Le livre des résumés du second colloque de Psy Cause Togo, avec la Société Togolaise de Santé mentale, « Les bonnes pratiques culturelles et la santé mentale »
Les 15 et 16 septembre 2016 à Lomé, se déroulent le premier congrès de la Société Togolaise de Santé mentale et la seconde Journée scientifique de Psy Cause Togo, dans un espace appelé « Bluezone de Cacaveli ». Le livre des résumés des communications dont nous présentons quelques pages en illustration est introduit par quelques par des propos du Président de Psy Cause International, le Dr Jean Paul Bossuat, du Président de la Société Togolaise de Santé Mentale et Président du comité d’organisation, le Pr Kolou Valentin Dassa, et du Président de Psy Cause Togo, le Dr Saliou Salifou.
Le Président de Psy Cause International écrit : « Les 15 et 16 septembre 2016 à Lomé, sur le thème « Les bonnes pratiques culturelles et la santé mentale », se déroule le second colloque annuel de Psy Cause Togo en partenariat avec la Société Togolaise de Santé Mentale. L’exécutif y sera représenté par la Dr Catherine Lesourd, membre de la cellule d’appui pour les congrès internationaux. Elle y initiera une phase préparatoire à notre congrès international de Lomé prévu en 2018 et soumis actuellement à une consultation des membres du Conseil d’Administration.
Le bureau de Psy Cause International salue le dynamisme de la toute jeune section associative Psy Cause Togo qui co-organise cette année une manifestation scientifique nationale au nom de notre revue association. Psy Cause est un acteur majeur et reconnu de la psychiatrie francophone en Afrique Subsaharienne. En 2018, ce sera le dixième anniversaire du congrès de Parakou au Bénin qui a marqué les débuts de la vocation africaine de Psy Cause. Nous pourrions alors mesurer le chemin parcouru et nous retrouver tous à Lomé, pour notre second congrès Psy Cause international en Afrique, afin de parler ensemble des perspectives d’avenir.
Toute l’équipe de Psy Cause International félicite le Président de Psy Cause Togo, le Dr Saliou Salifou, ainsi que les différents acteurs togolais engagés à différents titres dans notre revue/association internationale et qui contribuent à ce second colloque national de Psy Cause Togo : tout particulièrement le Pr Kolou Simliwa Dassa, le Dr K. M. Agbémélé Soédjé et Mr Amana Tousso. Tous nos vœux de pleine réussite de ces Journées des 15 et 16 septembre 2016, accompagneront vos travaux.
Dr Jean Paul BOSSUAT
Psychiatre des Hôpitaux
Président de Psy Cause International
Directeur de la revue Psy Cause
Avignon, France »
Le Président de la Société Togolaise de Santé Mentale et du comité d’organisation écrit : « L’écrit est omniprésent et fait de l’ombre à l’expression orale, qui représente tout de même notre principal moyen de communication en particulier chez nous en Afrique. Le passage de l’oral à l’écrit n’est en fait plus considéré aujourd’hui comme la clé de la transformation des mentalités et des sociétés. La parole donnée sous forme de promesse solennellement prononcée ne peut être reprise. Seule une puissance quasi surnaturelle dispose du pouvoir de délier celui qui s’est laissé prendre aux lacets de la parole : les tradithérapeutes participent de ce type de pouvoir qui s’ancre au cœur même de la société. Il suffit de les écouter pour comprendre. Mais si tu parles à quelqu’un qui n’écoute pas, tais-toi ! Écoute le, et peut être tu comprendras pourquoi. Si quelqu’un ne sait pas qu’il ne sait pas, il ne saura jamais ! S’il sait qu’il ne sait pas, il le saura, et qu’il le fasse savoir. Cette rencontre à laquelle nous nous convions, est un rendez-vous des génies, pas des gens intelligents qui ne résolvent que les problèmes. Les génies les préviennent. L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare. C’est ensemble nous pourrons avancer.
Toute l’équipe organisatrice de cette réunion vous dit bienvenue, et vous remercie d’avance pour votre contribution précieuse à la réussite de cette activité.
Prof Kolou Valentin DASSA
Président du Comité d’organisation
Chef de Service, clinique psychiatrique
CHU Campus, Lomé »
Le Président de Psy Cause Togo écrit : « Aucun développement n’est possible sans la prise en compte de la santé mentale. Mais force est de constater qu’au Togo, il existe très peu de professionnels de santé mentale. La finalité de l’éducation étant l’action et non le savoir, Psy Cause Togo, à travers la pérennisation des colloques, veut attirer les médecins généralistes, les étudiants en médecine, les infirmiers à s’intéresser davantage à ce domaine plein d’avenir.
Dr Saliou SALIFOU
Président de Psy Cause Togo »
Les 6 pages introductives suivantes, que nous reproduisons ci contre en images, donnent les noms des acteurs de cette manifestation et l’organigramme. Nous poursuivons avec les résumés des communications in extenso :
« Résumés des communications
PCSM1 MARIAGE COUTUMIER ET SANTE MENTALE
F. TOGNON1, C. A. DOVONOU1, I. E. ATAÏGBA1, P. GANDAHO1
1Faculté de Médecine ; Université de Parakou, Bénin
Auteur correspondant : Dr Tchégnonsi Francis TOGNON, Professeur Agrégé de Psychiatrie, Email : tognonfrancis@gmail.com
Résumé : la vie en couple, qu’elle soit du concubinage ou du mariage, obéit à des règles dans notre culture Adja-Fon. Lorsque ces règles sont violées, elles génèrent des conséquences qui ont des répercussions sur la santé mentale de l’individu. À travers une vignette clinique, les auteurs mettent l’accent sur l’importance de la dot et l’implication des familles dans l’union de deux individus. En cette période de multiplicité des religions, il nous paraît important de nous ressourcer et de faire valoriser nos traditions ancestrales.
Mots clés : Concubinage, Dot, Culture, Troubles psychiatriques
PCSM2 LE RITE DE VEUVAGE DE LA FEMME CHEZ LES YAKOMAS DE CENTRAFRIQUE : VIOLENCE OU THERAPIE ?
