Composition statistique de l’équipe rédactionnelle de la revue Psy Cause le 3 novembre 2015

Le 10 octobre 2012, nous publions un premier état annuel statistique de la composition du comité de rédaction de Psy Cause. Un second, le 13 novembre 2013. Un troisième, le 9 novembre 2014. Et ce quatrième, le 3 novembre 2015. Nous pouvons y trouver matière à dégager une direction dans l’évolution de notre revue. La définition retenue pour la revue Psy Cause est celle d’une « revue francophone internationale pluriprofessionnelle de psychiatrie ». Francophone, Psy Cause l’est par l’écriture en langue française, pondérée par les résumés et mots clés en Anglais indispensables pour la validité universitaire des articles. Internationale, elle l’est par la présence de rédacteurs dans 32 pays sur 5 continents. Pluriprofessionnelle de psychiatrie parce qu’elle a été conçue initialement sur l’idée des équipes soignantes en psychiatrie.

L’étude statistique ci-après cherche à mesurer la répartition par professions ventilées par pays, au sein de notre Comité de Rédaction francophone constitué aujourd’hui de 80 professionnels (86 le 9 novembre 2014, 81 le 13 novembre 2013, 71 le 10 octobre 2012).

La France métropolitaine : 22 rédacteurs (29 en 2014, 32 en 2013, 35 en 2012) (27,5% du CR contre 34% en 2014, 39,5% en 2013, 49,3% en 2012), dont 15 psychiatres, 4 psychologues, 2 infirmiers, 1 éducateur.

On enregistre depuis 2012 un constant recul en pourcentage. Il est du à la conjugaison de l’extension internationale du réseau et de la réduction de plus d’un tiers du nombre de rédacteurs en France. Cette diminution est due en partie à une chute de l’implantation au sein des institutions publiques par le départ à la retraite de la génération qui a fait Psy Cause au long des vingt dernières années, et par un contexte institutionnel beaucoup moins favorable dans les hôpitaux. Elle est due également à un changement de stratégie dans la construction du réseau en France. La revue n’a plus pour vocation de fédérer les bonnes volontés mais de constituer une équipe de travail. Le réseau associatif prend le relai dans le cadre de « Psy Cause France », ce qui se fait progressivement et se poursuivra en 2016. La baisse du nombre des rédacteurs français devrait donc, pour des raisons techniques, se poursuivre l’année prochaine.

L’Europe hors la France : 10 rédacteurs (8 en 2014 et en 2013, 7 en 2012) (12,5% du CR contre 9,3% en 2014, 9,9% en 2013 et 2012), se répartissant ainsi sur 7 pays :

– Grande Bretagne : 2, dont 1 psychiatre et 1 « usager ».

– Suède : 1 psychologue.

– Pays Bas : 1 psychologue.

– République Tchèque : 3, dont 2 psychiatres et 1 psychologue.

– Portugal : 1 psychologue.

– Suisse : 1 psychiatre.

– Monaco : 1 psychiatre.

La présence de Psy Cause s’est accrue dans cette zone. L’événement de l’année a été notre congrès en Principauté de Monaco, dans l’amphithéâtre du Centre Hospitalier Princesse Grace. L’importante présence monégasque dans ce colloque augure d’une contribution féconde. Le dernier numéro de l’année 2014, diffusé début 2015 (N°67), publiait (en Français) un article suédois sur le concept d’alliance thérapeutique qui fait consensus dans ce pays. Cette parution est en soi-même un événement car il est quasiment de règle, en Suède, de publier dans une revue internationale en Anglais. Psy Cause va, en Europe, bien au delà de l’espace francophone qui y est très minoritaire.

L’Afrique méditerranéenne : 6 rédacteurs (6 en 2014 et en 2013, 4 en 2012) (7,5% du CR contre 7,4% en 2013 et 5,6% en 2012), se répartissant ainsi sur 3 pays :

– Maroc : 1 psychiatre.

– Algérie : 3, dont 1 psychiatre et 2 psychologues.

– Tunisie : 2 psychiatres.

La présence de notre revue y est stable depuis 2013. Le monde arabo-musulman traverse une profonde crise identitaire et culturelle, et est un espace géographique à la fois très en demande et « difficile ». Nos premiers pas au Maroc et en Algérie avaient été fortement soutenus par le service public français, à savoir le Centre Hospitalier de Montfavet (Avignon) qui avait, à l’époque, bénéficié (pour le Maroc) d’un budget du Ministère des Affaires Etrangères. En Tunisie post-révolutionnaire, le terrain est propice à un événement Psy Cause en 2016 qui apporterait un soutien à cette toute nouvelle démocratie. Mais les incertitudes sécuritaires nous obligent à adapter notre projet. En illustration ci-contre : une fresque à l’université de Sfax, photographiée en juin 2015 lors d’une visite préparatoire, qui proclame : « la révolution jusqu’à son total accomplissement ! » Tout un programme…

L’Afrique subsaharienne (Zone CAMES) et de l’Océan Indien : 27 rédacteurs (27 en 2014, 22 en 2013, 19 en 2012) (34% du CR contre 31% en 2014, 27,2% en 2013 et 26,8% en 2012), se répartissant ainsi sur 15 pays :

– Sénégal : 2 psychiatres.

– Guinée : 2 psychiatres.

– Mali : 1 psychiatre.

