Partenariat entre la Société Africaine de Santé Mentale et Psy Cause (Ouagadougou le 7 février 2014)
Le directeur et président de Psy Cause, a été invité par le Pr Arouna Ouedraogo (Ouagadougou) au premier congrès de la SASM (Société Africaine de Santé Mentale), avec le titre de membre du Comité Scientifique International, et à participer à l’Assemblée Générale de cette toute nouvelle association. Au cours de cette AG fut voté à l’unanimité l’accord de la SASM pour « entreprendre un partenariat avec Psy Cause qui porte sur la réalisation de rencontres scientifiques et la publication de travaux de recherche ». Le Pr Arouna Ouedraogo nous informait ce 7 février 2014, qu’il est l’un des trois Professeurs chargés de l’accréditation des revues scientifiques par le CAMES (Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur). C’est dire l’importance du vote de cette résolution.
Ce congrès de la SASM à Ouagadougou (Burkina Faso) regroupait du 4 au 7 février 2014 la totalité des pays de l’Afrique Subsaharienne francophone de l’Ouest (issus de l’ex Afrique Occidentale Française) qui tous ont envoyé une délégation, ainsi que la RD du Congo représentée par plusieurs professionnels en provenance de Kinshasa. Il y avait un médecin camerounais originaire de l’ex Afrique Équatoriale Française mais présent en tant qu’étudiant en psychiatrie à l’Université de Ouagadougou. Pour le directeur de la revue Psy Cause, ce rassemblement fut une occasion unique de rencontrer la quasi totalité de ses rédacteurs de l’Afrique Subsaharienne. La représentation française était constituée pour l’essentiel d’une très importante délégation pluridisciplinaire venue de l’Hôpital Parisien Ville Évrard (une quinzaine de personnes), présente en raison d’une action de coopération interhospitalière menée au Burkina Faso depuis des années. Ce qui fut l’occasion de nouer des liens entre Psy Cause et cet établissement. Était également présent le Pr Antoine Guedeney, Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Université Paris 7 et chef de service à l’Hôpital Bichat Claude Bernard, lequel présidait le congrès. Quelques professionnels venus de Lyon, Uzès et d’Aubenas avaient par ailleurs fait le déplacement.
Avant l’ouverture des travaux dans l’après midi du 4 février, le directeur de Psy Cause a pu visiter, guidé par la psychomotricienne Mme Marie Yanogo, les unités de psychiatrie de l’hôpital de Ouagadougou : le service de psychiatrie adulte du Pr Arouna Ouedraogo et la pédopsychiatrie, lieu d’exercice de notre guide. La psychiatrie adulte est constituée de petites unités d’hospitalisation avec au milieu de la cour, le kiosque destiné aux réunions communautaires comme à Dakar. Une cafeteria en plein air rassemble, sur un côté de la cour, des patients. À l’entrée du service, se trouve un bureau destiné aux urgences psychiatriques. Une revue Psy Cause est remise pour les infirmiers qui y interviennent.
Le service de pédopsychiatrie est mitoyen de la psychiatrie adulte. Mme Marie Yanogo nous reçoit dans son bureau, occasion de la remercier de la visite et de ses explications. Notons que sa qualification en psychomotricité est rare au Burkina Faso comme dans d’autres pays de l’Afrique Subsaharienne, et donc très précieuse pour ce service de pédopsychiatrie.
L’après midi, trois ministres du Burkina Faso ouvrent les travaux, en la personne du Premier ministre, du ministre de la santé et du ministre de la science. C’est dire l’importance de l’implication du gouvernement du Burkina Faso dans ce congrès qui concerne les psys d’une grande partie du continent africain et de l’essentiel de la francophonie de l’Afrique Subsaharienne. La télévision nationale retransmet le soir même cette cérémonie dont la solennité traduit l’importance de cette manifestation scientifique. Les professionnels africains ont beaucoup travaillé pendant près de deux années pour réussir pleinement cet événement.
La SASM est bien lancée et le challenge sera de continuer ainsi dans les années à venir. Les pays africains devront s’engager à tour de rôle dans l’organisation d’une telle manifestation dans l’esprit de la Santé Mentale qui implique les acteurs de la société, autrement dit en premier lieu le pouvoir politique. Ce qui ne sera pas aisé sur un continent qui est sujet à beaucoup d’instabilité.
