Composition statistique de l’équipe rédactionnelle de la revue Psy Cause le 9 novembre 2014
Le 10 octobre 2012, nous publions un premier état annuel statistique de la composition du comité de rédaction de Psy Cause. Un second le 13 novembre 2013. Et un troisième le 9 novembre 2014. Nous pouvons y trouver matière à dégager une direction dans l’évolution de notre revue. La définition retenue pour la revue Psy Cause est celle d’une « revue francophone internationale pluriprofessionnelle de psychiatrie ». Francophone, Psy Cause l’est par l’écriture en langue française, pondérée par les résumés et mots clés en Anglais indispensables pour la validité universitaire des articles. Internationale, elle l’est par la présence de rédacteurs dans 28 pays sur 5 continents. Pluriprofessionnelle de psychiatrie parce qu’elle a été conçue initialement sur l’idée des équipes soignantes en psychiatrie.
L’étude statistique ci-après cherche à mesurer la répartition par professions selon le critère de la formation initiale, ventilées par pays, au sein de notre Comité de Rédaction francophone constitué de 86 professionnels (81 le 13 novembre 2013, 71 le 10 octobre 2012).
La France métropolitaine : 29 rédacteurs (32 en 2013, 35 en 2012) (34% du CR contre 39,5% en 2013, 49,3% en 2012), dont 21 psychiatres, 5 psychologues, 2 infirmiers, 1 éducateur.
On enregistre depuis 2012 un constant recul en pourcentage. Il est du à la conjugaison de l’extension internationale du réseau et de la réduction de presqu’un quart des rédacteurs en France.
Un phénomène mérite en France une mention particulière. La revue Psy Cause a été fondée au Centre Hospitalier de Montfavet en 1995 et très rapidement le comité de rédaction s’est réparti entre trois établissements : l’hôpital fondateur, le Centre Hospitalier Monperrin à Aix en Provence et le Mas Careiron à Uzès. Puis se sont ajoutés d’autres établissements. À partir de 2004, tandis que la revue prend son envol à l’international, commence un repli de ses forces vives en France vers le Centre Hospitalier de Montfavet, alors que la législation hospitalière impose une vision différente de la dynamique hospitalière en psychiatrie et diminue l’influence de la psychothérapie institutionnelle (qui avait été une référence importante pour Psy Cause), du fait, notamment, de l’évolution des relations interprofessionnelles conjuguée à la demande sociale d’un soin individualisé standardisé et évaluable. C’est d’ailleurs tout à l’honneur de l’hôpital fondateur d’avoir été ainsi une sorte de refuge. Cette sur-représentation du Centre Hospitalier de Montfavet a pris fin et la situation s’est normalisée. Le nombre des rédacteurs de l’agglomération avignonnaise en lien avec l’hôpital lieu de la fondation de la revue a été divisée par 2 entre 2012 et 2013 : leur nombre passant de 10 à 5. Cette réduction s’est poursuivie en 2014, leur nombre passant de 5 à 2.
Ces deux phénomènes, la proportion des rédacteurs français et la proportion des rédacteurs montfavétains, confirment aujourd’hui qu’une page de l’histoire de Psy Cause a été tournée avec un changement d’échelle de la revue. À noter que les militants en France se partagent de plus en plus entre la revue et l’association.
L’Europe hors la France : 8 rédacteurs (8 en 2013, 7 en 2012) (9,3% du CR contre 9,9% en 2013 et 2012), se répartissant ainsi sur 5 pays :
– Grande Bretagne : 2, dont 1 psychiatre et 1 « usager ».
– Suède : 1 psychologue.
– Pays Bas : 1 psychologue.
– République Tchèque : 3, dont 2 psychiatres et 1 psychologue.
– Portugal : 1 psychologue.
La présence de Psy Cause est stable dans cette zone. À noter tout de même une anomalie qui peut évoluer : l’absence de rédacteurs dans les pays d’Europe concernés par la francophonie que sont la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et Monaco. Par exemple, lors de la réunion Psy Cause à Kyoto le 22 octobre 2014, notre rédactrice à Nice, la Dr Anne Sarrassat, a dressé un premier bilan de sa mission en Principauté de Monaco en vue d’établir une présence de Psy Cause dans ce pays francophone.
L’Afrique méditerranéenne : 6 rédacteurs (4 en 2012) (7% du CR contre 7,4% en 2013 et 5,6% en 2012), se répartissant ainsi sur 3 pays :
– Maroc : 1 psychiatre.
– Algérie : 3, dont 1 psychiatre et 2 psychologues.
– Tunisie : 2 psychiatres.
La présence de notre revue y est stable depuis 2013. Elle est particulièrement vivante en Algérie et en Tunisie. Tout récemment Psy Cause était représentée par son directeur adjoint et vice président, au premier congrès unitaire tunisien de psychiatrie, qui se déroulait du 23 au 25 octobre 2014 à Tunis. Notre présence dans ce congrès qui regroupe des professionnels de la psychiatrie du seul pays du monde arabe à réussir une alternance démocratique, était incontournable. Les valeurs énoncées lors de cette manifestation scientifique à l’ambiance émouvante (lire notre compte rendu sur le site) étaient en tout point en phase avec celles de Psy Cause.