- TABO 1, G. M. GANSOU 2, K. M. GBETOGBE3, S. KANEKATOUA3, A. DJIDONOU4, C.G. KETTE 1, S. GOMOSSA1, F. TOUADERA1, N. A. KOUTOU1, S. SALIFOU5, S.K. DASSA 5, J. EZIN-HOUNGBE 3, R.
G. AHYI6
1 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine 2 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
3 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou(Bénin)
4 Service de Psychiatrie, CHDU du Borgou, Parakou(Bénin)
5 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio, Lomé (Togo)
6 Professeur Emérite de Psychiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou (Bénin)
Auteur correspondant : Dr André TABO, Professeur Agrégé de Psychiatrie,
B.P.2775 Tél. :(236)75 20 56 81 Email : andretabo@yahoo.fr
Résumé : le veuvage est une épreuve pénible du fait de ses nombreuses implications. Partant de notre vécu, des observations faites dans la société et des entretiens avec les détenteurs des valeurs coutumières, nous savons que le rite de veuvage chez les YAKOMAS, une ethnie du sud-est de la Centrafrique, est imposé et codifié par la coutume. A chacune des étapes du rite (d’avant l’enterrement du mari défunt à la levée du deuil), la veuve est soumise à un cérémonial précis fait de chants, de danses, de lamentations, de pleurs, de propos et de gestes parfois violents. Décrié par les uns pour certains de ses aspects, ce rite représente pour ses officiants(es) une forme de thérapie collective qui accompagne la veuve dans son travail de deuil et la protège contre les maladies mentales ou tout autre malheur. Une étude approfondie sera réalisée par une équipe pluridisciplinaire afin de disposer des données plus exploitables.
Mots clés : Veuvage, Coutume, Yakomas, Centrafrique.
PCSM3 VIVRE LE DEUIL AU SUD DU BENIN
E .KLIKPO1, G.G. AZA-GNANDJI2, L. ANAGONOU2, M.G. GANSOU1, E. FIOSSI KPADONOU2, J. EZIN HOUNGBE2
1 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
2 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou(Bénin)
Auteur correspondant : Dr Elvyre KLIKPO, Psychiatre de l’Adulte, 10B.P :67 Cotonou Tél. : 0022967176365 Email : eklikpo@gmail.com
Résumé : il est impossible de nier la réalité tragique de la mort et son inéluctabilité. Elle apparaît comme une fin de la vie de celui qui est parti mais également une rupture pour ceux qui vivent. La perte d’un être cher est l’une des plus tragiques et des plus difficiles à traverser. Pour permettre aux endeuillés de faire leur deuil au mieux, la culture africaine en générale et celle du sud bénin en particulier ont mis en place des rites qui permettent de passer les différents étapes du processus de deuil. Peu d’études ont démontré les pratiques culturelles funéraires qui préviennent le deuil pathologie. L’objectif de cette communication est de décrire les us et coutumes des peuples du Sud Bénin en rapport avec le deuil et les bonnes pratiques qui en découlent pour la promotion de la santé mentale des endeuillés.
Mots clés : Deuil, Rites, Culture, Santé mentale
PCSM4 LA TETE QUI CHAUFFE : C’EST UN APPEL AU SECOURS DE L’AÎNE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
- SALIFOU1, K.M. SOEDJE2, D. WENKOURAMA3, S. KANEKATOUA3, C. NASCIMENTO 4, S. K. DASSA1,
1 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio, Lomé (Togo) 2 Hôpital Psychiatrique de Zébé
3 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou (Bénin)
4 Psychiatre, Hôpital National de Niamey, Niger.
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo, Tél : 0022893195827 Email : salioubab@gmail.com
Résumé : Généralement dans les cultures africaines au Sud du Sahara, l’éducation d’un enfant est adaptée à ses besoins (selon les différentes étapes de la vie : enfance, adolescence et adulte) et surtout à son rôle social (selon le genre). L’aîné de sexe masculin est souvent perçu comme l’héritier principal. Il devrait plus tard en tant que chef de famille ou de clan s’occuper de sa communauté. Et pour cela, il recevait une éducation particulière, adaptée à ses futures responsabilités. Avec la colonisation, cette éducation ancestrale a fait place à une forme éducation ou la finalité est en général le savoir plutôt que l’action ; ce qui ne permet pas une autonomisation des élèves et étudiants. Cet état semble contraire la psychologie de l’aîné en Afrique subsaharienne et à l’origine du Brain Fag Syndrome (BFS) ; une affection identifiée et décrite par Raymond PRINCE. Le but de cet article est de revisiter dans le contexte d’aujourd’hui, la symptomatologie et les facteurs associés au BFS à travers une observation clinique.
Mots clés : Culture, Education, Brain Fag Syndrome
PCSM5 PREVENTION ET REPARATION DU RENIEMENT DANS LES CULTURES TOGOLAISES
- KANEKATOUA1, C.A. KPATCHAVI2, K. M. GBETOGBE1, E ATAIGBA1, E .KLIKPO3, G AZA-GNADJI1, G. M. GANSOU 3, A. TABO 4, J. EZIN-HOUNGBE 1
1 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou (Bénin)
2 Maître de Conférence de Sociologie Anthropologie à la FLASH de L’UAC de Cotonou, Bénin
3 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
4 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine
Auteur correspondant : Dr Sonia KANEKATOUA, 041B.P :138 Tél. :0022890331663 Email : soniakane13@gmail.com
Résumé : le reniement est un phénomène social hautement symbolique pour l’africain. Il entraîne des conséquences aussi bien sur le plan social que psychique, voire physique. A partir d’une situation clinique, la problématique du reniement au nord et au sud du Togo a été décrite. Des entretiens, des observations et une revue de littérature nous ont permis de cerner les contours de la question. Il en résulte que l’acte de reniement est rare dans la culture Kabyè et Mina du fait de ses conséquences néfastes. Des mesures préventives sont donc prises afin d’éviter à tout prix d’en arriver à cette pratique de désocialisation. Une fois prononcée, seules les cérémonies de réparation permettent une réinsertion socio-familiale. Les pratiques culturelles sont mises en œuvre pour un bien-être en santé mentale de la population togolaise.
