Psy-Cause a été fondée en 1995 par Jean-Paul Bossuat, psychiatre des hôpitaux à Avignon, et Thierry Lavergne, psychiatre des hôpitaux à Aix en Provence, pour promouvoir la théorisation de la pratique de terrain en santé mentale, et contribue aujourd’hui à faire savoir les savoir-faire des psy du monde entier

Le Pr Gérard Pirlot applique la psychanalyse à la littérature

Psychanalyste, pédopsychiatre, professeur de psychopathologie à l’université de Toulouse – Jean Jaurès (Toulouse II), membre de la Société Psychanalytique de Paris, par ailleurs membre du comité universitaire francophone de lecture de la revue Psy Cause dont il est un fidèle soutien depuis une vingtaine d’années, le Pr Gérard Pirlot sollicite notre site pour diffuser deux informations :

– la sortie le 7 mars 2018 de son nouveau livre « La colère de Rimbaud. Le chagrin d’Arthur. »,

– l’organisation à Toulouse, les 28 et 29 juin 2018, d’un colloque « Psychanalyse et Littérature. »

Assurément l’année 2018 permettra au Pr Gérard Pirlot d’associer deux passions : la psychanalyse et la littérature, et de se glisser dans une voie inaugurée par Sigmund Freud, celle de la psychanalyse appliquée.

 

Le personnage de Rimbaud intéresse le Pr Gérard Pirlot de longue date. Ce dernier nous en parlait longuement lors de sa communication du 9 avril 2016 au colloque Psy Cause Rochegude III intitulé « Les processus de création ». Il nous expliquait alors (à lire sur notre site) : « Le manque a dominé la vie de Rimbaud qui ne cessera d’être à la recherche de père. Ce dernier est parti lorsque Rimbaud avait quatre ans. Verlaine était père pour ce gamin en manque. C’est lorsque Verlaine deviendra père que Rimbaud versera dans l’homosexualité. La relation fut violente car Rimbaud était très provocateur et destructeur. Le destin du poète était marqué par ce père qui a vécu en Afrique et qui a un peu pratiqué la langue arabe. Lorsque Rimbaud arrêtera en 1875 la poésie pour partir en Afrique, ce sera sur les traces du père. » Le livre du Pr Gérard Pirlot est centré sur la dimension émotionnelle : la colère d’abord, dans la phase adolescente, avec son codicille qui est la création poétique, puis le chagrin qui minera Rimbaud jusqu’au cancer, avec son codicille qui est l’exil.

 

Les 28 et 29 juin prochains (cliquer sur les images ci contre pour lire le détail de l’argument, les modalités d’inscription et le programme), avec l’engagement de son laboratoire de recherche (LCPI-EA 4591), le Pr Gérard Pirlot organise un colloque à propos de la psychanalyse « appliquée » à la littérature. L’emploi de notions psychanalytiques, alors, s’exerce « à partir, non pas d’une cure analytique, mais de la lecture d’une œuvre, bien souvent éclairée par des éléments biographiques. » Sigmund Freud, en 1923, définissait ainsi cette approche psychanalytique appliquée. Le Pr Gérard Pirlot précise, donc, que « ce colloque cherchera à illustrer combien la pratique du psychologue clinicien et celle du psychanalyste s’enrichissent d’une réflexion métapsychologique sur les œuvres d’écrivains. »

 

Il est à noter que dans le très riche programme (à lire en cliquant ci contre), figure une communication qui ne peut qu’interpeler l’association/revue Psy Cause, membre de la société civile de l’OIF, puisqu’elle fait référence à une œuvre littéraire d’une grande personnalité actuelle de la Francophonie : au roman « Chanson douce » de Leila Slimani, représentante du Président de la République Française pour la Francophonie. Dans ce roman, qui a obtenu le prix Goncourt 2016, l’auteure écrit une tragédie très contemporaine dont le point de départ est l’assassinat de deux enfants par leur nounou à Paris. Elle nous propose d’assister au déraillement d’une femme dont personne ne se doute qu’elle est capable du pire. En conclusion : une œuvre qui questionne le psychanalyste.

 

Le colloque se déroulera à la Maison des Solidarités, 5 Allées Antonio Machado (Université du Mirail), à Toulouse.

 

Jean Paul Bossuat

 

 

 

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