L’Afrique subsaharienne (Zone CAMES) et de l’Océan Indien : 27 rédacteurs (22 en 2013, 19 en 2012) (31% du CR contre 27,2% en 2013 et 26,8% en 2012), se répartissant ainsi sur 14 pays :
– Sénégal : 2 psychiatres.
– Guinée : 2 psychiatres.
– Mali : 1 psychiatre.
– Burkina Faso : 2 psychiatres.
– Côte d’Ivoire : 2 psychiatres.
– Togo : 3, dont 2 psychiatres et 1 psychologue.
– Bénin : 3, dont 2 psychiatres et 1 infirmier.
– Cameroun : 3, dont 2 anthropologues et 1 psychiatre.
– Congo (Brazzaville) : 1 neurologue.
– République Démocratique du Congo : 2 psychiatres.
– Rwanda : 1 psychiatre
– Madagascar : 2 psychiatres
– Réunion : 1 psychiatre
– Seychelles : 2, dont 1 psychiatre et 1 psychologue.
L’Afrique subsaharienne arrive juste derrière la France métropolitaine, faisant presque jeu égal. Notre présence y est en constante progression et reconnue de longue date. La contribution de cette zone géographique en articles dans la revue est de premier ordre. Depuis février 2014, Psy Cause est partenaire officiel de la SASM (Société Africaine de Santé Mentale).
L’Asie : 6 rédacteurs (4 en 2013, 3 en 2012) (7% du CR en 2014 contre 4,9% en 2013 et 4,2% en 2012), se répartissant ainsi sur 3 pays :
– Liban : 1 psychologue.
– Cambodge : 3, dont 2 psychiatres et 1 psychologue.
– Japon : 2, dont 1 psychiatre et 1 psychologue.
Il existe une certaine élite francophone en Asie, où l’anglais domine partout en tant que langue des échanges internationaux. Notre revue y trouve une place de qualité comme véhicule des idées et y progresse rapidement, organisant en Extrême Orient deux congrès internationaux en trois ans (au Cambodge puis au Japon).
L’Amérique : 8 rédacteurs (7 en 2013, 3 en 2012) (9,3% du CR en 2014 contre 8,6% en 2013 et 4,2% en 2012), se répartissant ainsi sur 3 pays :
– Canada : 6, dont 4 psychiatres, 1 psychologue et 1 sociologue.
– Argentine : 1 psychiatre.
– Martinique : 1 psychiatre.
Après le succès du congrès d’Ottawa, la progression s’est ralentie en 2014, mais une dynamique persiste. Il existe une attente dans le Canada francophone qui porte sur la dimension « équipe pluridisciplinaire » dans Psy Cause. Notre secrétaire de rédaction à l’Amérique du Nord, à Montréal, le Pr François Borgeat, a confirmé en octobre dernier l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal comme siège pour Psy Cause Canada. En fin d’année 2013, il avait été convenu avec le Dr Pierre Migneault de Montréal, très intéressé par le projet Psy Cause Canada, que Psy Cause participera en 2017 au 375ème anniversaire de la fondation de Montréal.
L’Océanie : 2 rédacteurs (2 en 2013, 0 en 2012) (2,3% du CR en 2014 contre 2,5% en 2013).
– Polynésie Française : 2 psychiatres.
La présence en Océanie ne date pas d’hier avec le congrès de Tahiti en 2006. Cette manifestation scientifique avait beaucoup mobilisé avec 100 congressistes qui s’envolaient de France dans le même avion pour cette lointaine destination. Une association Psy Cause Tahiti avait été créée à l’époque pour faciliter l’organisation de cette manifestation. Son président, le Dr Yves Petit, l’un des deux rédacteurs de notre revue à Papeete, est venu le 20 septembre 2012 participer à une réunion à Avignon pour convenir d’une formalisation d’un partenariat entre son association et Psy Cause International.
Au total : la revue Psy Cause est de plus en plus internationale puisque la France métropolitaine représente moins de 50% du CR, passant de 49,3% en octobre 2012 à 34% en 2014. Elle est de plus en plus une revue de psychiatrie avec 71% de psychiatres (69% en 2013, 64,8% en 2012) mais aussi pluriprofessionnelle avec 29% d’autres professions. Sous l’angle de la Francophonie, nous avons 7 pays non reconnus francophones sur les 28, qui abritent 11 rédacteurs (12 ,8% en 2014, 12,3% en 2013, 12,7% en 2012). « Revue francophone », Psy Cause est largement présente dans les pays ayant une présence significative de la langue française, mais pas seulement.
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Jean Paul Bossuat et Thierry Lavergne