Mots clés : Reniement, Prévention, Réparation, Togo
PCSM6 L’ADULTERE DE LA FEMME CHEZ LES YAKOMAS DE CENTRAFRIQUE : LA CULTURE AUX SOINS DU COUPLE
- TABO 1, G. M. GANSOU 2, K. M. GBETOGBE3, S. KANEKATOUA3, C.G. KETTE 1, S. GOMOSSA1, F. TOUADERA1, N. A. KOUTOU1, S. SALIFOU4, S.K. DASSA 4, J. EZIN-HOUNGBE 3, R. G. AHYI5
1 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine
2 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
3 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou(Bénin)
4 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio, Lomé (Togo) 5 Professeur Emérite de Psychiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou(Bénin)
Auteur correspondant : Dr André TABO, Professeur Agrégé de Psychiatrie,
B.P.2775 Tél. :(236)75 20 56 81 Email : andretabo@yahoo.fr
Résumé : Comme dans la plupart des coutumes africaines, l’adultère de la femme est répréhensible chez les Yakomas, une ethnie du sud-est de la Centrafrique. Notre vécu, des observations faites dans la société et des entretiens avec les détenteurs des valeurs coutumières nous ont renseigné que la réparation de cette faute passe par des pratiques culturelles dictées et codifiées par la tradition. A l’aube et dans le plus grand secret, la femme se confesse à une tante ou la sœur ainée du mari, dans un lieu consacré (divinité). Puis, elle prête le serment de repentance. Une cérémonie rituelle consacre le pardon et la femme repentie est renvoyée à son mari. La vie du couple est rétablie et se déroule sous la surveillance stricte des anciens de la famille. Selon leurs défenseurs, ces pratiques lèvent la culpabilité, l’indignité et la baisse de l’estime de soi de la femme qui retrouve sa place d’épouse et de mère. Une étude sera menée ultérieurement par une équipe multidisciplinaire pour vérifier cette assertion.
Mots clés : Adultère, Tradition, Yakomas, Centrafrique
PCSM7 « AKA SÖMON LÖRUKÖ » : PROBLEMATIQUE DE PATERNITE,
D’IDENTITE ET DE PARDON EN MILIEU IDATCHA
E ATAIGBA1, K. F.TOGNON TCHEGNOSI2, G. M. GANSOU 3, A. DJIDONOU2, C.A. KPATCHAVI4, K. M. GBETOGBE1, S. KANEKATOUA1, B. HOUINOU-EBO1, B. ADEOSSI1, G. ALOWANOU1, L. ANAGONOU1, E .KLIKPO3, G AZA-GNADJI1, A. TABO 5, E. FIOSSI KPADONOU1, P. GANDAHO2, J. EZIN-HOUNGBE 1
1 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou (Bénin)
2 Service de Psychiatrie, CHDU du Borgou, Parakou (Bénin)
3 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
4 Maître de Conférence de Sociologie Anthropologie à la FLASH de L’UAC de Cotonou, Bénin 5 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine
Auteur correspondant : Dr I. N. Elie ATAIGBA, Email : elieataigba@gmail.com
Résumé : en milieu Idatcha, lorsque la paternité d’un enfant est douteuse, la problématique d’identité de l’enfant ainsi que celle de pardon qui se posent sont gérées au cours d’une cérémonie appelée « AKÄ GNAN OMÖ FOUDA DË » ou « AKA SÖMON LÖRUKÖ ». Cette cérémonie de sortie de l’enfant est une pratique qui dans sa gestion du conflit autour de cette paternité protège à la fois le nouveau-né, la mère, le père et la société. Au nouveau-né il confère une identité, un cadre familial qui garantit le bon développement de la structure de sa personnalité. A la mère elle assure un bon vécu de la période puerpérale. Quant au père il lui permet de bien gérer une offense et l’aide à faire preuve de pardon. On retrouve ainsi dans des pratiques culturelles ancestrales des notions de développement de la psychologie de l’enfant tant prônées par les connaissances livresques occidentales.
Mots clés : Paternité, Identité, Vérité, Pardon.
PCSM8 PERCEPTION DE LA MALADIE MENTALE CHEZ LES MOBA DU TOGO
SALIFOU1, M. BOMBOMA2, K. S. DASSA1
1 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio, Lomé (Togo)
2 Etudiant en Master de Santé Mentale.
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo,
Tél : 0022893195827 Mail : salioubab@gmail.com
Résumé :
– Objectif : Comprendre les aspects culturels de la maladie mentale chez les moba du Togo afin de mieux concevoir la prise en charge moderne.
– Méthodologie : ce travail est une étude transversale descriptive qui a touché 87 personnes réalisé sur les lieux thérapeutiques de la préfecture de Tône du 14 mars au 02 octobre 2016.
– Résultats : 100% des enquêtés ont définit la maladie mentale comme étant un trouble surnaturel du raisonnement et du comportement du sujet. Les causes évoquées sont d’ordre mystico- religieux (100%), biologiques (60,92%) et toxiques (24,13%).Les troubles psychotiques sont les mieux connus comparativement aux troubles anxieux et de l’humeur. Les manifestations sont pour la plupart conformes à celles décrites dans la Classification Internationale des Maladies en sa 10ème révision pour les troubles psychotiques. Elles sont guérissables par les plantes associées à l’usage de cérémonies sacrificielles et rituelles par les féticheurs. Les malades transitent des tradipraticiens vers les structures de santé dans les cas d’échec de traitement ou de traitements complémentaires ou des agents de santé vers les tradipraticiens dans les situations de « maladies de noirs ».
– Conclusion : la maladie mentale demeure pour les moba une maladie d’ordre culturelle et son traitement se fait par l’utilisation de plantes associées à des rituels. La compréhension traditionnelle par les soignants permettra à ceux-ci d’améliorer l’adhésion des patients aux pratiques de la médecine moderne.
Mots clés : Perception, Maladie mentale, Moba, Togo.