Nous n’avons pas ici l’intention de faire une présentation des travaux du congrès qui feront l’objet d’une publication spécifique sous l’égide de la SASM. Mais nous allons présenter pays par pays les contacts effectués au titre de Psy Cause auprès de nos rédacteurs et des délégations. Ce qui permettra au lecteur d’avoir un aperçu de la dynamique de Psy Cause à l’occasion de ce premier congrès de santé mentale qui concerne toute l’Afrique de l’Ouest et le Congo Kinshasa. Le lecteur prendra ainsi la mesure de ce que représente Psy Cause dans ces pays et des développements qui seront mis en oeuvre.
Nous ouvrons bien évidemment cette présentation géographique par le pays qui est le lieu de ce premier congrès de la SASM.
1- Le Burkina Faso : ce congrès est aussi celui de la SOBUSAM (Société Burkinabé se Santé Mentale). Beaucoup de monde de cette société est mobilisé et présent. Le directeur de Psy Cause a rencontré le Pr Arouna Ouedraogo, Président du comité d’organisation de la SASM et rédacteur de Psy Cause, qui nous a fait l’honneur d’une réception privée à son domicile. Le Pr Kapoune Karfo, autre rédacteur Burkinabe de Psy Cause, est également présent. Ce sont avec lui des retrouvailles puisque nous ne nous sommes pas revus depuis le congrès de Parakou au Bénin depuis 2008 !
Au nom de Psy Cause, je remercie le Pr Arouna Ouedraogo pour la qualité de son accueil et des membres de son équipe. Les divers contacts laissent entendre la mise en place d’une dynamique Psy Cause dans ce pays.
L’ordre de déroulement de la présentation de nos échanges avec les différentes délégations va s’effectuer à présent par ordre alphabétique articulé sur trois volets : en Afrique de l’Ouest, puis en Afrique Équatoriale, puis en France.
2- Le Bénin : l’ordre alphabétique fait bien les choses car nous commençons par ce pays qui est à l’origine de la vocation internationale francophone de Psy Cause. Le congrès de Parakou qui associait Psy Cause et la toute jeune université de Parakou en 2008, avait rassemblé de façon paritaire 40 congressistes venus de France et du Canada et 40 congressistes Béninois et de l’Afrique de l’Ouest. Le Pr Francis Tognon Tchegnonsi, en tant que doyen de la faculté de médecine de Parakou, fut un élément moteur de l’organisation de ce congrès dont le thème « Pratiques psychiatriques, références, classification : la place de l’Afrique » était annonciateur du futur DSM V. Le Pr Francis Tognon Tchegnonsi y communiquait sous le thème : « Tentative de classification des maladies mentales dans la psychiatrie traditionnelle béninoise », article en ligne sur le site psycause.info (Revue Psy Cause N°53, pages 9 à 10). Le Pr Francis Tognon Tchegnonsi est présent à Ouagadougou, faisant partie de l’importante délégation béninoise et le directeur de Psy Cause le retrouve avec émotion.
Ainsi que le Pr Mathieu Tognidé qui est rédacteur de Psy Cause au Bénin et qui, nommé Professeur agrégé de psychiatrie après ce congrès de Parakou, fut l’auteur de la reconnaissance de la revue Psy Cause en 2010 par le CAMES. À la fin de cette année là, nous prenions la mesure de cette nouvelle responsabilité et décidions de transformer une revue française de psychiatrie ouverte à des publications étrangères en une revue francophone internationale. Nous conservions la pluridisciplinarité qui était de mise dès le départ selon le principe que la psychiatrie peut se pratiquer dans le contexte d’une équipe « pluriprofessionnelle ». Nous n’avons à ce jour jamais défini Psy Cause comme étant une revue de « Santé mentale », ce qu’elle est sans doute aussi… de plus en plus. Le titre de la revue, « Psy Cause », est polysémique, un véritable signifiant au sens lacanien, donc adaptable aux différents signifiés qui peuvent catégoriser cette publication scientifique. Ce qui convient pour y rassembler des auteurs originaires de diverses cultures, qui font le choix de s’y exprimer en langue française. Le Pr Mathieu Tognidé fut le pionnier de cette mutation de Psy Cause à partir de 2010.
