Hommages au Dr Pierre Assalian, un grand ami de Psy Cause

Hommage des Drs Jean Paul Bossuat et Thierry Lavergne

La décision N°6 de la réunion fondatrice de Psy Cause Canada, le 19 septembre 2015, avait été d’établir un partenariat avec l’AMPQ (Association des Médecins Psychiatres du Québec) au niveau des colloques Psy Cause. Le 23 septembre 2015, le Président de Psy Cause International, le Dr Jean Paul Bossuat, le Vice-Président de Psy Cause International, le Dr Thierry Lavergne, et le co-coordonateur de Psy Cause Canada, le Dr Marcel Hudon, se rendaient au siège de l’AMPQ, au 32^ème étage de la tour est du Complexe Desjardins, au cœur de Montréal. Le Dr Pierre Assalian, Président du comité de développement professionnel de l’AMPQ, recevait la délégation. 

L’AMPQ regroupait 1200 membres, c’est à dire la totalité des psychiatres du Québec (francophones et anglophones), l’adhésion à l’AMPQ étant une obligation pour chaque psychiatre qui exerce au Québec. Le Dr Pierre Assalian nous expliquait enfin, que la commission qu’il présidait était chargée de réguler la formation professionnelle des psychiatres et accréditait les colloques quant à leur validité pour la formation continue obligatoire. Il fut sensible à une page de l’histoire de Psy Cause, celle de nos relations avec l’Egypte de 2003 à 2007 : le dépôt de la revue Psy Cause dans la Grande Bibliothèque d’Alexandrie et la conférence sur Hérophile à propos du désir qui se réalise dans le rêve, le colloque au Behman Hospital du Caire, le congrès d’Assouan et notre partenariat de plusieurs années avec l’hôpital psychiatrique d’Assouan. Et pour cause : sa famille, d’origine arménienne, avait quitté la Turquie lors du génocide de 1916 et s’était réfugiée au Caire en Egypte. Le Dr Pierre Assalian est venu du Caire pour exercer au Québec. Il propose à Psy Cause Canada un « bloc » Psy Cause de deux heures à l’intérieur du cinquantième congrès annuel de l’AMPQ qui se déroulera du 2 au 4 juin 2016 au Fairmont (Mont Tremblant). 

Ce bloc sera le Premier Symposium de Psy Cause Canada. Le 3 juin 2016, les organisateurs comptabilisaient un public venu à notre « bloc » qui approchait les 400 psychiatres (soit un psychiatre québécois sur trois). Le Dr Marcel Hudon, co-coordinateur de Psy Cause Canada avec la Dr Suzanne Lamarre, avait témoigné : « J’ai fait une très bonne et belle expérience. » Le symposium comprenait deux parties : un temps de présentation de Psy Cause, puis le temps de la conférence du Pr Philippe Jeammet de Paris, notre invité, « Se détruire pour exister : le paradigme de la psychopathologie moderne », suivi d’échanges avec la salle. Le Dr Pierre Assalian prononçait quelques mots chaleureux de salutation et de bienvenue. Il soulignait un rapprochement avec Psy Cause apprécié par l’Association des Médecins Psychiatres du Québec, et exprimait l’espoir qu’il soit le début d’une série prometteuse.

En effet, un second symposium de Psy Cause Canada se tenait le premier juin 2017 à l’occasion du 51ème congrès de l’AMPQ qui se déroulait dans un lieu emblématique de la ville de Québec : le Château Frontenac. Le Dr Pierre Assalian prenait sa retraite à ce moment là mais avait piloté cette seconde rencontre depuis l’AMPQ, en collaboration avec les deux animateurs de Psy Cause Canada, les Drs Marcel Hudon et Suzanne Lamarre, le Pr François Borgeat continuant à représenter notre section canadienne au conseil d’administration de Psy Cause International. Le Dr Thierry Lavergne, vice-président de Psy Cause International, était invité et communiquait sur l’art thérapie, thème du congrès. Comme l’année précédente, le kiosque de Psy Cause fut très apprécié des congressistes.

Le Dr Pierre Assalian fut un acteur de premier plan de Psy Cause au Québec et sa disparition est durement ressentie par toute l’équipe de Psy Cause.

Dr Jean Paul Bossuat et Dr Thierry Lavergne

Hommage de la Dr Suzanne Lamarre

Pierre avait cette qualité exceptionnelle de rallier les gens autour d’un projet. C’est ce qu’il a fait pour Psy Cause en nous accueillant au congrès de l’AMPQ de 2016. Ça semblait si naturel pour lui de dire oui d’abord et de concrétiser l’idée par la suite. Ce fut en fait l’histoire de sa vie. Il a été le pionnier dans ce qui semblait au début impossible à aborder et encore moins à réaliser : offrir et organiser des services pour les dysphories de genre et d’inciter des chirurgiens à travailler avec lui. Ça semble tout-à-fait normal maintenant mais ce ne l’était pas il y a trente ans. 

Je salue bien bas notre ami Pierre.

Dr Suzanne Lamarre