PCSM9 CULTURE ET PREVENTION EN SANTE MENTALE EN AFRIQUE : CHANCELA LA JUMELLE
TABO 1, G. M. GANSOU 2, K. M. GBETOGBE3, S. KANEKATOUA3, C.G. KETTE 1, S. GOMOSSA1, F. TOUADERA1, N. A. KOUTOU1, S. SALIFOU4, S.K. DASSA 4, J. EZIN-HOUNGBE 3, R. G. AHYI5
1 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine
2 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
3 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou(Bénin)
4 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio, Lomé (Togo) 5 Professeur Emérite de Psychiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou(Bénin)
Auteur correspondant : Dr André TABO, Professeur Agrégé de Psychiatrie,
B.P.2775 Tél. :(236)75 20 56 81 Email : andretabo@yahoo.fr
Résumé : nos expériences cliniques quotidiennes témoignent de la place de la culture dans la psychiatrie africaine d’aujourd’hui. Dans le cas de Chancela, connue du service de psychiatrie de Bangui pour un trouble psychotique de la gravido puerpéralité, des cérémonies rituelles ont resserré ses liens avec sa sœur jumelle. Ses deux maternités suivantes se sont bien déroulées parce que bien encadrées par des pratiques culturelles (comportements, gestes et propos attentionnés et rassurants, soins au couple mère-bébé, aides aux tâches domestiques…). Elle ne connut aucune rechute au bout de 08 ans, malgré la rupture des soins en psychiatrie. Une étude multicentrique sur le rôle de la culture africaine en santé mentale nous fournirait des données utiles pour l’élaboration des stratégies efficaces de prévention des maladies mentales dans nos pays.
Mots clés: Culture, Psychose, Gravido-puerpéralité, Centrafrique
CLIP1 UTILISATION DE L’INTERNET ET CYBERADDICTION CHEZ LES ADOLESCENTS : UNE RÉALITÉ ?
ANAGONOU1, B. ADEOSSI1, P. ABENI2, E. KLIKPO3, G. AZA-GNADJI1, E. FIOSSI KPADONOU1
1 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou (Bénin)
2 Assistant social, Ecole Supérieure des Assistants Sociaux, Université d’Abomey-Calavi Bénin
3 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
Auteur correspondant : Dr Lucrèce ANAGONOU, Pédopsychiatre, Email : luccea2@gmail.com
Résumé : moyen de communication, de travail, ou de distractions, l’internet est devenu de nos jours le principal centre d’intérêt de la vie de plusieurs internautes. La présente étude s’est donnée comme objectif de déterminer les spécificités de la cyberaddiction chez les adolescents. Elle a été réalisée auprès de 76 adolescents âgés en moyenne de 16 ans. Parmi eux, il y avait des utilisateurs normaux (48,68%), des utilisateurs abusifs (50%) et des cyberdépendants (1,32%). La profession du père est un facteur associé à cette cyberaddiction (p=0,03). L’utilisation fréquente et non contrôlée de l’internet a des impacts négatifs sur leurs activités quotidiennes. Les adolescents montrent une grande aisance dans l’usage de l’internet, mais il est nécessaire de les aider à en avoir une utilisation raisonnée, responsable et sûre.
Mots clés : Internet, Cyberaddiction, Adolescents
CLIP2 HEMODIALYSE CHRONIQUE ET DEPRESSION AU CHU SYLVANUS
OLYMPIO DE LOME (TOGO)
SALIFOU1, M.Y. TSEVI2, A.K. SABI2, B.K. NOTO-KADOU2, E.Y. AMEKOUDI2, K. YAYED3, S. APETI4, K.S.DASSA2
1 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio
2 Service de Néphrologie du CHU Sylvanus Olympio
3 Service de Cardiologie du CHU Campus
4 Service de Médecine interne du CHU Sylvanus Olympio
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo,
Tél : 0022893195827 Mail : salioubab@gmail.com
Résumé :
– Objectifs : Estimer la prévalence de la dépression et rechercher les facteurs associés chez les patients insuffisants rénaux chroniques en hémodialyse.
– Cadre et Méthodes: Etude transversale descriptive allant du 1er Janvier 2014 au 31 Décembre 2014 à l’unité d’hémodialyse du service de Néphrologie du CHU Sylvanus Olympio de Lomé (Togo). L’échelle d’autoévaluation de la dépression de Beck dans sa version simplifiée a été notre outil d’évaluation.
– Résultats : Durant la période d’étude, 88 patients ont été recrutés dont 61,4% d’hommes soit un sex-ratio de 1,6. La moyenne d’âge a été de 38,80 ±13,24 ans avec des extrêmes de 12 et 66 ans. La majorité des patients (90,9%) étaient des travailleurs. L’hypertension artérielle a été la comorbidité somatique la plus retrouvée (45,4%). Quarante-six patients (52,3%) avaient une durée en hémodialyse comprise entre 1 et 4 ans. La dépression touchait 68,2% patients. 47,7% des déprimés avaient une dépression sévère. La survenue de la dépression était significativement liée à la durée en hémodialyse (p= 0,008).
– Conclusion : La prise en charge du patient hémodialysé chronique doit être pluridisciplinaire incluant le psychiatre.
Mots clés : Insuffisance rénale chronique, Hémodialyse, Dépression, Togo.
CLIP3 LES TROUBLES DE L’APPRENTISSAGE : UN VERITABLE CASSE-TETE
HOUINOU-EBO1, B. ADEOSSI1, S. KANEKATOUA1, M. K. GBETOGBE1, G. ALOWANOU1, E. ATAIGBA1, L. ANAGONOU1, E. KLIKPO2, G. AZA-GNADJI1, M.G. GANSOU2, A.TABO3, E. FIOSSI KPADONOU1 J. EZI- HOUNGBE1
1 Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou (Bénin)
2 Centre National Hospitalier Universitaire de Psychiatrie de Cotonou (Bénin)
3 Service de Psychiatrie, CNHU de Bangui, B.P. 911, République Centrafricaine Auteur correspondant : Dr Boris HOUINOU-EBO, Pédopsychiatre,
041B.P. 356 Cotonou Tél. : 0022996271224, Email : eboris2002@yahoo.fr
Résumé : l’avenir des jeunes qui préoccupe actuellement la société et les pouvoirs publics se joue dès la petite enfance. Il prend sens à travers l’apprentissage, étape nécessaire à toute acquisition de connaissance. Les troubles de l’apprentissage viennent parfois compromettre cet avenir. Ces troubles peuvent non seulement résulter de plusieurs facteurs mais aussi engendrer diverses conséquences dont les étendues varient. Il est difficile de trouver une place satisfaisante à ce problème étant donné les multiples interférences entre ces facteurs et ces conséquences. Les familles qui vivent personnellement et douloureusement le problème se sentent souvent désemparées. Une revue de littérature assortie d’une vignette clinique nous permet de montrer quelques reliefs de la question. Quelques mesures rééducatives pourraient permettre d’améliorer le pronostic de ces troubles.
