes dans une ambiance festive décontractée. La musique live a entrainé à danser la plupart des convives à différents moments de la soirée. La joie, l’émotion se lisaient sur les visages, on sentait que ce n’était pas tous les jours comme ce soir-là ! L’inquiétude du lendemain était également palpable. En fin de soirée, l’hymne national a été joué, la salle s’est levée, des mots contre l’obscurantisme ont été prononcés… Beaucoup d’émotions ce soir-là !…

Cela a été un congrès au programme très dense, avec plusieurs ateliers en même temps qui, tout au long des trois jours, ont « couvert » l’ensemble des pathologies et des pratiques psychiatriques, et qui s’est terminé en musique par le récital de la Soprano Yosra ZEKRI.

Nous avons été honorés et touchés d’être présents aux premières heures du renouveau de la psychiatrie Tunisienne et d’y retrouver les valeurs d’échange d’expériences, de théorie de la pratique, de francophonie humaniste et internationale, que partage aussi Psy-Cause.

Il est à noter que la langue internationale, au sens de l’OMS, qui a été la plus utilisée pendant le congrès a été le français, et non l’anglais.

Thierry Lavergne