Journal du congrès d’Ottawa : carnet N°3

Déjà le 23 septembre dernier, nous avions un premier contact avec le Pr Jean Roy, Vice doyen et directeur du Bureau des Affaires Francophones dans la Faculté de médecine d’Ottawa. C’était dans un cabinet de groupe mitoyen de l’Hôpital Montfort et dénommé : « Équipe de santé familiale académique » c’est-à-dire universitaire. Le Pr Raymond Tempier y intervient pour des avis psychiatriques à la demande du Pr Jean Roy qui y consulte, en tant qu’universitaire en médecine familiale. Le Pr Jean Roy est connu pour son engagement en faveur de la cause des Franco-Ontariens. Québécois d’origine, il fut au cœur de la bataille qui a empêché la fermeture de l’Hôpital Montfort. Directeur du Bureau des Affaires Francophones depuis 2001, il a œuvré pour l’enseignement en langue française à la faculté de médecine d’Ottawa. Pour lui, les Québécois n’ont pas suffisamment conscience que le fait français est bien vivant et dynamique au Canada à l’extérieur du Québec. Des forces vives y combattent pour la survie du Français et ont marqué des points sur le plan des lois, pas seulement en Ontario mais aussi au Nouveau Brunswick et ailleurs.

 

Nous rencontrons longuement ce 25 septembre, le Pr Jean Roy. Il nous dit approuver et soutenir l’initiative de Psy Cause qui publie une revue francophone internationale, de venir à l’Hôpital Montfort devenu depuis juin dernier un Centre Hospitalier Universitaire, en y organisant un congrès francophone international sur le thème des minorités. Il va encourager des étudiants en médecine à venir à notre congrès. Cet entretien est également l’occasion pour nous de lui présenter nos activités dans différents pays, en particulier au Bénin qu’il connaît bien et au Cambodge où le Pr Ka Sunbaunat priorise l’enseignement de la psychiatrie et utilise le Français comme langue d’enseignement, à la faculté de médecine de Phnom Penh. Au Cambodge, des étudiants en psychologie sont également concernés par Psy Cause. À Siem Reap, le Pr Ka Sunbaunat avait discuté de l’intérêt d’échanges interuniversitaires. Tout récemment notre rédacteur psychologue à Phnom Penh Jean Daniel Alberola, qui enseigne à l’Université Royale, a suggéré des stages en France pris en charge par la Francophonie (AUF). Le Pr Jean Roy pourrait être intéressé par ce type d’échanges. Nous avons également évoqué l’idée que le congrès à l’Hôpital Montfort serait le point de départ d’une collaboration.

 

Les deux journées suivantes se déroulent à l’Hôpital Montfort afin de poursuivre les préparatifs du congrès. Également, nous reprenons contact avec la faculté de médecine pour prendre connaissance des inscriptions canadiennes prises en charge par l’Université d’Ottawa. Ce qui n’est pas chose aisée pour le secrétariat universitaire en pleine période de rentrée des étudiants. À l’Hôpital Montfort lui même, malgré un travail énorme et très minuté laissant peu de place à l’improvisation, les professionnels parviennent malgré tout à nous accorder du temps avec un contact direct et sympathique.

 

En soirée, après le travail, c’est un plaisir de marcher au bord de la rivière des Outaouais pendant des kilomètres au milieu des écureuils sur les promenades aménagées accessibles en bordure de l’hôtel, d’autant plus que le beau temps est au rendez-vous. De nombreux citadins courent, font du vélo pour se détendre et profiter du soleil.

 

Jean Paul Bossuat