Mots clés : Troubles, Apprentissage, Avenir
CLIP4 CHOIX PRÉFÉRENTIELS DE L’ÉPREUVE DU RORSCHACH DANS LA CULTURE TOGOLAISE
HATTA1, B. L. KPASSAGOU1, B. GABRIEL1
1 Institut de recherche en sciences psychologiques (IPSY), Université Catholique de Louvain
Auteur correspondant : Ogma HATTA , Tél : +32 487768722 / +228 90707724, Email : hattaogma2000@yahoo.fr
Résumé : le test de Rorschach est une épreuve psychologique utilisée en fonction des interrogations dégagées par l’analyse clinique d’une situation-problème faisant objet de demande d’aide. La validité de cet outil dans le contexte socio-culturel togolais est un débat actuel légitime et cet article expose quelques résultats des choix préférentiels à cette épreuve en fonction de l’âge, du genre et du diagnostic posé. Cette enquête clinique a concerné de 51 consultants au CHU Campus de Lomé dont 22 hommes et 29 femmes, d’âges compris entre 15 et 55 ans. Les hommes auraient tendance à préférer la planche de la mère (II) et les femmes préfèreraient la palanche III. La dynamique et les conflits psychiques se sont bien exprimés dans ce modèle d’investigation de la personnalité, comme attendu, validant ainsi sa fiabilité dans la clinique Togolaise.
Mots clés : Test de Rorschach, choix préférentiels, patients, Togo.
CLIP5 LES MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES DES TRAUMATISES CRANIENS
KPELAO1, K. A. BEKETI1, A.K. MOUMOUNI1, A. DOLEAGBENOU1, J. BAKONDE1, A. DOSSIM1
1Service de neurochirurgie, CHU Sylvanus Olympio (Lomé-Togo).
Auteur correspondant : Dr E. KPELAO, Tél : 0022890126965 Email : kpelas77@yahoo.fr
Résumé :
– Introduction
Les traumatisés crâniens présentent souvent des manifestations psychiatriques dues aux lésions encéphaliques. L’objectif de cette étude était de relever les différentes manifestations neuropsychiatriques retrouvées chez les TCE, d’en déterminer la corrélation anatomo-clinique et leur prise en charge.
– Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude prospective de 6 mois, du 1er Janvier au 30 juin 2016 réalisée dans le service de neurochirurgie du CHU Sylvanus Olympio. Les paramètres étudiés chez les TCE étaient : l’apparition des troubles neuropsychiatriques, les lésions tomodensitométriques et les modalités thérapeutiques.
– Résultats.
Vingt-deux (22) patients ont présenté des manifestations psychiatriques sur un total de 89 TCE admis dans le service durant cette période soit un pourcentage de 24,7%. L’âge moyen des patients était de 27,6 ans. Aucun patient ne présentait d’antécédent psychiatrique. L’agitation (68,2%), l’agressivité (18,2%), le délire (13,6%) et les hallucinations (9,1%) étaient les principaux signes psychiatriques notés. L’imagerie avait retrouvé dans 77,3% des contusions œdémato-hémorragiques prédominant au niveau des lobes frontal, temporal et occipital. Les autres lésions radiologiques étaient représentées par l’hématome sous-dural chronique (18,2%), l’embarrure (9,1%). Sur le plan thérapeutique, le chlorpromazine (largactil), les sédatifs, et les anti-comitiaux étaient les plus utilisés. On notait dans la majorité des cas une régression des signes à la sortie de l’hôpital.
– Conclusion : les manifestations neuropsychiatriques des hématomes des TCE sont fréquentes le plus souvent liées à un substratum anatomiques. La prise en charge est pluridisciplinaire avec une implication l’entourage du patient.
Mots clés : Manifestations psychiatriques, TCE.
CLIP6 TROUBLES ANXIO-DEPRESSIFS DANS LA LOMBALGIE COMMUNE CHRONIQUE EN CONSULTATION RHUMATOLOGIQUE A LOME (TOGO)
KAKPOVI1, K.M.A. SOEDJE2, K.E. AHOBLE1, E. FIANYO3, V.E.S KOFFI-TESSIO1, P. HOUZOU 4, K.C. TAGBOR5, O. ONIANKITAN3, M. MIJIYAWA1.
1Service de rhumatologie, CHU Sylvanus Olympio (Lomé-Togo). 2 Hôpital Psychiatrique de Zébé
3Service de rhumatologie, CHR Lomé-Commune
4Service de rhumatologie, CHU Kara (Togo).
5Service de rhumatologie, Hôpital de Bê (Lomé-Togo).
Auteur correspondant : Dr K. KAKPOVI, Tél : 0022890124409
Email : kakpovik@yahoo.fr
Résumé :
– Objectif. Déterminer la prévalence des troubles anxio-dépressifs (TAD) et les facteurs associés à l’apparition de ces troubles chez des patients lombalgiques chroniques à Lomé.
– Patients et méthodes. Etude transversale de 6 mois portant sur 123 patients lombalgiques chronique sans antécédent psychiatrique. L’évaluation psychologique a été faite grâce à l’échelle d’Hamilton.
– Résultats. 48 (39 femmes, 09 hommes) lombalgiques ont souffert des TAD (39%). Leur âge moyen était de 50,3 ans. Les TAD les plus fréquents étaient l’anxiété psychique (58,6%) et l’humeur dépressive (51,3%). Les facteurs associés aux TAD étaient essentiellement le sexe féminin, les enfants à charge et le revenu financier mensuel.
– Conclusion. Les troubles anxio- dépressifs sont fréquents chez les lombalgiques chroniques à Lomé et sont influencés par les facteurs socioéconomiques et démographiques.