La structure associative gestionnaire de la revue a du dans les années suivantes s’adapter à la nouvelle identité de la publication. Ce fut fait à l’automne 2012 avec la mise en place de nouveaux statuts qui permettent de distinguer une structure centrale (Psy Cause International) qui s’articule avec des structures nationales décentralisées (Psy Cause Côte d’Ivoire, Psy Cause France, Psy Cause Cameroun etc…) dont le statut juridique est souple, adapté aux contextes, véritables groupes de travail scientifique qui contribuent à l’identité de la revue. En novembre 2012, fut évoqué le concept de « mouvement Psy Cause », dénominateur commun aux diverses entités Psy Cause. Donc, incontestablement en 2014, Psy Cause est « en mouvement », en « transition » (en référence au thème du congrès de la SASM : « Transitions et psychopathologie »). La rencontre, elle aussi émouvante après les 6 années écoulées depuis le congrès de Parakou, entre le Pr Mathieu Tognidé et le directeur de Psy Cause, est l’occasion de faire le point, en particulier sur les questions de fonctionnement depuis l’automne 2012. Le Pr Mathieu Tognidé va mettre en place sous peu à Cotonou une entité « Psy Cause Bénin », probablement centrée sur le Centre National Hospitalier Universitaire psychiatrique Jacquot dont il est le directeur.
3- La Côte d’Ivoire : la délégation de ce pays est également nombreuse, pilotée par le Pr Y. Jean Marie Yéo Ténéna, secrétaire de rédaction à l’Afrique Subsaharienne, co-président (avec le Pr Drissa Koné) de Psy Cause Côte d’Ivoire, membre du Conseil d’Administration de Psy Cause International. La Côte d’Ivoire est le pays d’Afrique qui compte le plus d’abonnés à la revue Psy Cause. Le congrès de la SASM est l’opportunité pour le directeur de la revue, de dialoguer directement avec un responsable essentiel de Psy Cause autrement que virtuellement par internet (outil de communication certes remarquable mais qui ne remplacera jamais la présence physique, autrement plus riche, plus authentique et complexe). Une occasion de plus pour remercier le Pr Arouna Ouedraogo de son initiative. Nous avons pu travailler ensemble, définir des stratégies et hiérarchiser l’ordre de parution des articles ivoiriens. À la fin de son séjour à Ouagadougou, le Pr Y. Jean Marie Yéo Ténéna a accepté d’entrer dans le Comité de lecture de la revue Psy Cause.
Le congrès de la SASM est également l’opportunité de faire connaissance avec une importante personnalité de la délégation ivoirienne, le Pr Roger Charles Joseph Delafosse, impliqué dans Psy Cause Côte d’Ivoire. Ce dernier est Directeur coordonateur du programme national de Santé mentale de la Côte d’Ivoire. Il est un théoricien du concept de santé mentale. Selon lui, la psychiatrie n’est qu’une sous catégorie de la santé mentale qui n’est pas seulement le traitement des maladies mentales. Les actions de prévention psychologique pour lutter dans le cadre de grandes causes sanitaires, sont du domaine de la santé mentale. Tel est d’ailleurs le champ d’action actuel prioritaire de Psy Cause Cameroun avec la lutte contre le diabète. Ce débat s’est invité à l’AG de la SASM du 7 février lorsqu’il s’est agi de choisir le thème du prochain congrès. La recherche des mots clés du prochain congrès, a porté sur une confluence entre les préoccupations professionnelles des psys et les priorités sociétales des décideurs.
4- La Guinée : il s’agit de la Guinée dont la capitale est Conakry. Est présent à ce congrès de la SASM, notre rédacteur pédopsychiatre à Conakry (à l’Hôpital universitaire Donka), le Pr agrégé Moridofé Doukouré. Enchanté de connaître à présent le directeur de la revue Psy Cause autrement que par internet, il se déclare disposé à la mise en place d’une entité Psy Cause Guinée. Afin de renforcer et de compléter la représentation de la psychiatrie de son pays dans Psy Cause, il présente au directeur de la revue le Dr Mamadi Mory Keita, venu dans le cadre de la délégation guinéenne à Ouagadougou, psychiatre et addictologue dans le service de psychiatrie adulte de l’hôpital universitaire Donka. Ce dernier est volontaire pour entrer dans le Comité de Rédaction francophone de la revue Psy Cause qui, ainsi, associe en Guinée au pédopsychiatre, un psychiatre.
