François Grisoni
François Grisoni est mort. Il a été incinéré ce matin, 9 mai 2011. Médecin chef à l’hôpital de Montfavet de 1975 à 1992, il a inspiré toute une génération de psychiatres et d’infirmiers. Médecin atypique, humaniste et engagé dans l’institution, il savait pointer les contradictions entre normes et règles. Lorsqu’on veut faire passer des règles pour des normes…Danger. Il savait engager du soin et de la thérapie à partir de tous les outils du changement et sur tous les terrains, le corps y compris.
Bioénergie, apports de Wilhem Reich, psychothérapie institutionnelle, soins psycho-corporels, psychanalyse…Il est d’un temps où la psychiatrie restait un artisanat d’art, pas une gestion des files actives.
Déjà fatigué mais lucide et pugnace, il avait tenu à participer à la journée d’étude de PsyCause sur la transmission, Montfavet- mars 2010.
D. Bourgeois
Le fait d’aller maintenant régulièrement à Avignon pour raison familiale
me rappelle toujours Dr Grisoni, mon 1er employeur en tant que psychomotricienne
à l’hôpital d’Alençon. C’était alors encore la psychiatrie générale. Dr Grisoni proposait
Alors au personnel soignant, des séances de bioénergie . Je me souviens de quelqu’un
Très à l’écoute ; très humain et en recherche d’une approche la plus adéquate pour ses patients.
En tant que jeune psychomotricienne ( jeune profession aussi en 1974)
Je me suis de suite sentie reconnue dans ma conviction d’une interrelation et interaction entre le fonctionnement corporel et psychique de l’être humain. Dr Grisoni est parti 1 an plus tard à Montfavet. Je me souviens d’une orthophoniste, une psychologue et des infirmiers qui l’ont suivi là-bas. Pour ma part j’ai opté ensuite pour la pédopsychiatrie et suis restée sur le secteur de l’Aigle jusqu’en 1982. Suite à quoi j’ai travaillé à Paris où j’habitais et où je suis encore ,à assister à la fin de la pédopsychiatrie de secteur….