Mots clés : Anxiété, dépression, Lombalgie chronique, Togo.
CLIP7 : AUTOMEDICATION PAR LES ANXIOLYTIQUES DANS LA COMMUNE DE SOKODE : FREQUENCE ET FACTEURS ASSOCIES
SALIFOU1, Z. BOURAIMA2, K. S. DASSA1
1 Clinique Universitaire de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU Sylvanus Olympio, Lomé (Togo)
2 Etudiant en Master de Santé Mentale.
Auteur correspondant : Dr Saliou SALIFOU, 05B.P465 Lomé-Agbalépédogan/Togo,
Tél : 0022893195827 Mail : salioubab@gmail.com
Résumé :
– Introduction : L’automédication est devenue un phénomène émergeant et menaçant de plus en plus la santé publique. La présente étude objective de déterminer la fréquence et les caractéristiques dans la commune de Sokodé.
– Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive à visée analytique menée du 1er février au 31 juillet 2016 et ayant porté sur 710 sujets des deux sexes, âgés d’au moins 18 ans dans la commune de Sokodé. La taille de l’échantillon est calculée à partir de la formule de SCHWARTZ. Les données ont été collectées au moyen d’un questionnaire auprès des sujets recrutés par échantillonnage en grappes.
– Résultats : la fréquence de l’automédication par les anxiolytiques était 91,41 %. Les sujets de 26 à 35 ans étaient plus représentés 31,59 %. Ils étaient composés de Musulmans 63,02%.Il y avait 50,23% de femmes. Les ethnies majoritaires étaient les Tems 53% et les kabyè 14,64%. L’exploitation des discussions entreprises avec les sujets enquêtés nous a édifiées sur la nature des facteurs favorisants l’automédication. En tête de liste viennent les facteurs socioéconomiques : la situation matrimoniale dont les mariés 62,86%, la religion avec 63,02% les musulmans. La plupart des consommateurs 41,29% vivent dans la maison familiale. Parmi les consommateurs 33,28% exercent dans le secteur artisanal et 22,40% étaient des commerçants mais la majorité soit 33,12 % gagnaient moins de 38 500 F CFA par mois. Malgré ce gain, 58,24% des consommateurs avaient une charge de 1 à 5 personnes. Ensuite viennent les facteurs cliniques. Effet, 56,24% des consommateurs avaient un antécédent sans particularité pathologique. L’arthrose 26,41%, l’hypertension artérielle 23,59%, les maladies ulcéreuses 20,07% sont les principales pathologies qui font consommés les anxiolytiques. Enfin, suivent les facteurs comportementaux et environnementaux. L’achat des médicaments est libre et les médicaments proviennent de différents horizons. Pour notre étude 80,43% des produits proviennent du marché parallèle, 14,32% de la pharmacie de la ville, 3,69% de la pharmacie de centre de la santé. De plus 56,71% des consommateurs ne connaissent pas les effets secondaires des anxiolytiques.
– Conclusion : L’accessibilité facile des anxiolytiques dans les circuits du marché parallèle associés aux conditions socioéconomiques actuelles du pays favorisent l’automédication dans la commune de Sokodé. Il est important de mettre en place des mesures appropriées pour une utilisation contrôlée de ces produits.
Mots clés : Automédication, Anxiolytique, Sokodé, Togo.
CLIP8 PSYCHOSE HYSTERIQUE : CAS CLINIQUE D’HUGO
WENKOURAMA1, S. SALIFOU2, S. KANEKATO3, D. FERAY1, K. M. A. SOEDJE4, K.S. DASSA2
1Centre Hospitalier général de Dieppe, Seine Maritime France
2Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio Lomé Togo
3Service de Psychiatrie, CNHU-HKM de Cotonou (Bénin)
4Hopital psychiatrique de Zébé
Auteur correspondant : Dr Damega WENKOURAMA, Cél : 00228 90 01 26 97 / 0033 7 86 88 68 09 E-mail : wenkourama@yahoo.fr
Résumé : la psychose hystérique, spécificité de la nosographie française, a été en usage courant pendant plus d’un demi-siècle. Introduite dans le DSM III, elle a disparu des classifications internationales DSM IV, DSM5 et CIM 10. Malgré cela, le concept de psychose hystérique continue à perdurer dans la littérature française. Le présent cas clinique d’Hugo rapporte un cas probable de psychose hystérique traité depuis plus de sept ans comme schizophrénie paranoïde.
Il s’agit d’un jeune homme de 20 ans, étudiant en bac professionnel dessin technique, célibataire sans enfant, vivant chez ses parents et adopté vers l’âge de 3 mois. Il est suivi depuis l’âge de 13 ans en pédopsychiatrie, puis en psychiatrie adulte depuis l’âge de 16 ans pour schizophrénie paranoïde devant une symptomatologie clinique : hallucinations visuelles (il voit Wallace et Kathy du film Titanic survenues après qu’il a vu le film), une régression. A la suite d’une hospitalisation en psychiatrie adulte en 2016 pour une recrudescence anxio-délirante, Hugo présente de nouvelles hallucinations : Kitsune (déesse des renards étudiée peu de temps avant à l’école), Ethan (un homme habillé en soldat anglais de la renaissance, le visage couvert de sang). On note que toutes ces hallucinations sont tirées de sa vie réelle, qu’il n’y a pas d’automatisme mental ni d’attitudes d’écoute et qu’elles sont vécues comme un rêve éveillé. L’hospitalisation a été marquée au cinquième jour par la survenue brutale d’un mutisme total avec une belle indifférence et un théâtralisme marqué. Une suggestion hypnotique a permis quelques minutes plus tard le retour à la parole. Devant ces éléments cliniques, le diagnostic de schizophrénie a été revu et l’hypothèse de psychose hystérique a été évoquée sur la base des données de la littérature. En effet la psychose hystérique se produit chez les patients présentant une personnalité histrionique, avec une symptomatologie polymorphe, de début brutal souvent réactionnel à un facteur déclenchant de rupture ou de perte, des hallucinations riches, essentiellement visuelles, un délire protéiforme peu structuré qualifié d’oniroïde, et la curabilité du tableau notamment par l’hypnose.