Le Dr Mamadi Mory Keita, après en avoir pris connaissance, s’est déclaré en phase avec la ligne éditoriale de Psy Cause. Nous avons pu en effet discuter d’un certain nombre de référentiels qui ont accompagné la création de Psy Cause : la pluridisciplinarité, l’essence de la psychothérapie institutionnelle transposable dans d’autres contextes (essence qui porte en premier lieu sur le repérage par chaque membre du personnel soignant de la place que lui attribue le patient), l’absence d’esprit de chapelle pour laisser ouverte la porte de l’innovation, etc… La présence de Psy Cause en Guinée en est à ses prémisses et des développements ultérieurs s’annoncent fructueux.
Nous allons commencer par publier dans le N°65 de la revue Psy Cause (numéro du premier trimestre 2014), un article guinéen intitulé « Manie et adolescence ». Ce travail, dont l’auteur principal est le Pr Moridofé Doukouré, sera la première contribution de ce pays dans la revue Psy Cause.
5- Le Mali : le congrès de la SASM permet de retrouver le Pr Baba Koumaré, notre rédacteur dans ce pays, qui dirige le service de psychiatrie de l’hôpital de Bamako. Le directeur de Psy Cause l’avait rencontré pour la première fois, il y a une quinzaine d’années, au Centre Hospitalier de Montfavet à l’occasion d’un exposé sur la mise en place à Bamako d’un dispositif de soins communautaires inspiré de la psychothérapie institutionnelle et de Dakar, avec l’aide d’une psychiatre de Montfavet. Cette seconde rencontre à Ouagadougou permet d’approfondir une présence de Psy Cause au Mali. C’est ainsi que le Dr Souleymane Coulibaly, collaborateur du Pr Baba Koumaré, s’est déclaré partie prenante d’une dynamique Psy Cause au Mali. Pays qui, aux dires du Pr Baba Koumaré, vit normalement aujourd’hui à Bamako. Ce qui n’a pas empêché la présentation d’une étude à ce congrès, sur les psychotraumatismes engendrés dans la moitié nord du pays par le régime islamiste intégriste pendant une bonne année.
6- Le Niger : la délégation nigérienne, assez importante car il n’y a que 400 Km de route entre Ouagadougou et Niamey, ne comprend pas notre rédacteur, le Dr Corentin Nascimento en ce moment en stage de longue durée en France. Mais des échanges avec des membres de la délégation permettent de poser des jalons.
7- Le Sénégal : les échanges avec nos deux rédacteurs sénégalais, les Professeurs Momar Gueye et Mamadou Habib Thiam, ont été particulièrement riches. Le Pr Momar Gueye fut un interne du Pr Henri Collomb. C’est à cette époque là, en 1976, que le directeur de Psy Cause, alors interne, était venu en stage à l’hôpital de Fann Dakar en remplacement de celui qui allait devenir le Pr Momar Gueye. Un stage passionnant et riche de la psychiatrie communautaire et culturelle qui s’y pratiquait. Le Pr Momar Gueye, 38 ans plus tard lors de ce congrès à Ouagadougou, confie son souci quant à la pérennité de cette approche thérapeutique auprès de la jeune génération des psychiatres. Il souhaite la publication dans Psy Cause, d’un article sur « l’arbre à palabres » dont il estime la pratique en danger. Notre revue priorisera évidemment ce texte qui fait partie d’un rôle important de notre revue, celui de la « transmission » d’un savoir des anciens.
Le Pr Mamadou Habib Thiam, en accord avec le Pr Momar Gueye, pense que Psy Cause a un rôle à jouer au Sénégal, que le directeur de Psy Cause doit y revenir, et qu’il convient d’organiser à Dakar une manifestation scientifique Psy Cause. Tous les deux envisagent la mise en place d’un groupe Psy Cause Sénégal. Le Pr Mamadou Habib Thiam a évoqué lors de l’AG de la SASM du 7 février, un colloque international prévu en 2015 à Dakar sur l’œuvre du Pr Henri Collomb, certainement très intéressant et dans lequel il pourrait y avoir une présence de Psy Cause.