– Burkina Faso : 2 psychiatres.

– Centrafrique : 1 psychiatre.

– Côte d’Ivoire : 2 psychiatres.

– Togo : 3, dont 2 psychiatres et 1 psychologue.

– Bénin : 2, dont 1 psychiatre et 1 infirmier.

– Cameroun : 3, dont 2 anthropologues et 1 psychiatre.

– Congo (Brazzaville) : 1 neurologue.

– République Démocratique du Congo : 2 psychiatres.

– Rwanda : 1 psychiatre

– Madagascar : 2 psychiatres

– Réunion : 1 psychiatre

– Seychelles : 2, dont 1 psychiatre et 1 psychologue.

L’Afrique subsaharienne arrive largement en première place devant la France métropolitaine. Notre présence y est en constante progression et reconnue de longue date. La contribution de cette zone géographique en articles dans la revue est de premier ordre. Depuis février 2014, Psy Cause est partenaire officiel de la SASM (Société Africaine de Santé Mentale). Notre revue repose sur un tissu associatif décentralisé en pleine expansion et très dynamique (Psy Cause Côte d’Ivoire, Psy Cause Togo, Psy Cause Cameroun, bientôt Psy Cause Centrafrique). Il s’est tenu, le 10 juillet 2015 à Lomé, le premier congrès togolais en santé mentale, à l’initiative de Psy Cause Togo. Le Sénégal participe au financement d’un numéro Spécial Sénégal à paraître en décembre prochain (N°69). Les psychiatres malgaches envisagent également un numéro Spécial Madagascar. Il est possible de dire aujourd’hui que la revue Psy Cause est, en 2015, principalement africaine.

L’Asie : 6 rédacteurs (6 en 2014, 4 en 2013, 3 en 2012) (7,5% du CR en 2015 contre 7% en 2014, 4,9% en 2013 et 4,2% en 2012), se répartissant ainsi sur 3 pays :

– Liban : 1 psychologue.

– Cambodge : 3, dont 2 psychiatres et 1 psychologue.

– Japon : 2 psychiatres.

Il existe une certaine élite francophone en Asie, où l’anglais domine partout en tant que langue des échanges internationaux. Notre revue y trouve une place de qualité comme véhicule des idées et y progresse rapidement, organisant en Extrême Orient deux congrès internationaux en trois ans (au Cambodge en 2012 puis au Japon en 2014). Un numéro Spécial Japon est en cours de préparation. Ce dossier comprend actuellement un article de pédopsychiatrie sur les pathologies actuelles des enfants et des adolescents au Japon, selon un point de vue psychanalytique, un ou deux articles sur la psychosomatique du corps mythique au Japon, et d’autres textes correspondant aux communications au congrès de Kyoto.

L’Amérique : 7 rédacteurs (8 en 2014, 7 en 2013, 3 en 2012) (8,8% du CR en 2015 contre 9,3% en 2014, 8,6% en 2013 et 4,2% en 2012), se répartissant ainsi sur 2 pays :

– Canada : 6, dont 4 psychiatres, 1 psychologue et 1 sociologue.

– Martinique : 1 psychiatre.

L’événement de l’année 2015 est la création le 19 septembre à l’Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal, de la section Psy Cause Canada. Le réseau des rédacteurs se double d’un réseau associatif. L’AMPQ (Association des Médecins Psychiatres du Québec) associera, en juin 2016, Psy Cause Canada à son cinquantième congrès. Nous ne sommes plus représentés en Amérique latine. Les membres de la cellule d’appui ont fait connaître leur disponibilité pour un déplacement en Argentine à la rencontre de professionnels francophones. Par ailleurs, le directeur adjoint de la revue aurait une possibilité de relai au Chili. Nous devrions donc assez prochainement avoir des contacts en Amérique du Sud.

L’Océanie : 2 rédacteurs (2 en 2015, 2014 et 2013, 0 en 2012) (2,5% du CR en 2015 contre 2,3% en 2014 et 2,5% en 2013).

– Polynésie Française : 2 psychiatres.

La présence en Océanie ne date pas d’hier avec le congrès de Tahiti en 2006. Cette manifestation scientifique avait beaucoup mobilisé avec 100 congressistes qui s’envolaient de France dans le même avion pour cette lointaine destination. Une association Psy Cause Tahiti avait été créée à l’époque pour faciliter l’organisation de cette manifestation. Depuis, le contexte local n’a pas permis la constitution d’un réseau associatif en lien avec notre revue.

Au total : la revue Psy Cause est de plus en plus internationale puisque la France métropolitaine passe de 49,3% en octobre 2012 à 27,5% en 2015 et que tout indique que cette évolution va se poursuivre. Elle est principalement une revue de psychiatrie avec 70% de psychiatres (71% en 2014, 69% en 2013, 64,8% en 2012) mais aussi pluriprofessionnelle avec 30% d’autres professions. Sous l’angle de la Francophonie, nous avons 6 pays non reconnus francophones sur les 32, qui abritent 10 rédacteurs (12,5% en 2015, 12,8% en 2014, 12,3% en 2013, 12,7% en 2012). « Revue francophone », Psy Cause est largement présente dans les pays ayant une présence significative de la langue française, mais pas seulement.

Rendez-vous sur ce site, dans un an …

Après validation par le bureau de Psy Cause International,

Jean Paul Bossuat

Directeur de la revue Psy Cause