Il semble important de conserver en mémoire la notion de psychose hystérique afin d’éviter des thérapeutiques médicamenteuses à des patients qui pourraient bénéficier d’autres approches thérapeutiques comme l’hypnose réduisant ainsi les effets secondaires.
Mots clés : Psychose hystérique, Délire Oniroïde, Personnalité histrionique, Hypnose
CLAS1 EVALUATION SUR UNE PERIODE DE 3 ANS, DU TAUX DE MORTALITE
D’UNE COHORTE DE SURVIVANTS A UN PREMIER EPISODE D’AVC
M. GUINHOUYA1, N. K. ANAYO1, L. AGBA1, M. BELO1,
1Service de neurologie du CHU Sylvanus OLYMPIO,
Auteur correspondant : Dr K. M. GUINHOUYA, BP: 57 Lomé-Togo, Mail : herve_guinhouya@yahoo.fr
Résumé :
– Introduction: les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un nouveau défi pour les systèmes de santé des pays d’Afrique Subsaharienne. Cependant, peu d’études prospectives y sont disponibles. L’objectif de ce travail est d’étudier la mortalité des survivants à un premier épisode d’AVC à Lomé, au Togo, et de proposer des stratégies de suivis adaptées à notre contexte.
-Méthode: ont été inclus dans l’étude, les patients admis pour un premier épisode d’AVC dans les services de neurologie de Lomé du 01 Janvier 2002 au 31 Décembre 2002. Il s’agissait de 880 patients. Trois cents quarante et un ont bénéficié d’un bilan clinique, biologique et tomodensitométrique et ont été régulièrement suivi pendant 36 mois après leur retour à domicile.
– Résultats: trois cents quarante et un patients ont été recrutés et se répartissent en 184 (54%) cas d’AVCI et 157 (46%) d’AVCH. L’âge moyen des AVC a été de 56,26 ans et de 61,25 ans (DS= 14,4) pour les AVCI et de 54,74 ans (DS = 14,25) pour les AVCH. Le délai porte aiguille (DPA) moyen des AVCH était de 18 heures et celui des AVCI de 79 heures. L’hypertension a été le facteur de risque majeur (85,63%). D’autres facteurs de risque tels que les cardiopathies (33,43%), le tabagisme (4,69%) et les dyslipidémies (25,06%) étaient présents. Deux cent quinze (63,04%) sont décédés à domicile, du fait d’une récidive d’AVC. La mortalité a été à 3; 6; 12 et 36 mois respectivement de 46 (29,29%); 24 (21,62%); 4 (4,59%); 40 (48,19%) pour les AVCH contre 40 (21,73%); 0 (0%); 0 (0%) et 60 (41,66%,%) pour les AVCI. Après 36 mois, on notait 126 (36,96%) survivants.
– Conclusion: une politique de dépistage et de contrôle des principaux facteurs de risque cardio- vasculaires avant, pendant et surtout après l’hospitalisation permettrait sans doute de diminuer la morbidité et la mortalité des AVC au Togo.
CLAS2 FACTEURS SOCIO CULTURELS ET SUCCES THERAPEUTIQUE CHEZ LES
PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH SUIVIES A LA CLINIQUE PRINCIPALE DE
L’ASSOCIATION TOGOLAISE DU BIEN ETRE FAMILIALE (ATBEF) DU TOGO
E. KPEDZROKU1, B. M’BORTCHE1, A. KOUVAHEY1, K. SISSOWOU1
1 Clinique ATBEF (Lomé-Togo).
Auteur correspondant : Dr K. E. KPEDZROKU, Email : essnam@yahoo.fr
Résumé :
– Objectif : Décrire les facteurs qui favorisent l’observance thérapeutique chez des personnes vivant avec le VIH suivies à la Clinique ATBEF.
– Méthodologie : Nous avons procédés à des entretiens sémi dirigés auprès de 20 patients sous traitement antirétroviral en succès thérapeutique de février à juin 2016. Ces entretiens ont fait l’objet d’une analyse de contenu.
– Résultats : Les personnes interviewées ont évoquées certains facteurs pour expliquer leur observance thérapeutique. Il s’agit du soutien familial, de l’implication religieuse qui a permis de faire face à la maladie, ainsi qu’une connaissance exacte de la maladie et du traitement.
– Conclusion : Des facteurs socioculturels favorisent l’observance thérapeutique pour un succès thérapeutique.
Mots-clés : Facteurs socioculturels, Observance thérapeutique, Succès thérapeutique
CLAS3 PELADE A COTONOU: ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET
FACTEURS PSYCHOGENES ASSOCIES
J.N. TECLESSOU1, H. ADEGBIDI2, F. ATADOKPEDE2, C. KOUDOUKPO2
1Dermatologie-Vénérologie, CUH-Campus, Lomé
2Dermatologie-Vénérologie, CNHU Cotonou, Bénin
Auteur correspondant : Dr J.N. TECLESSOU, Tél: 00(228) 90198130, Email : tjulie06@yahoo.fr
Résumé :
– Objectif: Le but de cette étude est d’évaluer les aspects épidémiologiques, cliniques, et les facteurs associés à la pelade.
– Patients et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers des patients suivi pour pelade dans le service de dermatologie du CNHU de Cotonou de janvier 2004 à décembre 2014.
– Résultats: Sur les 11969 patients vus, 94 cas (0,78%) de pelade étaient colligés. L’âge moyen des patients était de 25,61ans et le sex-ratio 1,35. Les principales formes cliniques étaient la pelade circonscrite ( 84,1%), pelade universelle (10,6%). Un choc psycho-affectif (stress au travail, conflit familial, échec scolaire, absence d’un parent) était retrouvé dans 36,2% des cas. Un quart des patients, (24,5%) ont été suivi par un psychiatrie. Les diagnostics étaient un état dépressif (18 cas), anxiété (2cas). L’évolution des pelades circonscrites était favorable dans 49,35% des cas. Un cas de pelade circonscrite avait évolué vers une pelade universelle.
– Conclusion: La fréquence des facteurs psychologiques associés à la pelade devrait inciter les praticiens à demander une consultation systématique en psychiatrie.