Historiquement, l’Université de Dakar et le service de psychiatrie de Fann ont joué un rôle important qui était une véritable école de pensée pour les psychiatres francophones africains. Quelque part, un peu comme Saint Alban pour la France, Fann est devenu l’un des mythes fondateurs de la psychiatrie africaine. Comme en France, la psychiatrie africaine a depuis évolué en divers lieux et les références sont multiples. Que Psy Cause permette une expression des débats d’idées serait conforme à sa ligne éditoriale.
8- Le Togo : notre rédacteur, le Pr Kolou Simliwa Dassa, est présent à Ouagadougou. Nous avons discuté du N°65 de la revue Psy Cause dont le principe sera 1 pays = 1 article, qui permettra au lecteur de visiter la diversité des travaux reçus par la revue Psy Cause de par le monde. Le Pr kolou Simliwa Dassa tient à ce que le Togo soit présent dans ce numéro et met dans la foulée au travail des membres de la délégation togolaise. Cet article nous parvient par courriel dès le 10 février, au retour du congrès de Ouagadougou avec pour titre : « Stress professionnel et burnout des enseignants du secteur formel à Lomé (Togo). » La délégation togolaise comporte également un jeune psychiatre, fidèle de Psy Cause et déjà présent en 2008 au congrès de Parakou alors qu’il était étudiant en psychiatrie, en la personne du Dr Kokou Messanh Agbémélé Sodjé. Ce dernier est évidemment partant, avec le Pr kolou Simliwa Dassa, dans le cadre d’une dynamique Psy Cause Togo.
9- Le Cameroun : comme ce fut le cas dans tous les autres pays de l’ex Afrique Équatoriale Française, aucun Camerounais n’a pu faire le déplacement jusqu’à Ouagadougou. À noter tout de même l’annonce de l’arrivée attendue d’un psychiatre de Bangui qui n’a pu finalement quitter le pays pour les raisons d’insécurité en République Centrafricaine qui viennent d’entraîner une intervention militaire internationale. Tout de même un Camerounais est présent dans la salle et bien entendu un entretien à propos de Psy Cause se déroule avec lui. Étudiant en spécialité de psychiatrie à l’Université de Ouagadougou, il est sur place. Ce médecin, le Dr Godefroy Tchoundjeu, a la ferme intention d’exercer la psychiatrie au Cameroun lorsqu’il aura son diplôme et est heureux de pouvoir entrer en contact avec le coordonateur de Psy Cause Cameroun qui, de surcroit, est un Bamiléké comme lui.
10- La République Démocratique du Congo : malgré le prix élevé du billet d’avion (supérieur au billet depuis Marseille), une délégation substantielle est venue de Kinshasa. Les échanges avec cette dernière ont permis de concrétiser un réel intérêt pour Psy Cause et le désir de créer une dynamique Psy Cause RD Congo. Ce pays francophone est immense et les chantiers potentiels à propos de la psy sont incommensurables. La demande l’est également car, outre les pathologies psychiatriques habituelles, se greffent des pathologies psychotraumatiques liées à l’histoire récente. Notre rédacteur, le Pr Gilbert Mananga est absent, mais son maître, le Pr Samuel Mampunza, se joint à lui dans le Comité de rédaction francophone de la revue Psy Cause (tout en s’abonnant) afin de permettre un travail en tandem. Une manifestation scientifique Psy Cause à Kinshasa est en perspective.
En conclusion de cette recension des échanges Psy Cause avec les délégations de l’Afrique Subsaharienne et du vote de l’Assemblée Générale de la SASM, nous pouvons dire aujourd’hui en 2014 que Psy Cause est une revue de référence dans cette zone géographique et un outil pour les Africains. Cependant le bilan de Psy Cause à Ouagadougou concerne également la France…
11- La France : la SASM a invité un certain nombre de professionnels français en lien avec l’Afrique Subsaharienne, dont le directeur de Psy Cause. Parmi eux, comme dit plus haut, une importante délégation de l’Hôpital Ville Évrard. Nos nombreux échanges ont permis de créer des liens et de faire connaître Psy Cause. Membre de cette délégation, le Dr Patrick Chaltiel, psychiatre chef de service, s’est trouvé en phase avec Psy Cause, a souhaité entrer dans le Comité de rédaction de la revue et envisage d’organiser à l’Hôpital Ville Évrard une manifestation scientifique Psy Cause.