Mots clés: Pelade, Facteurs psychogènes, Cotonou
CLAS4 TUBERCULOMES CEREBRAUX AU TOGO: A PROPOS DE SIX CAS
M. GUINHOUYA1, M. ALLA-SENE1, L. AGBA1, N. K. ANAYO1, L. AGBA1, M. BELO1
1Service de neurologie du CHU Sylvanus OLYMPIO, BP: 57; Lomé-Togo
Auteur correspondant : Dr K. M. GUINHOUYA, BP: 57 Lomé-Togo, Mail : herve_guinhouya@yahoo.fr
Résumé : les auteurs rapportent six cas de tuberculomes cérébraux survenus chez des patients VIH négatifs, hospitalisés entre 2004 et 2009 dans les services de neurologie des CHU de Tokoin. La fièvre, les céphalées, les syndromes d’hypertension intracrânienne, cérébelleux, déficitaire focal et les troubles de la conscience ont été les principaux symptômes rapportés. Le tuberculome était localisé à l’angle ponto-cerebelleux dans un cas, à l’étage sus-tentoriel dans quatre cas et révélé par une hémorragie cérébro-méningée dans un cas. Le diagnostic a été présomptif dans un cas et confirmé dans les cinq autres cas par isolement du Mycobacterium tuberculosis après culture du liquide céphalo-rachidien (LCR) sur milieu de Loweinstein-Jensen. Le traitement antituberculeux institué pendant en moyenne un an avait permis une guérison de tous les patients. Malgré la rareté de la localisation cérébro-méningée du BK qui ne représenterait que 2 à 5% des localisations tuberculeuses, elle devrait systématiquement être évoquée devant tout processus expansif intracrânien en particulier en Afrique sub-saharienne jusqu’à preuve du contraire.
CLAS5 SYNDROME DE CUSHING SECONDAIRE A UN ADENOME SURRENALIEN EN MILIEU HOSPITALIER A LOME (TOGO)
MAHAMADOU1, C.M. BLITTI2, B. SAKA1, A. MOUHARI-TOURÉ3, K.A. SABI4, B. NOTO-KADOU- KAZA3, E.D.J. DOSSEH2, P. PITCHÉ1
1Service de dermatologie du CHU Sylvanus olympio
2Service de chirurgie générale du CHU Sylvanus Olympio de Lomé-TOGO
3Service de dermatologie du CHU Kara
4Service de néphrologie du CHU Sylvanus Olympio de lomé-TOGO
Auteur correspondant : Dr G. MAHAMADOU, Email : dankounama@yahoo.fr
Résumé :
– Introduction : le syndrome de Cushing est une affection endocrinienne rare et peu rapportée en Afrique. Nous en rapportons le premier cas associé à un adénome surrénalien, diagnostiqué et traité au CHU Sylvanus Olympio et en relevons les difficultés diagnostiques.
– Observation : une femme de 27ans avait consulté en néphrologie en mars 2012 pour des œdèmes aux membres inférieurs, un ballonnement abdominal et des vergetures, une bouffissure du visage, une dyspnée d’effort et des cycles menstruels irréguliers. Elle avait fait 14 mois plus tôt, des consultations en privé et les investigations paracliniques faites n’ont pas permis de retenir un diagnostic. L’interrogatoire révélait que cette symptomatologie évoluait depuis 17 mois avant la consultation. A l’examen on notait un poids de 64 kg pour 1,55m (IMC= 26,63 kg/m2), une hypertension à 180/120 mmHg, des œdèmes généralisés prenant le godet, un faciès lunaire et hirsute. La conscience était normale mais avec une labilité émotionnelle. L’abdomen était augmenté de volume avec de larges vergetures pourpres sur les flancs et s’étendant aux épaules(Figure1). L’examen cardiaque avait noté une tachycardie à 110 battements par minute et un bruit de galop gauche. Le reste de l’examen physique était normal. Une élévation du cortisol libre urinaire des 24 heures et de la cortisolémie ont conduit au diagnostic du syndrome de cushing. Le test de freinage à la dexaméthasone n’a pas été réalisé pour des raisons techniques. Un scanner abdominal a noté une masse surrénalienne gauche. Une surrénalectomie gauche par laparotomie médiane a été faite sans complication postopératoire et l’histologie a conclu à un adénome corticosurrénalien. Une substitution à l’hydrocortisone à 20mg par jour en deux prises et un traitement adjuvant antihypertenseur ont été institués. L’évolution a été favorable avec une amélioration des signes cliniques et de la qualité de vie.la patiente a été perdue de vue après quatre mois de suivi.
– Conclusion : Bien que rare en pratique clinique, le syndrome de Cushing devrait être évoqué en l’absence des causes courantes rénales, cardiaques et hépatiques du syndrome œdémateux. En cas de causes surrénaliennes, la surrénalectomie reste le traitement de choix.
Mots-clés : Syndrome de Cushing, Adénome surrénalien, surrénalectomie, Afrique
CLAS6 THROMBOPHLEBITE DU SINUS CAVERNEUX REVELANT UNE TUBERCULOSE MAXILLO-FACIALE
M. GUINHOUYA1, L. AGBA1, N. K. ANAYO1, M. ALLA-SENE1, L. AGBA1, M. BELO1
1 Service de neurologie du CHU Sylvanus OLYMPIO, BP: 57; Lomé-Togo
Auteur correspondant : Dr K. M. GUINHOUYA, BP: 57 Lomé-Togo, Mail : herve_guinhouya@yahoo.fr
Résumé : les auteurs rapportent une tuberculose maxillo-faciale chez un patient de 50 ans diabétique non insulino-requérant révélée par une thrombophlébite du sinus caverneux responsable d’une exophtalmie bilatérale monstrueuse avec fonte purulente de l’œil gauche et d’une parotidomégalie bilatérale réalisant une dysmorphie faciale.
L’intérêt de cette observation réside dans la rareté de cette description dans un sous-continent où se pose avec acuité, une extrême pauvreté du plateau technique dans les services de santé.
Mots-clés: Thrombophlébite, Tuberculose, Maxillo-faciale »
Livre des résumés transmis au site de Psy Cause par le Dr Saliou Salifou